L’idée peut paraître saugrenue mais peux-t-on gagner de la place sur un écran plasma déjà pas bien épais ? La réponse est négative au niveau de la dalle mais positive si l’on insère le boîtier de connectique dans le corps même de l’écran. C’est ce que Hitachi propose sur sa nouvelle gamme 2004 et en particulier sur le 42 pouces 42PMA400E. Cela permet de s’affranchir du gros câble de liaison entre le boîtier externe et la dalle mais c’est au détriment des prises Péritel, totalement absente ici. Le 42PMA400E est équipé d’une dalle 16/9ème HD de résolution 1024 x 1024 pixels empreinte de la technologie ALIS permettant d’optimiser la luminosité de l’écran sans altérer sa durée de vie.

L’écran ici testé est présenté sur un socle dit de bureau mais le constructeur propose bien évidemment une possibilité d’accroche murage, voire au plafond. Cette polyvalence de fonctionnement sans préoccupation de l’inclinaison est d’ailleurs l’un des arguments mis en avant dans un communiqué que les fabricants japonais de dalles plasma (Fujitsu, Nec, Hitachi et Pioneer) nous ont fait parvenir récemment et opposant sur plusieurs pages les avantages et contraintes des technologies Plasma et LCD. Tous les branchements s’alignent en bas du châssis et permettent de prévoir la plus grande majorité des cas. Seule l’entrée DVI fait défaut, pourtant de plus en plus disponible.
Le combat des pixels

La production publique de dalles plasma fête en 2003 ses 10 ans avec une production pour le marché domestique qui vient pour la première fois de dépasser le secteur professionnel. La généralisation d’écrans plats en remplacement des téléviseurs cathodiques est toutefois encore loin avec des prix quatre à six fois supérieurs. De nombreux progrès en 10 ans ont été observés tant sur la fiabilité du principe que sur la qualité de l’image. Les premières générations d’écrans présentaient une image terne et sans trop de relief mais aujourd’hui la quasi majorité des nouvelles références affichent avec insolence des taux de luminosité et de contrastes compétitifs face à la technologie tube de référence. Les tailles d’écrans ne cessent de grandir et certains annoncent déjà des diagonales de 100 pouces. Mais alors que le prix des écrans Plasma et LCD sur la base standard 42 pouces s’équilibre, les principaux concepteurs des deux technologies se battent à coup de communiqués de presse pour promouvoir chacun de leur coté leurs qualités respectives. Si certaines aptitudes physiques sont comparées et en particulier les conditions d’éclairage (utilisation du phosphore dans les deux cas mais rétro-éclairage à lampes multiples pour les écrans LCD), c’est surtout sur la qualité d’affichage des deux technologies que les propos s’enflamment. De mon coté, si j’observe d’évidence des différences à l’œil nu, je n’irais pas jusqu’à dire que l’une ou l’autre des technologie doit-être mise de coté. Les plaisirs esthétiques et visuels sont très proches et je vous invite à bien comparer les deux natures d’images qui, tout comme les deux technologies LCD et DMD en projection présentent des sensibilités différentes.
Des options grand public

Le 42PMA400E offre par exemple une panoplie de fonctions légère mais suffisante pour adapter ses prestations à l’œil de son propriétaire. La première option peut toutefois surprendre puisqu’elle incite à choisir entre un mode de fonctionnement « normal » ou deux modes de « vie étendue ». Il est important à ce sujet de savoir que la durée de vie d’une dalle plasma est estimée à 30 000 heures. Cela représente 27 années de services sur une base de trois heures quotidiennes. Mais les capacités lumineuses se dégradent doucement dans le temps pour se réduire de 50% au terme des 30 000 heures déjà annoncées. Au delà de cette barrière virtuelle, la dalle restent en vie mais ses prestations sont amoindries. Les deux modes de « vie étendue » réduisent simultanément et sur des taux non modifiables la luminosité, le contraste, les couleurs, intervient sur les couleurs en rehaussant le vert et en affaiblissant les rouges. Le 42PMA400E offre les mêmes points de réglages du 32PD3000 que nous avons présenté dans de mai de cette année et des modes d’affichage alternant entre une option « Flux réel », « Panorama » permettant de remplir toute la dalle, 4/3 avec bandes latérales et deux possibilités de zoom avec décalage vertical possible.

Dans sa version « grand public » le 42PMA400E est également livré avec deux bloc de haut-parleurs détachables composé d’un tweeter à dôme de 2,5 cm et de deux mini boomers rond de 8 cm.
Appréciations

L’un des défauts inhérent à la technologie Plasma c’est la présence d’un fourmillement plus ou moins prononcé suivant la qualité du traitement numérique sur l’image. Pour un 42 pouces, avec un recul de trois mètres, tout va bien, en dessous les sensations visuelles sont assez désagréables. Attention par exemple à ne pas abuser sur le niveau de luminosité qui accentue cet effet de fourmillement ou à l’inverse de boucher les détails dans les noirs. Finalement le niveau moyen par défaut se révèle à un ou deux degrés près le niveau optimal. C’est assez étrange mais ce 42PMA400E semble moins performant sur la numérisation et les actions de désentrelacement que le 32PD3000 testé il y a quelques mois. Impossible de s’affranchir d’effets de solarisations, d’ailleurs plus prononcés sur l’entrée composante entrelacée que sur un signal source progressif. Les deux haut-parleurs livrés avec l’écran suffisent à épauler les programmes télévisuels classiques. L’impression de spatialisation est agréable et la présence plutôt surprenante si l’on considère le volume limité des deux rangée de haut-parleurs. Pour les séances cinéma l’effet stéréo est réel mais l’acceptation de signaux chargés est limité et les saturations arrivent vite.

Mais revenons à l’image de ce plasma. Décidément cet effet de solarisation permanent gâche légèrement le spectacle et les quelques options de réglages de peuvent rien y faire. On le sait c’est un défaut récurrent sur la majorité des écrans plasma mais quand même ! Heureusement le 42PMA400E cantonne ces effets à des sections réduites évitant de trop nuire au détail. Autre point surprenant, la lumière qui se dégage de ce 42PMA400E semble fade. Si les neiges de Vertical Limit sont correctement retranscrites, les couleurs des voitures de Fast & Furious manquent de mordant. Ce voile est gênant et ne paraît pas pouvoir disparaître sauf à pousser le niveau de lumière mais alors on perd vite sur les autres éléments qualitatifs. Les couleurs sont naturelles dans la mesure ou elles ne sont pas forcées. Le corollaire c’est un piqué qui peut paraître en retrait face à une image DLP projetée mais se révèle au fil des tests moins fatigantes pour les yeux et permettant une palette de nuances agréable. Le niveau de détail dans les blancs est très satisfaisant. Ils ne présentent pas de brûlure intense et les zones extrêmement lumineuse ne sont pas aplatit, y compris avec un niveau de contraste élevé ce qui généralement étouffe les nuances de dégradés. Attention à l’option « Black Stretch » qui à tendance à trop boucher les arrières plans sombres. Le niveau de détail est excellent sans trop nuire à la fluidité du signal vidéo. Admettons que j’ai déjà observé image plus coulante mais rarement avec ce niveau de détail et cette absence d’effet de contour désagréable. Plus le signal source est de qualité et plus cette sensation se renforce. A l’opposé une source vidéo de qualité douteuse sera interprétée sans aucune indulgence et les défauts reproduits sans adoucissement.
Caractéristiques techniques :

Type :
Ecran plama
Entrées :
1 x YUV/HDTV (3 x RCA)
1 x S-vidéo (1 x Ushiden)
1 x Composite (1 x RCA)
2 x RVB (2 x Sub-D15)
3 x Audio (2 x RCA, 1 x mini jack)
1 x RS232 (1 x DB-9)
Sorties :
1 x Composite (1 x RCA)
Résolution :
1024 x 1024 pixels
Luminosité :
1 000 lumens Ansi
Contraste :
1000 :1
Nombre de couleurs :
16 millions de couleurs (256 niveaux de gris)
Angle de vision :
160°
Dimensions :
1030 x 636 x 89 (LxHxP)
Poids :
31 kg
Prix indicatif :
6 000 euros

Autres infos :

http://www.hitachidigitalmedia.com/