Cambride Audio officie dans la Haute-Fidélité depuis 1968 mais c’est uniquement en 2003 que la firme opère le virage du home-cinéma avec une gamme d’appareils qui ne sacrifie en rien les qualités qui font la réputation du constructeur. Voici le test du premier intégré home-cinéma du constructeur pour le plus grand plaisir de nos oreilles.

 

Test réalisé par Bruno Orrù

 

L’intégré 6.1 540R vient tout juste de traverser la manche pour les terres françaises (remarquez, l’assemblage semble plutôt réalisé en Asie), accompagné de deux autres éléments. A eux trois ils forment la section home-cinéma de la gamme Azur avec cette esthétique propre à la marque et la présence d’une belle façade en aluminium avec pour moi une certaine faute de goût par la surcharge de boutons. Au programme donc l’intégré 540R, le lecteur de DVD / DVD-Audio Azur 540D et la solution Azur 540V qui associe dans la même coque lecteur de DVD et récepteur 5.1 (25watts unitaire). Notre intégré 540R affiche de son coté une puissance de 100 watts en mode stéréo ou de 80 watts unitaire en mode multicanal.

Loin, très loin de certaines superproductions, le 540R s’affirme comme une unité dont la seule ambition est de séduire à l’écoute ; le 540R ne présente par conséquent que peu d’options qui permettent d’adapter les écoutes. Hormis trois DSP génériques, le seul grain de folie réside dans un réglage de tonalité des graves et aigus sur une plage de 16 dB. Ceci explique aussi l’absence d’interface OSD, les paramètres se limitent au nombre et au type d’enceinte, à la déclaration des distances, version anglaise bien entendu, et aux niveaux relatifs via un bruit rose. A l’arrière, si tous les types de connections sont disponibles, leur nombre confine le 540R à une configuration audio-vidéo simple.

Impressions d’écoutes

Le 540R offre des impressions de grande profondeur, l’espace multicanal est dense et homogène ; d’un niveau que l’on retrouve habituellement sur des références de 2 à 3 fois ce budget. D’enregistrements anciens (musique ou films en dolby surround) à des bandes sons modernes, la clarté de reproduction est exemplaire ; les mots semblent mieux articulés, les instruments mieux détourés et les graves offrent une large palette de nuances. Autre éloge avec un équilibre spectral remarquable permettant d’apprécier le détail des aigus, la légèreté des médiums et la présence nerveuse des graves même lors des séances sans caisson. Il faut dire que la réserve d’énergie apporte un confort d’écoute à l’épreuve des grands orchestres ou de tonitruants duels sonores. Le seul bémol en fait vient d’une certaine rondeur sur les médiums qui laisse une impression de timidité sur les attaques, point que je considère toutefois positif car permettant de longues séances cinéma sans aucune fatigue auditive. Le décodage multicanal n’atteint pas la précision chirurgicale de certains gros intégrés mais ce n’est pas loin et surtout, le 540R s’avère plus charnel, transportant mieux les émotions. Une bien belle machine pour de bien belles écoutes ; à ce prix là, c’est trop rare pour laisser passer l’occasion, qu’on se le dise !

 

Informations en ligne

Le site Cambridge France

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Caractéristiques techniques (données constructeur)

Ampli-tuner multicanal 6.1

Décodeurs Dolby :               Digital/Surround EX/DPLII

Décodeurs DTS :                 ES Discrete et Matrix

Modes DSP :                       3

Label THX :                          Non

Évolutif 6.1 :                        Oui

Puissance :                         6 x 80 W (8 ?)

Prix indicatif :                      650 €

 La connectique

-         3 entrées / 1 sortie A/V doublées S-Vidéo

-         2 entrées / 1 sortie vidéo composantes YUV

-         5 entrées / 1 sortie audio

-         2 entrées / 1 sortie numériques coaxiales

-         3 entrées / 1 sortie numériques optiques

-         1 entrée / sortie d’évolutivité 6.1 sur CINCH

Quelques chiffres

Rapport signal/bruit : 100 dB

Distorsion : 0,006%

Dimensions (LxHxP) : 43 x 10 x 31 cm