Il y a trois siècles sur le territoire des Comanches, Naru, une farouche et brillante guerrière, se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Elle découvre que la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires...
Alors, quoi de neuf sur la planète « Predator » ? Et bien pas grand-chose, du moins sur le point scénaristique. On reprend presque les mêmes ficelles et puis on les déroule de la même manière en y mettant, de temps en temps de nouvelles idées censées rendre l’ensemble surprenant ou distrayant. Ici, le scénariste Patrick Aison qui avait travaillé sur des séries comme « Wayward Pines » et « Kingdom » a décidé de nous transporter dans le temps et particulièrement au XVIIIème siècle à l’époque où les Comanches font face à un danger de taille : La présence des colons bien décidés à s’emparer dans leurs terres, quitte à y verser le sang pour arriver à leurs fins. Mais voilà, la tribu doit affronter une autre forme de danger, celle d’un prédateur extra-terrestre bien plus sanguinaire que les colons.
Nous l’aurons vite compris, le parallèle est ici assez grossier pour que l’on comprenne le message. Et même si l’on adhère totalement à l’idée, que les tribus indiennes furent victimes d’un génocide jamais appelé par son nom, dans l’indifférence quasi générale, la ficelle est bien trop épaisse pour rendre l’ensemble touchant et passionnant. Et l’utilisation de bête sauvage en image de synthèse ne vient rien arranger au malaise que créé ce « Prey » annoncé à grand renfort d’une promo, à l’époque qui se voulait mordante et vendait un évènement. Et même si la mise en scène de Dan Trachtenberg (The Boys), ne manque pas d’intérêt, notamment dans la manière de survoler le domaine de la tribu, elle ne parvient jamais à sortir du chemin ultra balisé de la licence « Predator ».
Et c’est tout le problème avec ces licences qui sont usées jusqu’à la garde, il suffit de citer en exemple « Jurassic Park » pour comprendre que lorsque le disque finit inévitablement par se rayer et que les intrigues tournent en rond et ne parviennent plus à nous surprendre, même si l’on y met un aspect plus vintage, qui pourrait faire croire aux origines du « Predator », et pourrait être une pseudo parabole de la souffrance du peuple indien. L’ensemble ne s’y prête absolument pas et surtout cela fausse complètement la bonne intention de départ.
En conclusion, malgré une mise en scène qui peut se révéler inventive et des chorégraphies de combats bien pensées et parfaitement orchestrée, « Prey », qui ne vient pas révolutionner la licence et ne fait que suivre le chemin balisé par les précédents opus et ne suscite jamais aucune surprise. A éviter donc, mais surtout, espérons que les studios arrêteront de taper dans les vieilles soupes pour en faire de fausses bonnes idées.