A dangerous method

L'histoire
Une jeune femme, Sabina Spielren, souffrant de crises d'hystérie est confiée au soin du psychanalyste Carl Jung. Peu à peu, leur relation malade/médecin se transforme en relation amoureuse. Pour s'en sortir Jung demande l'avis de son mentor et collègue, le célèbre psychanalyste Sigmund Freud.

Critique
A dangerous method est la deuxième incursion de David Cronenberg dans le monde de la psychanalyse, après l'excellent Spider.
Il est fort regrettable que ce deuxième film, ne soit pas aussi passionnant que le premier. La faute à un scénario dont les enjeux et l'intrigue ne décollent jamais réellement pour intéresser le spectateur. Le tout sonne vraiment creux. Il manque également le côté sombre, dérangeant et subversif des autres films du cinéaste. A dangerous method reste trop "descriptif" et "analytique", mettant ainsi une distance trop importante entre le spectateur et les personnages. Il est également fort dommage que le scénario ne creuse pas plus les rapports entre Jung et Freud, préférant se concentrer sur la relation entre Jung et Spielren.

La mise en scène est très carrée, propre. Peut être un peu trop. La photographie du film est elle aussi très "pure", avec une dominance du "blanc", un "blanc" clinique.

Heureusement, le film se rattrappe au niveau de ses comédiens, irréprochables. À commencer par Keira Knighley qui relève ici un challenge énorme, tant physique qu'émotionnel. Michael Fassbinder et Viggo Mortensen jouent tout en retenu et avec justesse. Le seul défaut de ce casting vient de Vincent Cassel, qui fait du Vincent Cassel, n'offrant aucune nuance par rapport à ses autres rôles.

Conclusion
A dangerous method est un film mineur et décevant dans la filmographie de David Cronenberg. Dans le même registre, Spider était bien plus passionnant.

Le film occupe 22 GO sur le disque, encodé en AVC, au format 1.85:1, avec un débit vidéo moyenne de 22 Mbps. Un débit modeste qui n'empêche pas l'image d'être de toute beauté.
Aucun souci de compression n'est visible, au contraire l'image se montre contrastée, très détaillée, avec des couleurs savamment saturées. Une fine couche de grains vient rappeler que le film a été tourné en argentique. Un transfert réussi haut la main.

L' éditeur a inclu quatre pistes sonores : la VO en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 et en 2.0, ainsi que la VF en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 et 2.0. Cela semble être une bonne nouvelle, mais la conséquence directe est que ces pistes audio ne sont qu' en 16 bits (mi débit), au lieu des 24 bits. Malgré tout, les deux pistes VO et VF DTS HD 5.1 se montrent solides et efficaces.
Le film se repose principalement sur les dialogues, c'est tout naturellement que le plus gros du travail revient à la voie centrale. Les voies Surrounds ne sont pas pour autant oubliées. Les chants des oiseaux, les galops des chevaux, musique et autres bruitages occupent ces dernières de manière discrète mais efficace.