Bates motel : Saison 3

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
USA
Date de sortie
06/10/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Justis Greene
Scénaristes
Divers
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
420
Support
Critique de Emmanuel Galais
Après la mort mystérieuse de son mari, Norma Bates décide de refaire sa vie loin de l'Arizona, dans la petite ville de White Pine Bay dans l'Oregon, et emmène avec elle son fils Norman, âgé de 17 ans. Elle rachète là-bas un vieux motel abandonné depuis de nombreuses années, ainsi que le manoir qui trône majestueusement quelques mètres plus loin. La mère et le fils partagent depuis toujours une relation complexe, presque incestueuse. Des événements tragiques vont les pousser à se rapprocher encore davantage. Ils partagent désormais ensemble un lourd secret...

Depuis quelques temps, les scénaristes des chaines télé américaines, peut-être en perte de vitesse, en manque d’inspirations nouvelles surement, se sont mis à chercher dans les cartons des méchants les plus célèbres et les plus énigmatiques du cinéma américain. Alors ce fut déjà le cas avec « Hannibal Lecter », dans la série du même nom, c’est maintenant le tour de « Norman Bates », le terrifiant tueur du film « Psychose » d’Alfred Hitchcock, lui-même adapté du roman de Robert Bloch. Dans ce long métrage du maître du genre, on y découvrait un personnage inquiétant, torturé par une relation Mère/Fils ambigüe et destructrice. Le pari était donc osé de raconter l’histoire de ce psychopathe énigmatique sans se perdre dans une absurdité grotesque, à l’image des suites ridicules qui tentèrent de maintenir le mythe de Bates.

Et après deux saisons particulièrement réjouissantes on commençait à se demander à quel moment Norman Bates deviendrait le Psychopathes réputé d’Hitchcock. Les bases de la relation ambiguë de Norman et de sa mère étaient posées. On y découvrait une mère instable, inquiétante dont l’approche oscillait en permanence entre folie et dépression, notamment dans ses rapports avec le monde extérieur. Doucement les scénaristes nous entraînèrent ensuite dans le portrait d’un adolescent un peu lunaire, au regard d’une étrange douceur. Un personnage très loin d’effrayer, mais qui va se révéler, au fil des deux saisons par le biais d’intrigues secondaires intelligemment menées, sans être renversantes, perturbé, quasiment psychotique, jusqu’au final de la deuxième saison qui laissera enfin apparaître les premiers signes du trauma.

L’intelligence des scénaristes est de continuellement jouer entre le chaud et le froid. On y voit successivement les personnages se repousser, se déchirer, s’enfoncer dans d’angoissante situation, Norman Bates y est à la fois innocent, impuissant, amoureux, humilié, terrifiant et incontrôlable. Freddie Highmore que l’on connait particulièrement pour avoir été le « Arthur et les minimoys » de Luc Besson, confirme dans sa prestation l’étendue de son talent que l’on avait pu voir dans une carrière déjà bien remplie de films marquants. Le jeune acteur joue sur tous les tableaux avec une aisance désarmante. Face à lui, Vera Farmiga (Conjuring : Les dossiers Warren), brouille continuellement les cartes, jouant la femme séductrice, la mère castratrice, l’épouse blessée sans jamais une seule fausse note y compris lorsqu’elle doit s’opposer à son deuxième fils, Dylan, remarquablement interprété par Max Thieriot (Jumper) qui confirme là toute l’étendue de son talent.

Et dans cette troisième saison c’est d’ailleurs sur eux, les personnages secondaires qu’il va falloir compter. L’aspect psychotique de Norman Bates apparait de plus en plus inquiétant. Et dans un environnement oscillant entre violence et surprotection, les protagonistes vont vite découvrir un jeune beaucoup moins angelot qu’il n’y parait et notamment certains aspects schizophréniques vont enfin faire leur apparitions. Du coup les trames secondaires peuvent être un peu pesante dès lors qu’elles s’éloignent de Norman.  Pourtant sans rien perdre de leur talent, les scénaristes tissent doucement une toile dont ils connaissent le schéma par cœur, avec une sorte de plaisir coupable, ils nous ont fait aimer Norman Bates, avoir peur pour lui, le plaindre, pour maintenant nous ramener dans la réalité de ce personnage.

En conclusion, « Bates Motel » au bout de trois saisons, a su faire taire toutes les réserves. La troisième saison se révèle tout aussie éfficace que les précédentes et s’amuse même à nous entraîner dans le chemin inverse des deux premières saisons. Vous avez aimé Norman Bates, et bien maintenant vous allez avoir peur de lui. Du coup le spectateur se sent coupable d’avoir pu, à un moment donné, cru à la douceur de ce personnage qui cachait, au final, un trauma profond qui ne demandait qu’à se réveiller.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La réalisation ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et l'ambiance plus sombre de cette saison bénéficie d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste sonore bénéficie en VO et en VF d’une piste Dolby Digital 5.1 parfaitement structurée, avec une répartition soignée qui laisse la place belle aux dialogues et ne se laisse pas déborder par la musique qui apparaît parfois en arrière. La spatialisation est remarquable et la dynamique plus en retenu se mêle bien avec l’ensemble. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Des scènes coupées et un petit making of tout ce qu’il y a de plus expéditif viennent compléter l’édition. C’est très peu !