La cinquième Colonne

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/06/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Frank Lloyd
Scénaristes
Peter Viertel, Joan Harrison et Dorothy Parker
Compositeur
Frank Skinner
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
108
Support
Critique de Emmanuel Galais

Barry Kane, ouvrier en aéronautique assiste à l’incendie de son usine à Los Angeles. Lancée par un agent Nazi, la bombe incendiaire cause la mort de son meilleur ami et Barry se retrouve accusé à tort de sabotage. Pour prouver son innocence, il entame une course-poursuite acharnée à travers le pays, qui le mènera de Boulder Dam au Radio City Music Hall de New York, jusqu’à une confrontation redoutable au sommet de la statue de la liberté.

Voilà un film qui met en évidence tout le génie d’Alfred Hitchcock et tous les paradoxes qui ont fait sa carrière. Le réalisateur qui vient de s’installer aux Etats-Unis sous contrat avec Universal, trouve dans la « Cinquième colonne » l’occasion de mettre en avant tout le talent qui a fait sa réputation outre-Atlantique. Pourtant le résultat qui apparait aujourd’hui grandiose, même si le film n’est pas sa plus grande réussite, ne plaisait au réalisateur. D’abord par le traitement qu’il fit de son méchant. Lui qui aimait les personnages mesquins, schizophrènes, toujours en nuances, fit une erreur qu’il regretta toute son existence, il laissa sa tendresse pour le méchant apparaitre à l’écran.

Un choix qui nous parait génial maintenant, mais qui n’était pas de son goût, ni de celui des spectateurs de l’époque, qui malgré le succès du film, lui reprochèrent d’avoir donné au méchant une fin presque émouvante. Pourtant dans « La cinquième colonne » tout le talent d’Hitchcock est là : Une lumière travaillée au cordeau, des plans inventifs pour mieux suggérer le mal à venir, des personnages ambigus à l’extrême, et une intrigue solide à tiroirs pour mieux capter l’attention du spectateur, toujours le personnage central de la réflexion hitchcockienne.

Dans « La cinquième Colonne », le réalisateur tente une approche des intrigues qui hantent la société de l’époque : « Les sociétés secrètes liées aux nazis ». Le titre sans équivoque  fait une référence directe à ce qui se passe en Europe, et alors que certains commencent à lui reprocher de ne pas être engagé auprès des forces armées britannique pour rester aux Etats-Unis, Hitchcock avance un film comme une sorte de pied de nez à la bonne pensée et parvient à nous donner une œuvre bourrée de référence sociétales du moment, comme le personnage de Philipp Martin, avec un nom très français qui se représente comme le bien et la haute société gangrénée par une société secrète et bien mal intentionnée.

Comme à son habitude, Hitchcock se joue des codes de la bienséance pour mieux imprégner le spectateur et créer ainsi en lui une sensation de malaise à se rendre compte que la haute société peut aussi faire preuve de bassesse à une époque où on lui prête toutes les vertus. Amateur de vilains en tout genre, le réalisateur donne à ses traîtres toute la candeur des personnes importante et les cisèle avec beaucoup de justesse pour les rendre encore plus pervers dans leur course à la domination d’un monde en  plein trouble.

En conclusion, « La cinquième colonne », n’est certainement le film le plus réussit de sa carrière, de sa bouche même, Alfred Hitchcock aimait à dire qu’il avait raté sa fin, mais il a le mérite d’être le premier avec un casting entièrement américain, et celui qui impose le réalisateur aux Etats-Unis. « La cinquième Colonne » contient toutes les qualités de mise en scène et d’affutage scénaristique, qui ont fait sa réputation.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1

Malgré un travail de remasterisation qui permet au film de retrouver une nouvelle jeunesse, certaines taches n’ont pu être enlevées. Mais l’ensemble brille tout de même par une grande qualité qui permet au spectateur de redécouvrir ce film majeur de la carrière d’Hitchcock. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui donner une nouvelle jeunesse.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
 
 
 
Espagnol
Oui
Oui
Non
 
 
 
Italien
Oui
Oui
Non
 
 
 
Japonais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Comme il semble en être l’habitude maintenant, la VO bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio 2.0  plutôt bien enveloppante. La spatialisation est minutieuse, la musique d’accompagnement ne se fait pas trop envahissante, et malgré des voix un peu trop chuintante parfois, le film se visionne avec beaucoup de plaisir, la Vf ne doit se contenter que d’un DTS 2.0 Mono assez faiblard dans l’ensemble.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un reportage passionnant, et complet qui revient sur les dessous de ce film, à commencer par les difficultés de production que rencontra le réalisateur avec le départ de David O. Selznick qui se retira petit à petit du projet, trouvant le scénario un peu trop léger à son goût. Le documentaire reviendra également sur les critiques qui commencèrent à tomber sur le réalisateur et sur les autres anglais travaillant à Hollywood alors que les britanniques rentrait en guerre. Le documentaire ne fait bien sûr pas l’impasse sur les dessous du film, avec intervention de différents membres de l’équipe, dont Norman Lloyd, le fameux méchant dont Hitchcock regrette une complaisance trop visible dans son film.

Un making of vient compléter le documentaire, faisant le parallèle avec l’œuvre du réalisateur et « La cinquième colonne » premier film d’une longue série de succès qui imposeront un style et une œuvre majeure dans l’histoire du septième art.

Puis le story-board de la séquence de la statue de la liberté et les croquis d’Hitchcock raviront les plus fans du réalisateur.