L'histoire
Au XVIIe siècle, deux prêtres jésuites portugais débarquent sur les côtes japonaises. Leur but est d'aider à réimplanter le christianisme dans ce pays où la religion catholique est interdite et ses fidèles persécutés. En parallèle, les deux missionnaires vont également tenter de découvrir la vérité sur leur mentor, le père Ferreira, mystérieusement disparu après sa capture par les autorités cinq ans plus tôt.
Critique
Vous connaissez déjà le nom, vous connaissez déjà l'histoire à travers l'adaptation de Martin Scorsese sortie en 2016, avec Andrew Garfield, Liam Neeson et Adam Driver. Mais avant, il existe la version japonaise de 1971 de Masahiro Shinoda. Les deux films sont basé sur le roman du même nom de Shûsaku Endô.
Les évènements majeures de l'histoire sont repris dans les deux adaptations, excepté la fin où le film de Scorsese est plus fidèle au roman. Ce qui différencie les deux, réside dans la réalisation et l'époque à laquelle ces films sont tournés. La version japonaise apparait plus "théâtrale" que ce soit au niveau des décors (même si beaucoup de scènes sont filmées en extérieur) ou du jeu des acteurs, plus exagéré, et la mise en scène dans sa globalité. La caméra reste plus statique avec moins de cuts dans les plans, dans la tradition du cinéma japonais de l'époque. La violence graphique est moins réaliste, plus atténuée que la version de 2016, dû notamment au maquillage et aussi à la mise en scène.
Enfin, le plus grand défaut du film réside dans l'interprétation des deux acteurs principaux qui incarnent les deux prêtres. Leurs partenaires japonais s'avèrent meilleurs. Et si on compare leur jeu d'acteurs à celui de Adam Driver et Andrew Garfield, ces deux derniers remportent haut la main le match.
Conclusion
Malgré ses défauts, Silence de 1971 reste un objet cinématographique intéressant à découvrir, même pour ceux qui ont vu la version de Scorsese. Car les deux ont leur propre identité et rythme. Les deux films donnent envie de découvrir le roman d'origine.