Tarzan

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Legend Of Tarzan
Genre
Pays
USA
Date de sortie
09/11/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alan Riche, David Barron, Mike Richardson, Jerry Weintraub, David Yates et Tony Ludwig
Scénaristes
Stuart Beatty, Craig Brewer, Adam Cozad et John Collee
Compositeur
Rupert Gregson-Williams
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais
Après avoir grandi dans la jungle africaine, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de John Clayton, Lord Greystoke. Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu'au jour où il est convié au Congo en tant qu'émissaire du Commerce. Mais il est loin de se douter du piège qui l'attend. Car le redoutable belge Leon Rom est bien décidé à l'utiliser pour assouvir sa soif de vengeance et sa cupidité… 

Réalisateur des derniers volets de la saga Harry Potter, David Yates s’attaque maintenant à la légende de Tarzan. Une revisite assumée de d’Histoire de l’homme singe qui se situe bien après sa rencontre avec Jane. Un choix qui permet au réalisateur de pouvoir créer de toute pièce une nouvelle aventure dans laquelle Tarzan, qui avait déserté l’Afrique pour les vêtements de l’aristocratie Londonienne, se voit confier une mission d’émissaire du commerce et se dirige tout droit dans un piège. Alors, sur la base de l’Histoire, pourquoi pas ? Le principe est même plutôt réjouissant et évite une nouvelle adaptation de la nouvelle d’Edgar Rice Burroughs. Ce qui est plus gênant en revanche c’est le traitement de l’histoire qui en est fait !

Car pour donner corps à son histoire le réalisateur cumule les fausses bonnes idées, à commencer par l’utilisation des flashs back qui rendent la narration un peu confuse, sans grands effets de transition, Yates passe de son histoire de base à son passé, comment il fut trouvé par une femelle gorille, (une scène qui n’est pas sans rappeler la version de Disney), puis la rencontre avec Jane et la romance). Toute cette partie vient saupoudrer une histoire que l’on imagine facilement assez réduite. Du coup tout cela ressemble un peu trop à du remplissage, à un passage obligé pour caler une histoire. Même le pseudo rapport avec ce chef de tribu guerrière qui veut venger la mort de son fils, est aussi mal amené que mal conclu. Une sortie de crise comme les américains savent en faire de pire : Un mot, un regard et la chose est entendue. En réalité le scénario semble, ne servir que de prétexte pour une aventure qui se veut avant tout spectaculaire.

Mais côté spectateur l’aspect quelque peu hystérique de la mise en scène rend l’ensemble limite imbuvable. Et c’est justement là, la deuxième mauvaise idée du film : Une mise en scène qui se veut spectaculaire, mais qui se révèle au final plus hystérique qu’efficace. Les scènes de bravoure se succèdent, Yates flirte sur les terres du King Kong de Jackson, particulièrement dans la scène d’ouverture, mais ne parvient pas à se renouvelle sur près de deux heures de film. Il suffit pour cela de voir les combats de Tarzan chorégraphiés à l’identique sur l’ensemble du long métrage. Il n’en pas beaucoup d’ailleurs pour ne pas imaginer que tout cela respire la faux, l’utilisation du numérique et du fond vert à outrance qui rende cette aventure bien pâlotte. On imagine mal certaines scènes réalisées par de véritables comédiens ou de véritables cascadeurs, certaines séquences frisent même le ridicule, comme celle où Tarzan doué d’une ouïe digne de « L’homme qui valait trois Milliards », fait un saut de l’ange du haut d’une falaise pour tomber dans la jungle et récupérer une liane en un tour de main. Que dire ?

Côté distribution, Alexander Skarsgard a délaissé les vampires de « True Blood » pour endosser la peau de bête de Tarzan. Dire que l’acteur est transparent serait injuste, qu’il manque de charisme est plus proche de la vérité. En tout cas le traitement qui est fait de son personnage ne va pas dans le bon sens, et les fausses idées de le mettre en valeur par un positionnement ne le rendent pas vraiment attachant. Quant à Christophe Waltz (Spectre) il ne cesse de se voir confié par Hollywood des rôles sans grandes consistantes, alors qu’un Quentin Tarantino avait su capter toute la subtilité du jeu de l’acteur, David Yates se limite à lui faire endosser un rôle toute en fausseté et en manque de nuance qui le limite à la stricte caricature du méchant.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Le réalisateur a choisi une image volontairement en nuance pour donner à son film un aspect moite, pour que le spectateur se sente dans une ambiance à la fois hostile et toute en nuance comme la jungle peut l’être avec ses vers foncés et ses noirs très présents, mais également ses ciels azurés et ses animaux colorés. Les couleurs sont très marquées par un filtre gris présent mais donnent toute sa qualité à la photographie du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance un peu guerrière particulièrement lors des scènes avec les gorilles. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. A fond dans les effets, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« La Renaissance de Tarzan » est un making of qui vient confirmer une partie de nos craintes. D’abord il expose les bases qui ont servis de fondation à l’écriture de ce nouveau long métrage sur les aventures de Tarzan. On y apprend ensuite que les doublures ont joué un rôle tout aussi déterminant que le numérique.

« Batailles et Combats à mains nues » vient mettre en lumière les différents aspects techniques de la réalisation des combats, comme ceux avec les singes par exemple, ces derniers étant entièrement numérisés en Motion Capture, avec un sorte de casque transparents permettant aux acteurs de visualiser la mâchoire de la bête. Divisé en trois parties, ce documentaire met également en lumière toutes les facettes numériques que le firent prendre corps. Un choix qui finit par déranger, tant le film semble reposer sur ce principe, pour des raisons de coûts et de facilité, plutôt que de qualité artistiques.

« Tarzan et Jane : Un amour éternelle », revient quant à lui sur la romance qui unit les deux personnages mythiques des aventures de Tarzan. 

« La création de la Jungle Virtuelle » finit de nous achever en nous révélant que même l’Afrique du film fut réalisée en numérique. Et David Yates d’expliquer à quel point il aurait été difficile techniquement de réaliser le film en décors naturels. Un regret qui nous afflige, car le principe même d’un tel film serait de se servir, justement de ces couleurs magnifiques de ce continent, berceau de notre humanité pour le mettre plus en lumière, et profiter de sa valeur.

« Le Gabon sur grand écran ». Alors on ne va pas en Afrique tourner Tarzan, mais on s’inspire quand même du Gabon pour créer les décors ! C’est plus fort que tout !

« Stop Ivory » est un documentaire préventif qui met en lumière ce fléau qu’est le trafic d’ivoire pour le continent africain, autant que pour les éléphants dont l’espèce est en voie de disparition.