Pete Koslow, ancien soldat des forces spéciales, travaille désormais comme informateur du FBI. Sa mission est d’aider au démantèlement du trafic de drogue contrôlé par la mafia polonaise de New York. Mais lorsqu’une opération de police tourne mal, entraînant la mort d'un agent infiltré, Koslow se voit contraint de retourner à Bale Hill, la prison où il a déjà purgé une peine, afin de tenter d’abattre le cartel de l'intérieur.
Le jeune politicien qui donnait du fil a retordre à Frank Underwood dans « House of Cards », ou encore le patron de la « Suicide Squad », dans le film du même nom, se retrouve cette fois-ci à être un ancien soldat des forces spéciales, infiltré dans la mafia polonaise. L’acteur d’origine suédoise Joel Kinnaman, endosse donc la peau de ce personnage tout en muscle et en morosité. Sous la direction d’Andréa di Stéfano (Paradise Lost) qui signe là son deuxième long métrage en tant que réalisateur, l’acteur se lance dans une composition difficile puisque très physique et très douloureuse, dés la seconde partie du film qu’il va passer en prison. Et l’acteur s’en sort bien, tant la tâche n’était pas évidente, notamment par la faute d’un scénario assez pauvre en originalité, mais riche en incohérence ou en ficelles grossières.
Car le scénario signé Matt Cook (Triple 9) et Rowan Joffe (The American) n’est pas le plus originale et encore moins le plus convaincant qui soit. Car dés le départ, nous sommes sur un postulat que le personnage infiltre une mafia Polonaise réputée violente et sanguinaire et semble l’avoir fait sans s’être trop sali les mains, mais surtout se retrouve accusé d’un meurtre dont il n’écope qu’une peine de quelques années de prison. Tout est fait pour nous faire avaler des couleuvres ou nous faire des vessies pour des lanternes. Mais voilà l’ensemble souffre de trop de caricature pour être totalement convaincant. A commencer par ces personnages secondaires terriblement prévisibles et sans aucun relief, comme s’ils faisaient partie d’une base de données à disposition de scénaristes en manque d’inspiration. Nous pourrions les trouver dans n’importe quelle production américaine de bas étage, afin de correspondre à un cahier des charges fixé par un studio en manque de cash.
Et si la mise en scène d’Andréa Di Stefano ne manque pas de prise de risque, elle souffre tout de même de cette absence d’originalité scénaristique et se retrouve être un film d’assez pauvre nature. Difficile de réellement se passionner pour un film que l’on aurait pu voir des centaines de fois dans des vidéo clubs poussiéreux avec des Jean Claude Van Damme ou des Steven Seagal. Ici, la jeune génération ressort exactement les vieilles ficelles, recycle les idées un peu originales que l’on avait pu avoir dans des films comme la saga « Le Transporteur », qui n’était déjà pas forcément le chef d’œuvre du siècle. Si l’on excepte quelques bonnes idées, comme celle d’ouverture du film, qui met en place tous les personnages avec un manque de finesse évident, mais qui fonctionne finalement assez bien.
En conclusion, « The Informer », est un film qui ravira certainement les moins regardant des fans du genre, mais qui ne parvient à masquer une évidente pauvreté scénaristique qui ne sort jamais des caricature d’usage et n’hésite pas à utiliser les grosses ficelles et les facilités pour parvenir à ses fins. Pas très passionnant tout ça !