Voyage au bout de l'enfer

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Deer Hunter
Genre
Pays
USA
Date de sortie
18/09/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Michael Cimino, Michael Deeley, John Peverall et Barry Spikings
Scénaristes
Michael Cimino, Louis Garfinkle, Quinn Redeker et Deric Washburn
Compositeur
Stanley Myers
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
183
Support
Critique de Emmanuel Galais
Elevés ensemble dans une petite ville de Pennsylvanie, Michaël, Nick et Steven partent pour le Vietnam. Faits prisonniers, les trois amis parviennent à s'échapper grâce au courage de Michaël qui utilise à son avantage la roulette russe à laquelle le soumettent ses gardes. Puis le destin les sépare et aucun d'entre eux ne sera plus jamais le même. Steve perd une jambe et se renferme sur lui-même. Seul Michaël revient au pays. Il décide finalement de repartir chercher Nick, porté "disparu" au Vietnam...

1979, la guerre du Viet -Nam est encore dans les esprits de tout le monde sur la planète, et hormis deux films un peu oubliables sur le sujet, le cinéma américain va vivre le début d’une série d’électrochoc sur ce que fut cette guerre inutiles et perdue d’avance qui vit la mort de milliers de jeunes américains (et de vietnamiens, aussi) et détruit autant de vies. Hormis « les Berets verts » en 1968 de John Wayne et Ray Kellogg, film de propagande destiné à mobiliser les jeunes américains, et « Le Merdier » de Ted Post avec Burt Lancaster en 1978 qui reste aussi oubliable que son titre en français. Il faut attendre 1979, pour découvrir ce film de Michael Cimino, qui nous entraîne, non seulement dans les travers d’une guerre où de jeunes américains furent fait prisonniers par des Viêt-Cong bien décidés à leur faire payer les épanchements au Napalm déversés par les américains, mais également dans les traumas laissés par des semaines ou des mois de tortures autant physiques que psychologiques.

Car avant « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola, tourné quasiment en même temps mais dans des conditions bien différentes, et surtout bien avant « Rambo » de Tedd Kotcheff, le réalisateur de « La Porte du Paradis » nous livre une œuvre magnifique et sombre qui nous plonge, non pas seulement dans l’enfer de la jungle Vietnamienne, mais dans le difficile retour à la vie commune de ces jeunes qui furent prisonniers et torturés dans un monde qu’ils ne connaissaient pas. Car, bien souvent, ces jeunes qui partirent pour combattre en Asie n’avait jamais connu d’autre frontières que celles de la ville ou l’état dans lesquels ils habitaient. Et c’est d’ailleurs, Michael Cimino qui va lancer ce type de réflexion sur les effets de la guerre. Car, même si l’œuvre fut considérée comme raciste à sa sortie, prenant des légèretés avec la réalité, elle n’en demeure pas moins, quarante ans après sa sortie, une œuvre sombre et magistrale qui porte à l’écran toute la blessure psychologique qui ressort des combats quels qu’ils soient et surtout d’où qu’ils viennent. Si effectivement, trois ans après la fin du conflit, on sent toujours dans l’œuvre de Cimino, un trait appuyé sur l’animosité des Vietnamiens, on peut toujours le défendre en disant qu’il servait à mettre en lumière ce choc violent et terrifiant de l’emprisonnement dans des conditions particulièrement difficiles.

Pour autant, ce qui reste également de « Voyage au bout de l’enfer » c’est une interprétation impeccable et minutieuse, d’abord de Christopher Walken (Dead Zone) et Robert De Niro (Raging Bull). Les deux acteurs sont éblouissants, De Niro offre un jeu sur le fil du rasoir, d’une sensibilité éblouissante qui vient en complément du jeu instinctif et torturé de Christopher Walken (Dead Zone). Face à eux Meryl Streep (Pentagon Papers) et John Cazale (Le Parrain) font des merveilles. Ce dernier, condamné par un cancer des os, ne vit jamais l’œuvre achevée et Meryl Streep qui partageait sa vie à l’époque participa à donner à son personnage plus de relief, pour que l’acteur puisse briller encore. Et c’est une réussite.

En conclusion, « Voyage au bout de l’enfer » est une œuvre qui ouvrit la porte de toutes celles qui devaient montrer la guerre du Viet-nam autrement que par la propagande. Si l’œuvre semble encore marquée par le conflit qui s’était achevé seulement trois ans auparavant, elle reste magistrale et visionnaire par le fait de nous montrer l’horreur du conflit par le prisme des traumas infligés aux vétérans.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La remasterisation en 4K de « Voyage au bout de l’enfer » fait des merveilles et donne un nouvel éclat au film. Précise et parfaitement retravaillées, les couleurs sont saisissantes et le master est entièrement nettoyé de ses tâches liées à l’âge. Le film apparait sous un autre jour et semble contemporains. Les contrastes sont soignés et l’ensemble met parfaitement en valeur le travail de Vilmos Szigmond qui travailla également avec Cimino sur « La Porte du Paradis ».
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Stéréo ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Cette édition offre en bonus sur deux galettes, des entretiens avec Michael Cimino, Vilmos Zsigmond ou John Savage. Les interviews d’époque permettent de mieux comprendre les angles d’approche du scénario et le discours que souhaitaient tenir le réalisateur et son équipe.

David Thompson, le critique de cinéma revient sur l’histoire du film et nous permet de mieux comprendre l’accueil froid qui fut réservé au film à sa sortie. « Voyage au bout de l’enfer » fut tout de même salué par une flopée d’Oscars dont celui du meilleur film et meilleur second rôle pour Christopher Walken.

On pourra également visionner des scènes coupées.