PSYCHOSE

L'histoire :
Une jeune femme, Marion Crane disparait mystérieusement après avoir dérobé une somme d'argent à son employeur. Sa soeur, Lila Crane, décide de partir à sa recherche. Elle retrouve sa trace au motel Bates, tenu par un certain Norman Bates au comportement étrange et inquiétant.

Critique
Psychose est adapté du roman de Robert Bloch, lequel est inspiré par l’histoire vraie du Serial Killer, Ed Gein, dont les crimes avaient horrifié les Etats-Unis dans les années 50. Et tout comme Norman Bates, Ed Gein entretenait des relations ambiguës avec sa mère.

Le scénario a beau être simple, relevant d'une intrigue policière quelconque, mais entre les mains de Hitchcock, il prend une toute autre ampleur. La narration est fluide, le rythme est soutenu avec un montage « moderne » pour un film datant de 1960 (ex : La scène de la douche). La mise en scène de Hitchcock est complètement innovante avec des plans qui marquent à jamais l'histoire du cinéma, (ex : le plan de l'hôtel Bates est devenu iconique). La musique composée par Bernard Herrmann, le compositeur préféré de Hitchcock, joue un grand rôle également dans la réussite du film, car elle aide à sublimer et renforcer la tension permanente qui envahie le film du début jusqu’à la fin.

 
Au niveau du casting, c’est également un sans faute. Comment oublier le visage de Anthony Perkins qui incarne à la perfection Norman Bates, un personnage si fragile et si dangereux à la fois. Janet Leigh, bien qu'elle ne soit présente que dans le premier tiers du film, hantera les cinéphiles à jamais, plus que Vera Miles qui parait un peu fade à côté de cette dernière.

 
Conclusion
Sans l'ombre d'un doute, Psychose est la référence du thriller et introduit l'un des tueurs en série le plus charismatique du cinéma, bien avant le John Doe de Seven et Hannibal Lecter du Silence des agneaux. Un film à découvrir ou à revoir absolument.

Cette ressortie reprend les mêmes caractéristiques que l’édition sortie en 2010, à savoir un encodage en VC-1 au format 1.85:1 d'origine respecté, à partir d’une image restaurée avec soin par Universal. 

Le résultat est agréable à l'oeil avec un beau Noir et Blanc, bien constrasté, et des détails sur des visages et des objets qui étaient impossibles de voir en DVD. Seul quelques grains de poussière très discrets se baladent de temps à autre à l'image. 
Hélas, tout le travail de restauration est gâché par l’emploi superflu du DNR qui enlève à l'image sa texture "pellicule" d'origine, et rendant au passage une image moins détaillée qu'elle aurait dû être. Et enfin, l'utilisation du EE (Edge Enhancement) crée des halos autour des objets et des personnages comme s'ils étaient entourés d'un champ de force surnaturel, très désagréables à voir. 

Le Blu-ray propose une piste VO en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, et une VF en Dolby Digitale 2.0.
Malgré le bon travail accompli, la piste VO en DTS HD MASTER AUDIO 2.0 est à privilégier pour les puristes qui souhaitent voir le film dans les conditions de l’époque. Mais les cinéphiles disposant d'un ensemble Homecinéma seront satisfaits de la piste DTS HD 5.1, qui offre un son limpide, nettoyé de toutes traces d'usure, avec des passages qui font "sursauter" les Surrounds. L’ensemble reste très sage, ne dénaturant pas complètement le mixage d’origine.