LE JOUR OÙ JE L'AI RENCONTRÉE

La fin de l’année de Terminale approche. Jusque là, George a réussit à s’en sortir sans jamais réellement travailler. Même en arts plastiques, la seule matière qui l’intéresse, il se contente de gribouiller. Il est presque toujours seul, et préfère sécher les cours plutôt que de s’intéresser au bal de promo, ou de chercher de s’inscrire dans une université. Et puis un jour il vole au secours d’une des plus jolies jeune fille et l’une des plus populaires aussi du lycée.

Depuis sa plus tendre enfance Freddie Highmore (Neverland) a trainé son regard d’ange pour mieux émouvoir les foules. Un regard, une présence, mais surtout un véritable talent que les plus grands réalisateurs, à commencer par Jean-Jacques Annaud, qui le fit connaitre dans son film « Deux Frères ». Seulement, bien souvent, ces jeunes talents précoces amorcent avec difficulté le passage à l’âge adulte; On se souvient de Macaulay Culkin (Maman, j’ai raté l’avion) ou encore Haley Joel Osment (Sixième sens), qui finirent leur carrière dans les colonnes des magazines people. Freddie Highmore, semble quand à lui décidé à accrocher son étoile au milieu de ceux qui ont réussit le passage. Il revient donc dans une comédie romantique, sous la direction d’un jeune réalisateur Gavin Wiesen.

En se reposant sur une mise en scène soigné, le réalisateur donne au jeune homme l’occasion d’aborder un thème capital dans la vie d’un adolescent qui devient adulte : l’éveil à l’amour et à la sexualité. Le comédien assombri son jeu, son regard et n’est pas loin de réussir son coup. Mais les vieilles habitudes de sa jeune carrière, ne tardent pas à revenir. Freddie Highmore soigne sa prestation, mais ne parvient pas à faire oublier ses plus remarquables compostions, particulièrement lorsqu’il doit jouer le jeune homme rebelle, refermé sur lui, en désaccord avec un monde dont il ne perçoit plus les objectif, une vie qui ne parvient à lui paraitre digne d’un combat de chaque jour.

La mise en scène de Gavin Wiesen, y est d’ailleurs pour beaucoup. Le réalisateur soigne son image, mais oublie parfois le principal : le rythme. Le film souffre de quelques longueurs et le manque de détermination de l’acteur principal n’arrange rien. Pour son premier film, le réalisateur semble tâtonner un peu et son acteur principal aussi. Et malgré quelques moment réussit, notamment la dernière partie du film, le moment du doute, l’éveil, le choix de la route. Le réalisateur sait trouver ce qu’il faut de justesse dans sa distribution pour captiver et émouvoir le spectateur.

En conclusion, « Le jour où je l’ai rencontré » est l’occasion de retrouver Freddie Highmore dans un rôle à la hauteur de son talent. Mais l’acteur manque de nuance dans son jeu et la réalisation de Gavin Wiesen se perd en rythme, ce qui donne au final un œuvre un peu hésitante qui ne parvient pas à convaincre le spectateur.

Des couleurs brillantes et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. L'ensemble ne manque pas d'intéret, particulièrement pour restituer les couleurs de la ville que le réalisateur a prit soin de filmer au grés des humeurs de son héros. Et même si parfois l'image manque de netteté, elle n'est pas sans intéret.

Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance. Sans faire dans l‘excès (nous ne parlons d‘un film d‘action, non plus), la piste 5.1 fait des merveilles avec une belle spatialisation, une dynamique assez bien équilibrée et un surround assez discret pour ne pas se faire trop hors sujet.