Le monde de Némo (Blu-ray 3D)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Finding Nemo
Genre
Pays
USA
Date de sortie
24/04/2013
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Steve Jobs, John Lasseter et Graham Walters
Scénaristes
Andrew Stanton, Bob Peterson et David Reynolds
Compositeur
Thomas Newman
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
101
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans les eaux tropicales de la Grande Barrière de corail, un poisson-clown du nom de Marin mène une existence paisible avec son fils unique, Nemo. Redoutant l'océan et ses risques imprévisibles, il fait de son mieux pour protéger son fils. Comme tous les petits poissons de son âge, celui-ci rêve pourtant d'explorer les mystérieux récifs.
Lorsque Nemo disparaît, Marin devient malgré lui le héros d'une quête unique et palpitante. Le pauvre papa ignore que son rejeton à écailles a été emmené jusque dans l'aquarium d'un dentiste. Marin ne s'engagera pas seul dans l'aventure : la jolie Dorie, un poisson-chirurgien bleu à la mémoire défaillante et au grand cœur, va se révéler d'une aide précieuse. Les deux poissons vont affronter d'innombrables dangers, mais l'optimisme de Dorie va pousser Marin à surmonter toutes ses peurs.

En Novembre 2003, les enfants du monde entier découvraient, médusés, l’histoire d’un petit poisson clown nommé Marin et de son fils Némo, enlevé par un plongeur, et plongé dans un l’aquarium d’un dentiste à Sydney. Le jeune public découvrait d’un seul coup que la société Pixar qui avait déjà œuvré avec brio dans « Toy Story », ou encore avec « Monstres et cie » était capable d'aller encore plus loin. Le studio, sous l’impulsion de Steve Jobs et John  Lasseter se lance chaque fois des défis plus difficile à atteindre et se donne les moyens d’y arriver, jusqu’à transformer  une idée folle  en un véritable chef d’œuvre d’animation et de créativité en bien des points.

« Le monde de Némo » en fait partie d’ailleurs. Le film ne se limite pas à une histoire simpliste qui ne sert qu’à mettre en avant des techniques d’animation poussées au-delà de leurs limites, il se permet une narration parfois sombre, comme la scène d’ouverture, avec la mort de la mère et des autres œufs, il s’adresse autant aux parents qu’aux enfants, notamment sur le rapport de protection et de défiance l’un envers l’autre. Il y a cette interrogation permanente que se pose chaque parents : « Comment savoir qu’ils sont prêts ?, ce n’est pas nous qui décidons, c’est eux qui nous montre, qu’ils le sont ». Le scénario a cette intelligence de ne pas nous assommer d’une morale trop appuyée, mais au contraire de nous faire partager un instant d’émotion, où un père se bat pour sauver la vie de son fils. Ce n'est pas nouveau, mais tellement dans « le monde de Némo » que l’on ne peut pas rester indifférent à la qualité narrative du film.

Comme ils l’avaient dans les précédents films, les équipes de Pixar se sont amusé à étudier la nature, pour en ressortir les aspects les plus comiques, comme ces mouettes qui crient : « A moi ! A moi ! » ou encore les requins en réunion thérapeutique pour soigner ce besoin vital de manger des poissons. On rit beaucoup, de ces idées ingénieuses qui ont toujours fait la réputation du studio. A commencer par les deux personnages principaux eux-mêmes : Marin et Dorie, dont les péripéties oscillent entre la névrose de l’un et les troubles de la mémoire de l’autre. Tout est poussé à l’extrême de la caricature, mais l’idée est là et l’ensemble fonctionne à merveille, sans jamais perdre de vitesse.

On finit par l’animation, qui atteint des sommets de précisions dans « le monde de Némo », avec notamment une qualité dans les détails des graphismes particulièrement troublante, au point que parfois, on peut avoir la sensation d’évoluer dans un film fait de prises de vues réelles et d’animation. A l’image de l’anémone de départ dont on sentirait presque la douceur des poils qui la composent. Ou encore le personnage de Gill, dont la peau est presque palpable. Les animateurs ont fait un travail considérable dans la qualité de leurs animation qui rendent « le monde de Némo » si mémorable comme les scènes des méduses ou encore les détails presque imperceptibles, mais si présent de la carapace de Crush.

En conclusion, « Le monde de Némo », est un film qui est venu affirmer une bonne fois pour toute la suprématie de l’animation des équipes Pixar. Avec une qualité rarement atteinte dans les graphisme, un scénario intelligent qui parle autant aux enfants qu’aux parents et une mise en scène énergique qui sait avec beaucoup d’aisance passer de l’humour à la tendresse, du calme à la tempête et qui sait traiter avec beaucoup de soins la monoparentalité accidentelle et ses névroses. Un véritable tour de force qui semble ne jamais vieillir.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1

Le transfert sur le support Blu-ray se révèle être d’une grande efficacité, avec des couleurs particulièrement bien tenues, un rendu des textures, comme les personnages de Gill ou Dorie ou encore l’anémone et les méduses, remarquable en bien des points, et des contrastes résolument bien présents pour donner tout ce qu’il faut de relief et de précision dans les contre-champs régulièrement utilisés dans le film. L’ensemble est minutieux et se met parfaitement au service de la mise en valeur du travail des animateurs du studio.


La version 3D n'arrive malheueusement pas à convaincre totalement car au final, mis à part les personnages en premier plans qui se détachent bien, le décord ne prend pas le relief qu'il faudrait pour se croire immergé dans l'océan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Même constat côté son, la répartition en HD-DTS Master Audio 5.1 est tout bonnement remarquable. L’ensemble des canaux est utilisé pour créer l’immersion la plus minutieuse possible, avec des mises en ambiances précises, à l’image de la scène des méduses, ou encore du port de Sydney avec les mouettes hurlant partout, la dynamique est d’une efficacité redoutable, et la spatialisation se démarque par un équilibre d’une rare justesse, dans lequel les dialogues ne faiblissent jamais au profit des effets spéciaux ou de la musique. Ici tout est parfaitement à sa place et la bande son sait trouver ses marques pour ne pas être trop imposante.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Cette édition Blu-ray déçoit au niveau des bonus en comparaison avec l'édition DVD Collector de 2004 ; la section bonus a été amputé du principal de la matière première, à commencer par le making of qui montrait à quel point les animateurs avaient poussé les limites de l’animation. Quel dommage.

Dans cette version on se contentera donc d’une conversation entre les principaux intervenants de l’équipe dont les deux réalisateurs Lee Unkrich et Andrew Stanton, qui s’amusent à se remémorer les meilleurs idées, les doutes, les préparations et autres instants magiques ou non qui ont donné naissance à l’un des projets les plus improbables du studio.

Puis une visite historique et guidé d’une attraction du parc Disneyland en Californie (Le voyage sous-marin de Némo ) qui fut à l’origine en 1959, une plongée en sous-marin, et qui fut entièrement repensée et réhabilitée, en intégrant les images de Némo. 

On se délectera comme toujours avec le court-métrage Disney.Pixar Knick Knack

On poursuit avec une scène coupée alternative commentée par Andrew Stanton, qui fut retirée car elle était jugée trop sombre. Comme le disent les réalisateurs dans le premier bonus, les responsables du Studio, jugeaient le début de l’histoire trop choquante pour le jeune public, il fallut donc beaucoup de ténacité à l’équipe pour faire accepter la trame et la direction que prendrait l’histoire.

Puis viennent les bandes annonces et la possibilité de transformer votre écran en aquarium virtuel, un bonus sans véritable intérêt que l'on retrouve également sur la galette 3D.