Synopsis
Après qu'une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l'Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d'en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. Il peut être rouge, il peut avoir des cornes, il peut être mal compris, mais si vous voulez que le travail soit bien fait, appelez Hellboy.
Avec ses partenaires du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal (B.P.R.D.), sa petite amie pyrokinésique Liz, l'aquatique et empathique Abe Sapien et le mystique protoplasmique Johann, le B.P.R.D voyagera entre notre monde et celui où voguent les créatures que ne peuvent pas voir les humains, où les créatures du monde fantastique sont devenues réelles. Hellboy, créature appartenant aux deux mondes qui n'est accepté dans aucun, devra choisir entre la vie qu'il connaît et une destinée incertaine qui l'attend.
Critique artistique
Hellboy premier du nom, sorti en 2004, avait fait sensation par la grande maîtrise dont avait fait part son réalisateur Guillermo Del Toro. Se sentant très proche de cet atypique héros, il décide donc de mettre en chantier sa suite directe à savoir Hellboy et les Légions d’or Maudites. Surfant sur les ingrédients qui a fait le succès underground du précédent opus, Hellboy 2 est , à ce jour, l'une des meilleures adaptions de super héros, rien des moindres. Le premier argument de choc se nomme Ron Perlman, ou comment cet acteur à l’apparence un peu « grande gueule » a su complètement mystifier son personnage. Lourdaud car traînant sa condition comme un fardeau, le personnage d’Hellboy est terriblement profond et attachant. C’est un sentiment d’empathie et de condescendance que le spectateur éprouvera à la vue de ce diable pas comme les autres. Car Hellboy se veut une parabole sur la différence et la tolérance et il n’y a pas à dire Del Toro sait nous faire aimer les monstres…
Le labyrinthe de Del Toro
Bien entendu, film d’action oblige, Hellboy nous distille un spectacle de très grand aloi. Hellboy et sa fine équipe sont des durs à cuire et le prouvent par des scènes de bravoure à toutes épreuves. Le métrage est également une galerie de monstres plus bizarroïdes les uns que les autres, Del Toro s’est lâché et ce pour notre plus grand bonheur. Afin de mettre en exergue les aventures du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal, Del Toro a puisé dans ses meilleures expériences pour arborer une mise en scène exemplaire. Les chorégraphies sont tout bonnement hallucinantes et relègue celles déjà très maîtrisées de Blade II au rang de spectacle de marionnettes. Mais Del Toro ne s’arrête pas là et explore toutes les facettes de son héros fétiche en le confrontant à l’amour par exemple, en un sens à l’humanité…
Conclusion
Hellboy 2 c’est une œuvre terriblement intime et humaniste. Bien qu’un peu plus grand spectacle que son prédécesseur, son humour potache qui fait mouche et la très grande maîtrise artistique de son réalisateur font de cette suite une pièce majeure dans l’univers des super héros. A ranger non loin d’un certain The Dark Knight…