Un commando de la Marine américaine débarque à bord de la station de forage sous-marine DeepCore, afin de porter secours à un sous-marin échoué dans les profondeurs. L'équipe de Bud Brigman accueille ces nouveaux arrivants, ainsi que Lindsey, future ex-femme de Bud. Alors que les travaux de récupération commencent autour du submersible naufragé, l'équipage de DeepCore doit faire face à des phénomènes inexpliqués. Et s'ils n'étaient pas seuls, dans les abysses ?
Après « Terminator » qui l’a fait connaître du grand public, « Aliens le Retour », qui lui offrait sa légitimité, James Cameron avait besoin de définitivement assumer son statut de réalisateur de l’extrême. Et c’est avec « Abyss » qu’il va le faire. D’après une histoire qu’il avait déjà écrite alors qu’il n’était encore qu’étudiant, Cameron va signer l’un des films les plus ambitieux, et peut-être l’un de ses plus mauvais score au Box-Office : 90 Millions de $ de Recettes pour un budget de 47 Millions de $, comparé aux près de 185 Millions de $ d’ « Aliens le retour » (pour un budget de 18), les 78 Millions de $ de « Terminator » (Mais pour un budget de 6), mais peu importe, le film est resté dans les mémoires, comme celui où James Cameron se donnait les moyens de ses ambitions.
Directement inspiré de films comme « 2001, L’odyssée de l’Espace » (1968) de Stanley Kubrick et de « Rencontre du Troisième Type » (1977) de Steven Spielberg, « Abyss » qui va suivre les mésaventures d’une équipe travaillant dans une station de forage, qui doit s’associer à un commando de marines, afin de retrouver un sous-marin nucléaire qui se serait échoué dans les bas-fonds de l’océan. Bien sûr, rien ne va se passer comme il le faudrait et surtout quelque chose semble venir des fin fonds de l’océan, comme une intelligence extra-terrestre, est un film de science-fiction pas comme les autres dans lequel le réalisateur va mettre tous ses ingrédients favoris : Les marines, la science-fiction et les créatures venues d’ailleurs, mais va pousser le curseur là où personne n’est encore allé : Dans le fond des Océans.
La mise en scène de Cameron est parfois déroutante, notamment autour de ces créatures qui seront à l’origine de l’échouage du sous-marin, que l’on va voir ensuite, un peu plus loin dans le film pour ne plus en entendre parler pendant un moment, jusqu’à la toute dernière partie du film. Mais l’intérêt du film réside principalement, tout d’abord dans les techniques utilisées pour filmer sous l’eau, dans un bassin, que le réalisateur va faire construire sur la base d’une ancienne construction de centrale laissée à l’abandon. Mais surtout dans le travail de la ILM (Industrial Light & Magic), société créée par Georges Lucas pour les besoins de « Star Wars », et qui compte une bande de « Géo Trouvetouts » qui vont chaque fois repousser les limites des effets spéciaux et vont créer une sorte de morphisme, qu’ils réutiliseront encore plus dans « Terminator 2 », 2 ans plus tard. Synonyme de tous les extrêmes en matière de tournage, « Abyss » fut un enfer pour les comédiens, pour l’équipe de tournage en général qui dû faire face à de nombreux obstacles, mais le résultat est un film hybride entre science-Fiction et film de « Courage » où une équipe se lance dans une sorte de mission suicide pour ensuite devoir se livrer à un sacrifice héroïque en vue de sauver la planète. James Cameron, y met tout ce qu’il aime, les personnages non conventionnels, l’amour compliqué, l’esprit d’équipe, l’héroïsme et le don du sacrifice. Mais le film semble parfois se perdre dans ses thèmes.
Alors si « Abyss » a finit par trouver sa voie dans le rayon des films culte, son accueil à sa sortie fut mitigé, et même plusieurs décennies plus tard, si les qualités du film nous sautent aux yeux, pour être honnête, il faut bien dire que Cameron nous livre toutefois une œuvre un peu irrégulière qui souffre de quelques longueurs, mais se rattrape par des moments de grâce, lorsqu’il se recentre sur son sujet des fonds marins et laisse de côté les actions militaires.