Test projecteur Sony VPL-HW30ES : un cran de plus sur l’excellence d'image



Le petit monde des vidéo projecteurs compatibles 3D commence à s’élargir et Sony entend prendre une bonne place. Cela semble en bonne route avec le VPL-HW30ES, un modèle SXRD qui succède au VPL-HW10 et VPL-HW20 mais doté de nombreuses nouveautés techniques et fonctionnelles, tout en restant calé sur un budget assez raisonnable.

Par Bruno Orrù

 

Si vous cherchez aujourd’hui un vidéo projecteur, la question de la compatibilité 3D se pose assez logiquement. Seulement voilà, les tarifs ne sont pas du tout les mêmes entre un service uniquement 2D et la possibilité d’afficher de la 3D, surtout pour les modèles 1080p. Sony arrive avec un modèle dit « entrée de gamme » mais dont l’étiquette de prix atteint tout de même les 3.500€ avec l’adaptateur infrarouge et deux paires de lunettes actives. Ce n’est pas rien mais c’est une offre plutôt attractive sur ce segment considérant la technologie proposée. Attention, ce projecteur est compatible avec les lecteurs Blu-ray 3D ou les décodeurs satellites mais il n’est pas compatible avec le système PC Nvidia 3D vision.




 

Nouveaux panneaux  SXRD

Le VPL-HW30ES est un vidéo projecteur basé sur des panneaux LCD réflectifs SXRD, une technologie propre à Sony qui se rapproche du concept LCOS utilisés par d’autres, notamment JVC. Le choix de cette technologie LCD réflective est principalement guidé par le constructeur pour sa capacité à obtenir de bons taux de contrastes, à bien saturer les couleurs, à produire une vitesse de réponse rapide et pour son aptitude à produire une image aux textures cinéma. Le VPL-HW30ES est équipé de nouveaux panneaux SXRD avec un espacement des pixels ramenés à 0,2 µm (contre 0.25 sur la génération précédente). C’est un élément important dans la mesure ou plus l’espace est réduit, moins il y a de pertes de luminosité et moins de sensation de « voir » les pixels. Cela permet également d’espérer une image plus nette, aux contrastes plus appuyés mais c’est aussi un pré-requis pour garantir avec efficacité une cadence de reproduction de 240 images par secondes (240 Hz).

 

Moins de diaphonie (Cross Talk) avec le « Panel Drive 240Hz »

Le VPL-HW30ES est équipé d’un nouveau panneau travaillant à la vitesse de 240 images par seconde (240 Hz), là ou d’autres se contentent d’un rafraichissement de 120 Hz, le minimum pour produire une image 3D. 



Le principe est le même qu’avec les téléviseurs dont on vante un taux de rafraichissement double, triple, voir sextuple (les Plasma travaillant à 600Hz !), plus la vitesse est grande, plus l’image est stable et fluide. En l’occurrence pour la 3D cela permet de réduire fortement les effets de diaphonie (Cross Talk en VO), c'est-à-dire de fuite d’image destinée à un œil vers l’autre œil. Cette réduction de diaphonie est notamment permise en assurant, dans le même temps, une parfaite synchronisation de l'ouverture et de la fermeture des obturateurs sur les lunettes 3D et par conséquent garantir la réception par chaque œil de l'image appropriée. Tâche que semble parfaitement maitrisée Sony puisque je n’ai presque pas observé d’effets de diaphonie lors de mes tests.

 

Contrôle dynamique de la lampe

L’une des grandes nouveautés avec la nouvelle série de projecteurs Sony, c’est le contrôle dynamique de la lampe. Le principe est que la lampe doit être boostée uniquement lorsque l’obturateur des lunettes 3D est ouvert. Cela permet d’optimiser la gestion de la lumière, donc de diminuer la perte de luminosité et par ricochet d’amplifier la source de lumière. D’après Sony le coefficient d’amplification serait de trois fois, ce  qui est évidemment impossible à vérifier avec précision. Nous allons voir plus loin toutefois que cet objectif de délivrer plus de réalisme et d’impact relief dans les images 3D semble atteint. A noter que la lampe est annoncée pour une durée de vie de 2000 heures en mode « haut » et de 3000 heures en mode « bas ». La garantie du constructeur plafonne à 90 heures ou 200 jours. Le modèle officiel est référence LMP-H202 et pour un coût de remplacement actuel de 383€.

 

Iris3

Le VPL-HW30ES dispose également d’une fonction complémentaire de contrôle automatique du diaphragme, ce que l’on appelle communément un contrôle de l’iris, ici dans une version 3. 



Ce dispositif mécanique permet d'améliorer dynamiquement (c'est-à-dire par action mécanique ultra rapide de l’ouverture / fermeture du diaphragme) l’intensité dans les noirs et les blancs ; L’Iris est ajustable manuellement avec beaucoup de précision mais ceux qui ne souhaitent pas s’embarrasser de ce travail sélectionneront l’une des deux valeurs automatiques, sachant que d’autre part le temps de réaction est ajustable. Ce dispositif mécanique s’appui sur un autre processus électronique dénommé l’Auto ContrastEnhancer dont le rôle est de scanner automatiquement le film et la composition de chaque image. Cela donne au final plus de profondeur aux contrastes, sans pour autant réduire les pics de luminosité.

 

Ajustement de la Profondeur et la Luminosité

L’ajustement de profondeur de la 3D peut être utile pour caler l’effet à votre goût mais aussi pour adapter l’effet en fonction du type de programme. L’exemple standard sur ce sujet ce sont les programmes IMAX qui sont proposés avec un relief destiné originellement à des écrans géants, incurvés et avec des spectateurs proches de l’écran. Une situation bien évidemment très différente pour une expérience domestique et qui se traduit par un effet de profondeur peu naturel. L’ajustement de la luminosité se réalise en modifiant la vitesse d’obturation des lunettes actives. Cinq niveaux sont proposés (Max, 3, 2,, 1, Min) permettant dans cet ordre d’avoir un accroissement de la luminosité.

 

Conversion 2D-3D

Le VPL-HW30ES a un mode de conversion 2D-3D utilisant un nouvel algorithme de conversion maison qui, il est vrai, propose une 3D plus naturelle que les précédentes moutures. Bien que grandement perfective, cette conversion offre toutefois un service intéressant pour des vidéos personnelles, votre large collection de films en DVD qui, de toute façon, ne feront pas l’objet d’une conversion 3D (mais est-ce utile ?) ou encore pour transformer de simples photos issues, par exemple, de votre téléphone, en spectaculaire photo 3D (le cas le plus intéressant en fait).




 

Motion Flow

Nous voici arrivé sur un point qui justifie presque à lui seul l’intérêt que l’on peut porter à ce VPL-HW30ES. Sur le papier la promesse est simple, afficher deux fois plus d'images par seconde grâce à un algorithme maison, développé depuis de nombreuses années pour les téléviseurs et adapté ici pour de la vidéo projection. 




Le traitement Motion Flow crée de nouvelles images à partir du signal entrant et les insère entre les trames d'origine. Nous allons voir dans les appréciations que les sensations sont spectaculaires, sachant que cette option est ajustable sur deux niveaux ou peut-être désactivée.


 

RCP (Real Color Processing) Version 2

Le VPL-HW30ES offre une fonction RCP (Real Color Processing) qui permet d'ajuster séparément la colorimétrie et la teinte de l'image projetée. L’idée ici  est de tenter de faire correspondre l'espace couleur du projecteur aux références de l'industrie cinématographique, faut-il pouvoir disposer des outils nécessaires pour ce travail de comparaison. Nombreux sont donc ceux qui n’iront pas fouiller dans ce menu, plutôt réservé aux professionnels. Par contre, je vous conseille vivement de tester les valeurs de températures de couleurs prédéfinies (chaud, moyen, bas, bas 2) ou d’enregistrer votre préférence (cinq blocs sont disponibles !) en matière de rendu colorimétrique ; vous pouvez également agir sur les réglages de gain et de saturation.

 

Modes 2D –3D d’image indépendants

Point très intéressant, car très pratique, le VPL-HW30ES propose des modes d'image 2D et 3D indépendants et garde en mémoire chaque paramètre. Même pas besoin d’ailleurs de sélectionner le mode d’image adéquat, en fonction du type d’image reçue (2D ou 3D), le projecteur bascule sur le mode image pertinent. A noter que la bascule du mode d’image est également de mise lorsque vous passer en mode de conversion 2D-3D. Il est intéressant à ce niveau qu’en 3D vous avez la possibilité de régler la profondeur d'image (échelle -2 et +2) ou d’adapter la sensation luminosité en fonction de votre perception de l'effet d'opacité des lunettes 3D.

 

En situation : l’installation

J’ai eu le plaisir d’avoir ce projecteur en test pour une petite semaine. Largement le temps de m’apercevoir que le VPL-HW30ES était capable de produire une excellente image en 2D et d’offrir une étonnante expérience 3D.  Mais avant de décrire mes impressions, signalons que la mise en place est assez simple, notamment car le VPL-HW30ES propose un « Lens Shift » ajustable qui permet de régler la position horizontale (+/- 25 %) et verticale (+/- 65% !) de l'image. Le calage n’est pas très précis car via deux molettes sans crantage placées sur le projecteur. On peut également regretter que la motorisation du zoom (facteur 1.6) et de la mise au point soit réservée aux modèles supérieurs et qu’ici cela se traduit via deux molettes greffées directement sur l’objectif. Attention toutefois, veillez à placer le projecteur parfaitement dans l’axe car sinon vous ne pourrez pas rattraper efficacement la déformation d’image, aucun réglage n’étant prévu pour ce cas. Si le projecteur est incliné, le rattrapage (trapèze) est limité à une inclinaison de 15°, ce qui n’est pas énorme. Le Sony VPL-HW30 dispose d’une fonction d’alignement des panneaux. Il est ainsi possible de sélectionner les trois couleurs primaires (ensemble ou séparément) pour un ajustement de la position horizontale ou verticale en décalant les images entières ou en sélectionnant des points de chaque couleur .Sur mon exemplaire de test, j’ai du corriger l’alignement des panneaux de 4 points sur l’axe vertical, ce qui est négligeable. 





 

La connectique juxtapose les commandes, l’ensemble étant logé dans un renfoncement de la coque, sur le coté droit de l’appareil. La connectique consiste en deux entrées HDMI 1.4a, une entrée composante YUV, une entrée VGA, d’une prise RS-232 et bien entendu de la prise de syncro pour l’émetteur 3D, un prise type Ethernet puisque la communication se réalise entre l’émetteur et l’appareil par une prise réseau. 



Attention toutefois, le câble réseau n’est pas livré, prévoyez alors son achat avec la bonne longueur en même temps que l’appareil et l’émetteur. Pour ma part, j’ai été désagréablement surpris par cette absence (même si dans un certain sens cela se comprend puisque chaque installation est particulière), j’ai donc réquisitionné un câble de faible longueur et j’ai du positionner l’émetteur sur le coté du canapé, à environ deux mètres. Dans cette configuration, je  n’ai pas eu de problème précis, hormis si je me penchais trop en avant, débordant alors du faisceau infrarouge. Le mieux sera donc de positionner l’émetteur face à vous, la position sur le plan vertical important peu.

 

Coté réglages, quelques modes couleurs prédéfinis sont disponibles : dynamique, standard, cinéma 1, cinéma 2, cinéma 3, jeu, photo. Deux blocs mémoires pour des réglages personnalisés sont ensuite proposés. Autre élément important, pas moins de 10 valeurs de gamma peuvent être sélectionnées permettant d’avoir une valeur des noirs parfaitement adaptée. Sinon, pour ceux qui maitrisent l’exercice un éditeur de gamma est disponible, permettant sur la base des valeurs d’usine de moduler manuellement le niveau de noir.

 

Un petit mot également pour signaler une nuisance sonore faible (22 dB théoriques), Sony mettant une avant un système de ventilation avancé sans autre précision, mais je peux vous garantir qu’en mode lampe bas, le fonctionnement du projecteur est quasiment inaudible.

 

Du coté de la télécommande, pas très discrète, c’est une belle surprise car le placement des boutons (rétro éclairage complet) est pertinent, avec un accès rapide et direct aux fonctions les plus usités, dont le passage 2D/3D ou le mode de conversion 3D pour des sources 2D.

 

Lunettes 3D
Si vous achetez l’appareil avec le kit 3D vous aurez deux paires de lunettes à votre disposition (100€ unitaire en achat séparé). 



Les lunettes se rechargent en USB, via un ordinateur ou via l’adaptateur secteur fournit. Sony affirme que ces nouveaux modèles sont plus légers que ceux disponible  depuis peu sur le haut de gamme VPL-HW90ES. Le verre des lunettes dispose d’un filtre de polarisation, requis pour fonctionner avec ce projecteur, un véritable plus par rapport à la génération précédente ou il fallait positionner manuellement le filtre ! SONY précise que ces nouvelles lunettes laissent passer plus de lumière que les modèles plus anciens, je ne pourrais malheureusement pas vous le confirmer dans le cadre de ce test. En ce qui concerne le port des lunettes je n’en retiens pas un très agréable souvenir, elles sont plutôt prévues pour de petites têtes, serrant trop sur les cotés. Des lunettes pas très adaptées non plus pour ceux qui portent déjà des lunettes, je ne peux que vous inviter à faire un test en magasin avant tout achat, au moins pendant 10 minutes.

 

En situation : impressions visuelles

 

DVD

Débutons par le visionnage de DVD pour apprécier le traitement de sources en définition standard (SD). Le traitement de mise à l’échelle embarqué dans le projecteur travaille plutôt bien (tests de base réalisés via des mires et sur une sélection de séquences) mais c’est surtout le MotionFlow qui apporte une véritable sensation de HD, même si d’évidence le niveau de détail reste celui d’un programme SD. Comme je vous le disais plus haut, le MotionFlow justifie en grande partie l’intérêt de ce projecteur car il transforme littéralement vos anciens films (DVD ou vidéo personnelles) et leur apporte une fluidité inédite. Autre élément important, les panneaux SXRD renforcent indiscutablement un effet de netteté, grandement salutaire sur de vieux DVD.


Blu-ray

En passant sur du Blu-ray, et tout particulièrement sur des films que je connais par cœur (The Matrix, Terminator 2, Le cinquième élément, Shakespeare in love, Le seigneur des anneaux…), je ne peux qu’’apprécier ce subtile équilibre entre l’excellente précision des panneaux et cette douceur que n’arrivent pas à produire les panneaux DLP à mes yeux. Attention toutefois, l’image devient vite dure si vous jouez avec la netteté, niveau 10 par défaut, que j’ai pour ma part totalement neutralisé, je ne suis pas fan de ce type de traitement qui, par ailleurs, affecte les contours. Même avec la netteté à zéro, vous aurez tout le loisir d’apprécier la capacité à ces panneaux SXRD à détailler les textures, notamment les peaux et visages. Pour le coup, vous verrez chaque port de peau et l’on s’éloigne alors de la perception douce habituelle, notamment en DVD. Coté couleurs j’ai hautement apprécié une stabilité des couleurs sans aucun reproche. De nombreuses séquences de Shakespeare in love me font dire que le réglage par défaut est pour moi parfaitement adapté.

 

Sur une sélection de séquences exigeantes, on perçoit également la force des panneaux SXRD en terme de luminosité perçue (avec une excellente uniformité d’éclairage) et de contrastes, parfaitement appuyés, y compris dans des séquences de pénombre (les séquences dans la grotte du Morda). Le passage d’un plan sombre à un plan lumineux est par ailleurs éloquent pour constater le peu de latence de réaction des panneaux, vous prenez en prenez plein dans les yeux et souvent avec un beau relief 2D de part l’excellent taux de contraste natif ! Je vous conseille le niveau de gamma 3, le mieux dosé à mes yeux, les suivants procurant une image trop claire et ont tendance à brulé un peu les blancs.

 

Puisque je suis à parler de contraste, un mot sur l’iris3 qui officie en totale discrétion à mes yeux ; bien malin je pense celui qui arrivera à déceler un écrasement delà dynamique de points lumineux dans une scène sombre, point généralement qui est à reprocher au concept de l’iris dynamique. Ici les images sont vives et lumineuses, l’un de mes collaborateurs me disait d’ailleurs qu’il avait l’impression d’être devant un téléviseur LED géant. Il est vrai que l’éclat général que procure le VPL-HW30ES est impressionnant, sachant que dans mon cas (salle totalement dans le noir), j’étais en mode lampe bas.

 

Le Motionflow agit là encore que des sources HD avec une interpolation faillible mais redoutable ; le traitement apporte une fluidité inégalée à mes yeux par rapport à la forte concurrence qui s’organise sur ce sujet en vidéo-projection ; les traitements appliqués aux téléviseurs sont un brin différent dans leur mise en application car ce ne sont pas des panneaux mais une dalle. Une fluidité étonnante donc qu’apporte ce Motionflow, surtout dans les mouvements (exemple flagrant avec l’alternance de ralentit et d’images rapide sur The Matrix quand Neo et Serenity arrive dans l’immeuble), et une sensation troublante d’être face à une source de résolution supérieure. Les personnages à l’écran en premier plan semblent mieux détachés de l’arrière plan et l’image gagne en profondeur. Le traitement est proposé  avec deux forces (bas, haut), a vous de voir ce qui vous convient le mieux, le mode bas ayant l’intérêt de faire bénéficier de l’apport de fluidité sans générer d’erreur de traitement et de ne pas trop donner un effet vidéo aux films. Effet toutefois réel, ce qui pourra rebuter ceux qui souhaitent absolument conserver l’aspect film argentique.

 

Blu-ray 3D

Signalons en premier pour débuter ce chapitre que le temps de chauffe optimal pour avoir un bon effet 3D est d’au moins 15 minutes. Si vous allumez le projecteur et que vous débutez immédiatement une séance 3D vous n’obtiendrez pas un bon relief.

 

Point intéressant, l’interpolation d’image fonctionne en mode 3D sur les nouveaux modèles Sony, ce qui est la garantie d’avoir une image fluide, indépendamment des bénéfices du Motionflow. Motionflow que je vous invite de nouveau à actionner car, outre sa capacité de contrer toute saccade dans les mouvements et procurer un impressionnant sentiment de fluidité horizontale (je serais un brin plus sévère sur des mouvements verticaux), il apporte également en 3D cette sensation d’avoir une source de résolution supérieure. C’en est même perturbant.sur des images réelles ; Narnia 3 par exemple mais aussi sur une panoplie de séquences vidéo disponibles sur des disques de test ou sur des séquences d’Avatar que je connais par cœur.

 

Avatar qui est également l’occasion de constater avec ce VPL-HW30ES que les effets de jaillissement ne sont pas aussi probants avec tous les appareils… le VPL-HW30ES se positionnant bien au dessus de la mêlée de projecteurs 3D que je connais. Là encore je conseille de placer le niveau de nette à zéro pour ne pas durcir inutilement l’image et que la 3D reste naturelle.

 

Si la 3D native se révèle tout simplement meilleure que sur les autres projecteurs que j’ai pu voir, le constat sur la conversion 2D/3D est malheureusement moins enthousiaste. Le traitement Sony peine quand même a donner toute la profondeur que l’on pourrait imaginer sur certaines séquences qui devraient pourtant ne pas trop compliquées à gérer par le moteur de conversion. Sur The Matrix quand Neo et Serenity arrive dans l’immeuble, les occasions pour créer de beaux effets 3D sont nombreuses… mais rien n’y fait, le traitement Sony ne convainc pas vraiment, sans compter qu’il à du mal à gérer les lignes verticales. Quoi qu’il en soit, ne boudons pas cette option qui pourra néanmoins vous apporter une expérience différente sur certains grands classiques, surtout sur une base Blu-ray ou pourquoi pas pour vos vidéo personnelles, en HD de préférence.

 

En conclusion

Le seul véritable point faible que je retiens de cette semaine passées avec le VPL-HW30ES ne concerne pas le projecteur lui-même, des lunettes certes performantes mais franchement peu confortables. Considéré comme début de gamme par Sony, les ajustements non motorisés manquent de classe mais, normalement, ce n’est que pour l’installation. Le vidéoprojecteur Sony VPL-HW30ES remplit à mes yeux ce challenge ambitieux d’offrir à la fois une excellence d’image projetée, une efficacité des traitements complémentaires comme cet extraordinaire Motionflow et une large panoplie de réglages pour ceux qui souhaitent aller plus loin que les réglages de base. De base, justement, vous avez un projecteur prêt à l’emploi, plutôt bien calibré. Les ajustements nécessaires sont rares et rapides et, élément important, totalement dissociés pour les projections 2D ou 3D.  En 2D ou en 3D vous aurez une image nette et douce à la fois (merci les panneaux SXRD), un excellent taux de contraste natif et si vous enclenchez le Motionflow (2D/3D) vous aurez une sensation étonnante de fluidité (y compris sur sources SD) et une impression troublante de gagner en définition, certes au détriment de l’habituelle sensation cinéma argentique. Je ne peux donc que vous engagez à aller dans un magasin qui peut vous offrir une démo.

 

Prix conseillé :

Projecteur seul : 3.200€

Projecteur avec kit 3D (2 paires de lunettes 3D active TDG-PJ1 + Emetteur 3D TMR-PJ1) : 3.500€ (attention, prévoir le câble réseau manquant)

 

Informations en ligne :

Le site Sony

 

Caractéristiques techniques (données constructeur)

-         Panneau : SXRD High Frame Rate (1920 x 1080)

-         Contraste : 70 000:1 (avec diaphragme)

-         Luminosité : 1 300 lm

-         3D : Oui

-         Motionflow : Oui

-         Taille de l'image projetée  : 40 à 300 pouces

-         Mode image : 9 modes

-         Ver. Advanced : Iris 3

-         Correction Gamma : 9 modes

-         Niveau sonore du ventilateur : 22 dB

-         Objectif : X1,6 / Manuel

-         Plage de correction d'objectif : V : +/-0,65 V, H : +/-0,25 H

-         Alignement des panneaux : Oui (Shift)

-         CEC : Oui

-         IR IN (Control S) : Oui

-         S Vidéo : N/A

-         HDMI : 2

-         Vidéo composite : N/A

-         3D Sync : Oui (via RJ45)

-         Acc. fourni pour la 3D : Adaptateur USB x1

-         Télécommande : RM-PJ20 (avec nouveau bouton mode d'image 3D)

-         Lampe de projection : LMP-H202 (lampe de rechange) 

-         Type de lampe : Lampe ultra haute pression de 200 W

-         Support plafond : PSS-H10

-         Lunettes 3D : TDG-PJ1 

-         Transmetteur 3D : TMR-PJ1 

-         Dimensions (l/h/p) : 407,4 x 179,2 x 463,9 mm

-         Poids : Environ 10 kg

-         Consommation électrique : Max. : 300 W, Mode veille (Standard) : 8 W, Mode veille (Faible) : 0,5 W