Test téléviseur DLP RD50 : Une valeur sure pour une image HD

Lors du lancement de son Axium HD-50, Sagem a surpris tout le monde. Ce constructeur présentait pour la première fois un téléviseur et de plus s’avérait le premier sur le sol français à proposer un rétroprojecteur DLP à moins de 4 000 euros (prix de lancement, depuis, ça dégringole). Ce que le quidam ne savait pas c’est que derrière cette fabuleuse machine se cache un autre constructeur bien connu pour ses nombreuses gammes de vidéoprojecteurs, Optoma. Aujourd’hui Optoma, sans doute libéré d’un accord d’exclusivité au profit de Sagem propose sa propre version d’une machine qui semble être la même mais qui s’avère assez différente, tant dans ses fonctionnalités, sa connectique que de la qualité d’image dispensée.

 

Compte rendu de Bruno Orrù

 

Les rétroprojecteurs DLP n’étonnent plus personne en 2005. Mais en revenant deux ans en arrière, lorsque Sagem à proposer son énorme 50 pouces ce fut un véritable choc pour de nombreuses personnes, votre serviteur étant l’un des premiers à succomber. Récapitulons : une grande et belle image, une connectique ultra complète, un prix certes élevé mais sans concurrence pour une machine de cette taille et parfaitement compatible avec la HD. Résultat, le constructeur s’est retrouvé presque constamment en flux tendu et les nouveaux adeptes forcés d’attendre de longue semaine avant de voir la machine dans leur salon. Je vous propose une présentation du rétroprojecteur Optima RD50, avec de nombreux rappels avec son frère, l’Axium HD-50. Cela vous permettra de mieux faire la différence entre les deux appareils.


Aujourd’hui Optoma propose donc le HD50.

Visuellement parlant les deux machines se ressemblent furieusement. La grande différence esthétique réside en fait dans la couleur l’Optoma HD50 n’étant disponible qu’en couleur noire. L’appareil est livré avec une télécommande agréable à utiliser, les fonctions étant parfaitement regroupées. A noter que l’ergonomie du menu se différencie sensiblement par rapport à l’Axium. C’est le cas par exemple pour le changement de source. Sur l’Axium, il s’agit d’un accès purement séquentiel, il faut appuyer sur le même bouton jusqu’à arriver à la source sélectionnée. Avec l’Optima RD50, c’est via le menu OSD que le choix s’opère, en naviguant dans un tableau répertoriant l’ensemble des connexions disponibles.


Coté technique les choses changent également. Celui qui craint les effets d’arc en ciel appréciera le passage à une roue six segment tournant à 300 Hz. Celui qui souhaite brancher un lecteur de DVD en numérique le pourra grâce à la compatibilité HDCP qui manque cruellement à l’Axium HD-50 (entrée DVI, cet appareil n’est toujours pas équipé de connectique HDMI). Coté connectique, on conserve donc pratiquement le même jeu de possibilités, à commencer par les trois prises Péritel (dont deux RVB), le couple d’entrées composante, l’une pour les signaux entrelacés, l’autre pour les signaux progressifs (résolution 480 et 576 uniquement) et, sur la face avant, l’entrée VGA pour connecter un PC de manière occasionnelle. Par contre, et c’est plutôt fâcheux à mon goût, on note la disparition de la sortie caisson de grave. Cet Optoma HD50 propose en effet la même section sonore, insuffisante pour convaincre en dehors des talk show. L’Axium permet de compléter les deux haut-parleurs par un caisson de grave et ça change tout. Avec l’Optoma, il faudra brancher la sortie stéréo vers un amplificateur home-cinéma qui fera lui-même la répartition des fréquences entre enceintes et caisson de graves.


Mise en situation

Les choses sont carrément mieux sur l’Optoma avec une section visuelle plus riche et, surtout, permettant d’adapter plus précisément les tonalités de couleurs. Par contre, coté formats d’affichage il manque un mode « Etiré » pour les nombreux programmes 4/3. Pour ces programmes à l’image carré il faut se contenter d’une image aplatît 16/9ème ou d’exploiter le zoom. Problème on perd mécaniquement de l’image sur la hauteur. Par contre, les deux modes zoom bénéficient d’un réglage fin permettant de décaler l’image à sa convenance vers le haut ou le bas. Le zoom 1 travaille avec conviction, sans provoquer de mosaïque de pixel disgracieuse ; c’est moins le cas du mode Zoom 2 à réserver à ces cas bien particuliers. Attention, il me semble utile de rappeler que les entrées PC et/ ou progressives (composante, VGA, DVI) ne peuvent bénéficier de nombreux paramètres de dimensionnement d’image (seuls les modes 4/3 et plein écran sont autorisés) et de correction sur l’image (les points de modification RVB ne sont plus accessibles, ce type de réglage doit être opéré au niveau de la source).


A propos de mes impressions visuelles, il faut impérativement que je vous informe que j’ai eu à ma disposition le même exemplaire que celui passé entre les mains de mes confrères de La Revue Du Son et du Home-Cinéma. Pourquoi j’en parle ? Tout simplement parce que ces messieurs ont opéré une calibration complète de l’appareil en passant par le menu service. Sincèrement, si le résultat est proche d’une règle théorique, celui-ci fait pâle figure par rapport à mon Axium et sans aucun doute aux Optoma HD50 que vous trouverez en magasin. Ceci étant dit, je vous confirme donc que le HD50 devant moi était un peu terne, il aura fallu que je monte sensiblement la luminosité pour que les couleurs pétillent et que les contrastes prennent de la profondeur. C’est vrai que les tons chair étaient parfaits mais la balance des couleurs était un tantinet triste à mon goût. Autre surprise, les effets de numérisation m’on semblés un soupçon plus prononcés sur cet Optoma HD50, niveau de netteté à zéro bien entendu. Avec trois mètres de recul, tout cela n’est plus perceptible néanmoins et l’on peut admirer un très beau spectacle visuel.

 

Conclusion

L’Optoma HD50 est un superbe rétroprojecteur qui à moins de 3 000 euros est une belle affaire ; considérez bien sur une grande diagonale d’image de 50 pouces (127 cm quand même !), une belle richesse de branchements analogiques ou numériques et une très belle image. Le spectacle est donc similaire au fameux Sagem HD-50 que je vous ai présenté il y a quelques mois (souvenez-vous, c’était par ici) mais avec une bienvenue compatibilité HDCP et l’apparition d’une prise HDMI.

 

Informations en ligne

Site du constructeur

 

 

 
Caractéristiques techniques (données constructeur) : Résolution Haute Définition pour une superbe image Technologie HD2+ DLP de Texas Instruments Deux tuners pour PnP & PiP Contraste 2000:1 Traitement vidéo Faroudja DCDi 11 connecteurs dont Péritel, DVI, Composante, … Ecran: Large angle de vision non réfléchissant - taille du point 0.15 mm Résolution: 1280x720 Contraste: 2000:1 Luminosité: 450 Cd/m² Type de lampe: 120 Watts Durée lampe: 8000 Heures Compatibilité Vidéo: PAL/SECAM, Compatibilité HD (Non NTSC) Compatibilité Tuner: 2 x tuners analogues, PAL I,D,K,B,K, SECAM L, NICAM Traitement image: Faroudja DCDi Compatibilité informatique: VGA, SVGA (800x600), XGA (1024x768), 1280x720, SXGA (1280x1024) Télé texte: PAL 576i/576p, 2000 pages mémorisables Guide électronique des programmes: NexTView Entrées: DVI, HDMI, Composante Progressive, Composante Entrelacé, 3x Péritel, 2x S-video, 2x Composite, VGA Dimensions: (LxHxP) 1170x900x380mm Alimentation: Alimentation 90-260V, Fréquence: 50-60Hz Audio: NICAM 2 x 15w Contrôle: Gestion par infra rouge Connecteurs 1. Prise TV 2. Sortie Audio 3. Composante Progressive 4. Composante entrelacée 5. Composite 6. 3 Péritel (dont 2 RVB) 7. DVI (HDCP) 8. Jack Stéréo