Des artistes New-Yorkais aux égos parfois surdimensionnés, qu’ils soient compositeurs, paroliers, chanteurs, chorégraphes, s’unissent pour monter un spectacle musical à Broadway basé sur la vie de Marilyn Monroe. L’occasion de découvrir la mise en place et les coulisses d’un évènement d’une telle ampleur, entre une productrice peu commode, une phase de casting compliquée où tous les coups sont permis, des répétitions harassantes…Le parcours du combattant commence !
Dans l’univers des séries musicales, les ados ont « Glee », les parents auront maintenant : « Smash ». Mais cette fois-ci exit les chorales et les problèmes d’ados pré-pubères, finis les scénarios acidulés aux plafonds peu élevés, place au dessous de la création d’une comédie musicale américaine, avec tout ce que cela implique d’égos surdimensionnés, d’intrigues d’ambitions, de gros sous, mais aussi et surtout de création artistique.
Car, dans « Smash », il y en a finalement pour tous les goûts, des reprises bien sûr pour exprimer les sentiments extérieurs à la comédie musicale, dont une de Rihanna qui montre à quel point ses chansons, peuvent prendre du volume dès lors qu’elle ne les interprète pas, ou encore une autre du « Touch Me » de Samantha Fox, presque méconnaissable. Mais il y a surtout des créations originales de Marc Shaiman, Scott Whittman et Chris Bacon, ont su puiser l’atmosphère et le structure des créations de Broadway, un peu comme le fit en son temps la série « Fame ». Alors on se prend très vite au jeu et on plonge facilement dans les intrigues de couloirs notamment autour des personnages de jeunes comédiennes soucieuses à leur manière d’interpréter le rôle de Marylin.
Et le scénario ne manque, cette fois-ci, pas d’intérêt bien au contraire. Car s’il nous plonge dans les dessous de la création, il a l’intelligence de mélanger les genre, en y mêlant les inévitables valeurs de la société, mais aussi une réflexion légèrement politique (L’un des personnages s’affirme démocrate et entretient une liaison amoureuse, avec un autre personnage qui se découvre républicain). Mais surtout, la série véhicule un discours de tolérance qu’il est bon d’entendre en ce moment, un discours où le choix sexuel n’est pas un tabou, ni un frein à l’évolution. Les histoires s’entremêlent de la même manière avec un talent évident.
Côté distribution, rien à dire, elle est impeccable, Katherine MacPhee (Shark 3D) et Megan Hilty (Dorothy of Oz) assurent le show, pendant que Debra Messing (Will & Grace) nous ravit de sa présence et donne la touche sentimentale à l’ensemble avec un véritable talent. Une mention spéciale tout de même pour Angelica Huston (The Big Year) qui compose une productrice, à la fois exécrable mais aussi très touchante dans son combat pour affirmer son autorité dans un univers qui ne laisse guère de chance aux faiblesses.
En conclusion, injustement programmé en deuxième partie de soirée sur TF1, « Smash » est une série de qualité dont il est difficile de se défaire tant elle donne de l’énergie et tant le scénario bien pensé ne laisse personne indifférent. Vivement la saison 2 !
Une image soignée qui montre le soin apportée à l’ensemble. Car la série par son ambiance de paillettes et de strass, avait besoin de contrastes suffisament solides pour pouvoir lui donner un relief cohérent, le transfert en dvd lui permet de se montrer sous un autre jour. Le grain n’est pas trop pesant et les couleurs sont suffisament soutenues pour donner une réelle profondeur à l’ensemble.
Une piste DTS HD Master audio 5.1 qui ne fait pas dans la surbrillance, mais se montre efficace dans les effets sonores. Les numéros musicaux qui sont la marque de fabrique de la série, et l’ensemble des canaux est mis à contribution. Une belle édition qui met particulièrement bien en valeur l'ensemble.