Hunger Games

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
18/08/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jon Kilik, Nina Jacobson,
Scénaristes
Gary Ross, Suzanne Collins et Billy ray
Compositeur
James Newton Howard
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
142
Support
Critique de Emmanuel Galais
Chaque année dans les ruines de ce qui était autrefois l’Amérique du nord, le Capitole, l’impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille : « Les tributs », concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s’être rebellé et stratégie d’intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un évènement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s’affronter jusqu’à la mort. L’unique survivant est déclaré vainqueur !

Depuis les adaptations phénoménal de la saga Harry Potter et celles moins reluisantes mais tout autant à succès de « Twilight », les studios cherchent une nouvelle source de revenu dans de nouvelles licences éventuelles. Cette fois ci c’est le best sellers de Suzanne Collins « Hunger Games » qui fait l’objet d’un transfert sur grand écran. Une saga qui doit se décliner sur quatre films. Le succès fut immédiat dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis et un peu plus frileux en France. Pourtant ce premier film ne manque pas d’intérêt, loin de là !

Impossible de ne pas penser au « Prix du danger » d’Yves Boisset ou encore à « Running Man » du maître Stephen King (qui cela dit en passant, fait partie des fans de la saga), avec cette émission TV qui suit la lutte pour sa survie d’un personnage. De là à dire que l’auteur s’en est inspiré, il ya un pas que nous ne franchirons pas, car l’auteur préfère nous renvoyer vers les mythe de Thésée, qui tous les neufs ans envoyait une phalange d’un garçon et d’une fille pour aller combattre le minotaure. La comparaison s’arrêtera là, car Suzanne Collins offre effectivement une œuvre plus marquée par la mythologie et les nouvelles technologie. Un mélange surprenant où la vie des participants est commandée par les choix du public, une société où l’oppresseur utilise la pire des violences pour pouvoir assurer sa domination et garder une pression sur ses victimes. A la différence, des deux exemples précédents, les héros n’ont pas le choix, leur vie est définie par leur participations à ces jeux du cirque d’un autre genre.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que le réalisateur Gary Ross (Big) a parfaitement compris l’essence même de l’œuvre de son auteur. Leurs implications mutuelles dans le scénario n’y étant pas étrangères. La mise en scène oscille en permanence entre plans rigoureux, soignés, entre technologie poussée et nature presque minimaliste. Le monde où évoluent nos héros est partagée entre société High-tech et rudesse presque médiéval. Un mélange que l’on avait déjà pu voir dans les premiers Star Wars par exemple, qui donne une certaine forme de relief à l’ensemble, plutôt bien pensé. Le spectateur se sent impliqué et en même passif de l’histoire. Le dépaysement est total et la recette fonctionne toujours autant avec ces « Hunger Games ».

Et pour assurer sa réussite, le réalisateur a pu s’appuyer sur une distribution jeune et pourtant particulièrement inspirée, à commencer par le couple Jennifer Lawrence (X-Men-Le commencement) et Josh Hutcherson (Voyage au centre de la terre), qui au-delà de la performance physique, offre une composition toute en nuance. Leurs personnages évoluant en permanence durant le film, oscillant entre sentiments douloureux, et tendresses amoureuses, entre violence pure et instinct de survie, il était nécessaire de ne pas faire dans la caricature comme on peut le voir souvent, avec des hurlements en permanence, des grimaces en renfort et des jeux aussi minables qu’un vieux plaid dans une voiture. Les comédiens ne se laissent pas prendre au piège du trop de jeu pour masquer les faiblesses, ni a celui du minimalisme pour laisser parler l’aventure. Malgré leur jeunes âges, ils parviennent à trouver la subtile alchimie qui rend leur composition totalement crédible.

En conclusion, « Hunger Games » est une adaptation fidèle et particulièrement bien inspirée d’un best Sellers de la littérature fantastique jeunesse. L’implication de l’auteur y est certainement pour quelque chose, mais la vision du réalisateur, ses qualités esthétiques et ses grandes qualités de metteur en scène lui permettent de livrer une œuvre toute en nuance, s’offrant même le luxe d’un réflexion sur les mélanges que notre société est en train de créer entre télé réalité et besoin de sensationnelle dans les évènements dramatiques de notre monde. Une soif de sang, qui ne semble jamais être suffisamment comblée, tant les médias nous jettent en pâture des images où la mort et l’horreur cohabitent avec les nouvelles des dernières « people » du moment.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillante et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment la salle de contrôle avec des niveaux de couleurs intéressants et une lumière parfaitement mise en valeur par le transfert sur le support Blu-ray.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 7.1, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance. Le DTS-HD fait des merveilles avec une belle spatialisation, une dynamique parfaitement  bien équilibrée et un surround particulièrement remarquable qui donne un véritable volume au film. Nous ne sommes pas loin de la perfection tant l'ensemble de l'équipement est mis à contribution avec beaucoup de précision.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 180 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Près de 3 heures de Bonus dans cette édition, qui ne semble pas être la définitive (l’éditeur annonçant une Ultimate édition pour la fin de l’année).

On commence par un making of séquencé par chapitres, que l’on visionne séparément, il y le compte à rebours qui revient sur les prémices de l’adaptation. Une séquence dans laquelle on notera au-delà de l’intérêt technique de l’ensemble, la présidente de Production chez Lionsgate Alli Shearmur qui a tendance à user un peu trop de superlatifs envers Gary Ross qui semble être le génie absolu en matière de scénario et de réalisation, on se demande qui sont Terrence Mallick et Steven Spielberg, mais bon ! L’Intérêt réside surtout dans le travail qui s’est imposé tout en délicatesse entre Gary Ross et Suzanne Collins.

« Le Casting », revient sur les choix qui se sont imposés au fur et à mesure de la préparation. On passera sur les inévitables habitudes de dire que des choses gentilles, un peu trop parfois, pour ne garder que les inspirations des uns et des autres, comme la difficulté de trouver un garçon pouvant interpréter le rôle de Peeta, ou encore les réserves des fans autour du personnage interprété par Lenny Kravitz.

Puis, et c’est peut-être la meilleur idée de ce making of, une section sur l’esthétisme du film et notamment sur les choix prédominant du réalisateur par rapport à l’auteur. Une direction qui semble n’avoir pas toujours été collégiale, mais qui a le mérite de pouvoir comprendre les mécanismes d’une adaptation.

Chaque étape de la réalisation, étant mise en avant, il était normale de trouver aussi un chapitre autour de l’entrainement des comédiens, notamment par le fait que la plupart d’entre eux étaient des enfants qui avaient tout juste 12 ans.

Bien sur, le sujet est abordé dans le chapitre précédents, mais dans « Tournage en extérieurs », le making of revient plus en détail sur le choix de la Caroline du nord, par exemple, pour l’ensemble des scènes extérieurs du film. Un choix qui fut dicté par la volonté du réalisateur de rendre le plus de crédibilité possible au film, mais aussi par l’action même de l’histoire et de la logique purement physique de trouver des arbres pouvant supporter le poids d’humains en leurs branches.

Bien évidemment nous passons ensuite aux effets spéciaux, qui est peut-être le chapitre le plus technique et peut-être aussi le plus commun de l’ensemble avec les insertions d’images, les créations de créatures ou encore les compléments de décors pour donner une réelle texture au film.

La séquence suivante est assez rare dans ce type de making of, alors qu’elle est particulièrement passionnante : « La postproduction », on y voit le réalisateur aborder le montage, les ajustements sonores, l’incrustation de la musique, tout ce qui va au final, rendre un film intéressant ou non. Une séquence passionnante, puisque l’on y découvre la phase la plus souvent masquée de la création d’un film.

Le making se conclue tout simplement par le lancement du film aux Etats-Unis particulièrement où le film connu un succès considérable dès sa sortie. On y voit à quel point la pression monte, à quel point les fans commencent à se masser en grand nombre pour assister aux présentations du film. Un making of particulièrement complet donc et remarquablement construit pour être à la fois passionnant et captivant.

On continue quand même avec Suzanne Collins et le phénomène Hunger Games qui revient avec beaucoup sur le phénomène que représente l’œuvre de Suzanne Collins, que ce soit au seine de l’édition, mais aussi au sein de l’école, puisque le livre fut sélectionner dans différents établissements comme livre de référence pour l’année.

L’un des acteurs marquant de ce film, est évidemment Donald Sutherland qui a le droit à une séquence pour lui tout seul. L’acteur revient bien évidemment sur le livre et particulièrement sur son succès, mais aussi sur le film et précisément sur le rôle clé qu’il tient en tant que président de Panem. C’est toujours un plaisir de voir ce monstre du cinéma américain s’exprimer sur une œuvre dont le public est majoritairement adolescent.

Puis une séquence complète sur le conception de la salle de contrôle. Un reportage un peu technique qui vient plus combler la section bonus qu’elle n’apporte d’informations capitales, puisque tout cela à déjà été traité avec plus d’efficacité dans le making of.

Autre séquence passionnante de la section bonus, une discussion entre Gary Ross et le critique de film Elvis Mitchell. Les deux hommes confrontent leur vision de ce film, de l’œuvre de Suzanne Collins et du phénomène qu’il déclenche. Intéressant, mais très promotionnel quand même, puisque le critique ne va jamais là ou cela pourrait faire mal.

Puis le film de propagande des Hunger Games, les affiches de film, bandes annonces et autre accessoires promotionnels.

On s’approche de la conclusion de ces bonus, avec une interview de Gary Ross qui revient sur sa vision de la préparation d’un film. Tout ce qui lui permet d’avancer d’éviter de perdre du temps une fois que le tournage sera lancé. Par exemple la liste de plans qui s’avèrera capitale dans la construction du film.
 
Et la conclusion reviendra donc sur le casting des 24 tributs, un gros plan sur ces acteurs qui ont participé à l’aventure, même s’ils sont morts dès le début.

Une très bonne édition, que l’on a pu regarder avec beaucoup de plaisir et de passion.