The Fabelmans

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/07/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Kristie Macosko Krieger, Steven Spielberg et Tony Kuchner
Scénaristes
Steven Spielberg et Tony Kushner
Compositeur
John Williams
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
151
Support
Critique de Emmanuel Galais

Portrait profondément intime d’une enfance américaine au XXème siècle, The Fabelmans de Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire familiale du cinéaste qui a façonné sa vie personnelle et professionnelle. À partir du récit initiatique d’un jeune homme solitaire qui aspire à réaliser ses rêves, le film explore les relations amoureuses, l’ambition artistique, le sacrifice et les moments de lucidité qui nous permettent d’avoir un regard sincère et tendre sur nous-mêmes et nos parents. Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.


Comme toujours chez Steven Spielberg, il y a de l’humanisme, une envie de poser un regard optimiste sur le monde en devenir. Mais surtout le réalisateur a su s’inspirer de ses propres valeurs pour distiller de ci de là des messages, ou sa vision des choses à travers son parcours personnel. Avec « The Fabelmans », Steven Spielberg, se livre, parle de lui, de son enfance, de ses parents, de sa famille dysfonctionnelle, de sa religion et surtout de sa passion pour le cinéma. Car « The Fabelmans », même si, de l’aveu même du réalisateur ne parle pas que de lui, est un film qui s’inspire énormément de sa jeunesse, au point que le réalisateur en fut touché pendant le tournage. Lui qui n’avait plus écrit de scénario depuis « AI Intelligence Artificielle » en 2001, et qui le fit assez peu durant sa carrière (Sugarland Express en 1974 et Rencontre du 3ème type en 1977) préférant laisser le autres le faire à sa place, s’est investi avec son complice depuis « Munich » en 2005 : Tony Kushner. Les deux hommes ont travaillé ensemble et ont permis à ce projet de longue date dans l’esprit de Spielberg, de voir le jour.


Et autant dire qu’il est bon d’attendre, car le film « The Fabelmans » est une excellente œuvre du réalisateur qui y met une multitude de souvenirs, mais pas seulement. Il pose un regard conscient sur ces femmes qui ont dû renoncer à leur carrière, pour s’occuper de la maison, des enfants et éventuellement du mari. Des femmes victimes d’un système patriarcal qui ne leur a pas laissé beaucoup de place. Il s’interroge également sur cette opposition entre l’esprit insouciant de l’artiste et celui plus cartésien du scientifique. Mais contrairement à beaucoup de réalisateur qui aurait tendance à chercher le mélo à tout prix en appuyant sur les blessures, le réalisateur, lui, n’enfonce pas le clou, au risque de paraître un peu trop léger sur son sujet, mais c’est en fait une grande leçon d’humilité et d’amour qu’il nous donne dans la peinture de cette famille. Car il y a du bonheur, il y a de la joie, des tensions, mais aussi une envie de toujours vouloir aller plus loin de réaliser ses propres rêves, de ne jamais confondre Passion et Hobby.


Steven Spielberg se livre, mais n’en n’oublie pas non plus de peindre une Amérique, telle qu’il l’a vit et telle qu’il l’a vue, avec ses beautés et ses défauts, ses valeurs et ses démons. De la même manière que dans tous les films de sa carrière, « The Fabelman » peint une Amérique toute en nuance, mais sans jamais sombrer dans l’obscurantisme en ayant toujours cette confiance en l’humain qui ne finit toujours pas trouver le bon chemin et se jouer des obstacles pour peu qu’il ait envie d’aller au bout de ses ambitions. Et lorsqu’il parle de la cellule familiale, sa plus grande blessure et son thème le plus récurrent, il ne cherche pas à être incisif, ni a pointer du doigt une faute de l’un ou de l’autre, il montre simplement deux être qui se sont aimés et s’aiment encore, mais d’une autre manière qui fait que leur route se sépare, sans pour autant sombrer dans la guerre des tranchées. Ici, la mère souffre d’avoir abandonné sa carrière et du manque de folie de son mari. Ce dernier est obsédé par son travail et son devoir de subvenir à sa famille pour qu’elle ne manque de rien. Deux visions, une même souffrance intérieure.


Et au milieu les enfants qui doivent se construire et apprendre à surmonter les changements, les obstacles et parfois la vérité qui effraye. D’ailleurs, dans sa mise en scène, Steven Spielberg multiplie les clins d’œil à sa carrière à certaines de ses œuvres iconiques : « E.T. », « Indiana Jones » et « Rencontre du 3ème type ». Des films dans lesquels le réalisateur a mis le plus de lui. « The Fabelmans » est un film touchant, drôle, et qui donne envie, quel que soit son âge d’avancer dans ses rêves et pourquoi pas, de reprendre ceux que nous avions laissé de côté, par découragement ou par dépit. 

A voir également notre chronique vidéo lors de la sortie du film en salles

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée, des couleurs dosées au cordeau pour respecter la vision du metteur en scène, voilà les ingrédients de ce nouveau film de Steven Spielberg. En BR 4K, l’ensemble est magnifique avec une brillance remarquable et une palette de tons qui vient donner tout son sens à la mise en scène et au soin des décors et costumes. Les contrastes soulignent magnifiquement les choix visuels voulus par le réalisateur.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible dans une piste VO Dolby TrueHD 7.1 parfaitement bien répartie, qui conserve une certaine harmonie entre la musique de John Williams et les dialogues. Les scènes musicales sortent équilibrées de cette répartition et la présence de basse ne vient pas pervertir l’ensemble. Le tout permet une immersion dans l’univers de ce film touchant et personnel de Steven Spielberg.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« The Fabelmans : Un Voyage Intime ». Qu’il le veuille ou non, ce premier documentaire nous parle de la genèse du film et l’on découvre que Steven Spielberg a bien décidé de nous parler de sa vie et de ses parents et amis.


« Family Dynamics », revient quant à lui sur le casting et sur les choix opérés pour les trois acteurs principaux : Michelle Williams, Paul Dano et Gabriel LaBelle. Un Choix qui a permis à Spielberg de pouvoir aller au bous de son projet le plus personnel.


« Construire le Monde des Fabelmans », un ultime focus sur les techniciens qui ont permis, avec précision, de reconstruire les souvenirs de Steven Spielberg.