Dans les eaux tropicales de la Grande Barrière de corail, un poisson-clown du nom de Marin mène une existence paisible avec son fils unique, Nemo. Redoutant l'océan et ses risques imprévisibles, il fait de son mieux pour protéger son fils. Comme tous les petits poissons de son âge, celui-ci rêve pourtant d'explorer les mystérieux récifs.
Lorsque Nemo disparaît, Marin devient malgré lui le héros d'une quête unique et palpitante. Le pauvre papa ignore que son rejeton à écailles a été emmené jusque dans l'aquarium d'un dentiste. Marin ne s'engagera pas seul dans l'aventure : la jolie Dorie, un poisson-chirurgien bleu à la mémoire défaillante et au grand cœur, va se révéler d'une aide précieuse. Les deux poissons vont affronter d'innombrables dangers, mais l'optimisme de Dorie va pousser Marin à surmonter toutes ses peurs.
En Novembre 2003, les enfants du monde entier découvraient, médusés, l’histoire d’un petit poisson clown nommé Marin et de son fils Némo, enlevé par un plongeur, et plongé dans un l’aquarium d’un dentiste à Sydney. Le jeune public découvrait d’un seul coup que la société Pixar qui avait déjà œuvré avec brio dans « Toy Story », ou encore avec « Monstres et cie » était capable d'aller encore plus loin. Le studio, sous l’impulsion de Steve Jobs et John Lasseter se lance chaque fois des défis plus difficile à atteindre et se donne les moyens d’y arriver, jusqu’à transformer une idée folle en un véritable chef d’œuvre d’animation et de créativité en bien des points.
« Le monde de Némo » en fait partie d’ailleurs. Le film ne se limite pas à une histoire simpliste qui ne sert qu’à mettre en avant des techniques d’animation poussées au-delà de leurs limites, il se permet une narration parfois sombre, comme la scène d’ouverture, avec la mort de la mère et des autres œufs, il s’adresse autant aux parents qu’aux enfants, notamment sur le rapport de protection et de défiance l’un envers l’autre. Il y a cette interrogation permanente que se pose chaque parents : « Comment savoir qu’ils sont prêts ?, ce n’est pas nous qui décidons, c’est eux qui nous montre, qu’ils le sont ». Le scénario a cette intelligence de ne pas nous assommer d’une morale trop appuyée, mais au contraire de nous faire partager un instant d’émotion, où un père se bat pour sauver la vie de son fils. Ce n'est pas nouveau, mais tellement dans « le monde de Némo » que l’on ne peut pas rester indifférent à la qualité narrative du film.
Comme ils l’avaient dans les précédents films, les équipes de Pixar se sont amusé à étudier la nature, pour en ressortir les aspects les plus comiques, comme ces mouettes qui crient : « A moi ! A moi ! » ou encore les requins en réunion thérapeutique pour soigner ce besoin vital de manger des poissons. On rit beaucoup, de ces idées ingénieuses qui ont toujours fait la réputation du studio. A commencer par les deux personnages principaux eux-mêmes : Marin et Dorie, dont les péripéties oscillent entre la névrose de l’un et les troubles de la mémoire de l’autre. Tout est poussé à l’extrême de la caricature, mais l’idée est là et l’ensemble fonctionne à merveille, sans jamais perdre de vitesse.
On finit par l’animation, qui atteint des sommets de précisions dans « le monde de Némo », avec notamment une qualité dans les détails des graphismes particulièrement troublante, au point que parfois, on peut avoir la sensation d’évoluer dans un film fait de prises de vues réelles et d’animation. A l’image de l’anémone de départ dont on sentirait presque la douceur des poils qui la composent. Ou encore le personnage de Gill, dont la peau est presque palpable. Les animateurs ont fait un travail considérable dans la qualité de leurs animation qui rendent « le monde de Némo » si mémorable comme les scènes des méduses ou encore les détails presque imperceptibles, mais si présent de la carapace de Crush.
En conclusion, « Le monde de Némo », est un film qui est venu affirmer une bonne fois pour toute la suprématie de l’animation des équipes Pixar. Avec une qualité rarement atteinte dans les graphisme, un scénario intelligent qui parle autant aux enfants qu’aux parents et une mise en scène énergique qui sait avec beaucoup d’aisance passer de l’humour à la tendresse, du calme à la tempête et qui sait traiter avec beaucoup de soins la monoparentalité accidentelle et ses névroses. Un véritable tour de force qui semble ne jamais vieillir.