Le règne du jeune Phararon de l'Egypte antique Toutânkhamon, fils d'Akhénaton, âgé de 9 ans, marqué par les manigances politiques, les guerres et conflits de pouvoir.
A la base de cette fresque historique en trois parties, il y a deux producteurs d’une nouvelle société de production télévisuelle : Elice Island Entertainment, bien décidée à marquer les esprits en réalisant une mini-série sur un sujet quasiment jamais traité avec des moyens hors du commun. Ils jetèrent leur dévolu sur le Pharaon le plus mystérieux, dont les secrets ne sont toujours pas encore dévoilés: Toutânkhamon. Et alors que la science est venue en renfort de l’archéologie et que les premières réponses soulèvent les passions de toutes parts, cette série offre une vision pas forcément très proche de la vérité, mais suffisamment crédible pour être intéressante. Car, il faut être honnête, si les scénaristes ont largement romancé l’histoire du chef égyptien, ils se sont tout de même inspirés des conclusions de plusieurs chercheurs, pour ensuite inventer une intrigue qui apporte une explication discutable ou non, mais efficace dans tous les cas sur ce règne encore mal connu.
Et côté scénario, on peut dire que tout a été pensé pour rendre à la fois crédible et addictive l’histoire du pharaon, sans pour autant en perdre les repère historiques, tout en tentant d’apporter une réponse aux questions encore en débat actuellement dans le cercle scientifique. A commencer par sa mort, qui reste mystérieuse, même si certaines conclusions émettent la possibilité d’une blessure violente qui aurait précipité la mort du roi lors d’un combat sans merci contre son ennemi juré. Les scénaristes donnent ainsi une dimension tout aussi mystique que terriblement cartésienne, puisque le pharaon est animé par un amour que l’on ne lui autorise pas, dans une monarchie qui privilégie les unions entre frères et sœurs.
Pour donner corps à leur intrigue, les producteurs ont fait appel à une distribution remarquable, à commencer par Sir Ben Kingsley (Ghandi). L’acteur prête son physique au vizir dont on ne sait jamais réellement s’il souhaite prendre la place du pharaon ou s’il lui est totalement dévoué. Le comédien joue avec précision l'ambiguïté et la finesse d’un homme qui défend les intérêts d’un état, mais n’hésite pas à manipuler son pharaon pour peu que cela puise servir ses propres ambitions.
En conclusion « Toutankhamon » est une fresque qui lie les conclusions scientifiques à une histoire montée de toute pièce. Loin d’être parfaite, elle a le mérite de pouvoir mettre en lumière un roi légendaire, pourtant si mal connu, qui n’a pas encore livré tout ses secrets. La distribution, sans être totalement juste, parviennent à rendre crédible l’ensemble.