Tom Miller, simple employé, se retrouve pris au piège une nuit dans la tour de son bureau, pourchassé par un tueur implacable. Alors qu’il fait tout pour échapper à une mort certaine, il découvre que sa société cache de lourds secrets qui pourraient mettre en danger des milliers de vies...
Le moins que l’on puisse dire en visionnant « Témoin Gênant », c’est que le réalisateur ne semble plus maitriser son sujet. Autant il avait réussit à donner corps à l’un des Marvel les plus risqués : « Captain America », autant sur ce sujet, Johnston se prend littéralement les pieds dans le tapis. Dès le départ, le scénario accumule les invraisemblances les plus absurdes et la réalisation ne cherche même pas à les masquer. Ainsi le grand patron du cabinet d’avocat, à la veille d’une audience donne son après midi à l’ensemble du personnel, deux méchants s’échangent des valises sans aucune discrétion dans le hall du bâtiment et j’en passe et des meilleures.
En fait le scénario, surfe sur les idées de « Die Hard » en y insufflant une intrigue impliquant un laboratoire pharmaceutique. Adam Mason et Simon Boyens (Junkie) signent un scénario aussi creux qu’une flute sans en avoir pour autant les qualités musicales. L’histoire se veut un huit-clos haletant mais ne parvient tout juste qu’à expirer quelques soupires. Les deux auteurs ne semblent pas avoir réellement travaillé leur sujet et le réalisateur ne semble dans tous les cas en moyens de changer les choses.
Les scènes se succèdent avec un rythme de « paresseux » et les actions sont aussi prévisibles et insensées qu’un épisode des « Vacances de l’amour ». On regarde avec une certaine incrédulité les différents plans que nous offre le réalisateur, à l’instar de la scène où le tueur remarque un ordinateur anormalement allumé, mais se contente juste de l’éteindre l’air soupçonneux. Si on rajoute la fin ridicule du film qui donne l’impression que ni le réalisateur, ni les scénaristes ne trouvèrent l’idée géniale de conclure le thriller on comprend très vite que le distributeur ait fait le choix du « Direct to DVD ».
On passera, bien sûr, sur une interprétation proche du néant, à commencer par Max Minghella (Les Stagiaires) qui offre certainement l’une de ses compositions les plus transparentes qu’il nous ait été donné de voir. Même constat sur l’ensemble du casting. Un véritable désastre !
En conclusion, « Témoin Gênant » est un navet dont on aimerait rapidement oublier les images, tant la mise en scène est ridicule et le scénario aussi peu inventif qu’une série d’AB production. A oublier très rapidement.