Hors Saison

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
24/07/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Sidonie Dumas
Scénaristes
Stéphane Brizé et Marie Drucker
Compositeur
Vincent Delerm
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
106
Support
Critique de Emmanuel Galais

Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.


Nouvel opus d’un cycle qui avait commencé avec « La Loi du Marché » (2015), « Une Vie » (2016), puis « En Guerre » en 2018, jusqu’à « Un Autre Monde » (2021), « Hors Saison » de Stéphane Brizé continue de dessiner des personnages, touchés par une désillusion. Ici, Mathieu est un acteur qui s’offre une parenthèse à la fois temporelle et spirituelle après un projet auquel il a lui-même mit fin, par peur, par angoisse de ne pas être à la hauteur. Il va alors trainer sa mélancolie et sa tristesse dans les couloirs d’un institut de Thalassothérapie. Seulement, cette fois-ci, le personnage principal ne va pas simplement trainer son mal être au fil des rencontres, il va croiser la route d’Alice, un amour passé, que la désillusion de la rupture a brisé. Et les deux âmes, en peine, de se retrouver, de se parler et pourquoi pas de se rapprocher à nouveau.


Sur un scénario qu’il a signé avec Marie Drucker (Un Autre Monde), Stéphane Brizé ciselle son propos et oppose deux mondes dans un espace-temps suspendu dans les couloirs de la Thalasso ou sur le sable d’une plage de l’Ouest de la France. Avec un savoir-faire évident les deux auteurs jouent les cartes du miroir, du Ying et Yang avec une certaine aisance pour que les deux personnages ne soient jamais totalement inédits dans leur désillusion. Mathieu est en plein doute, mais Alice vient lui rappeler la particularité de sa vie, et mettre en opposition la sienne, où elle a eu besoin de se reconstruire avec l’aide de son mari et de médicament. Un exemple qui vient totalement illustrer le propos du duo de scénaristes qui veut avant tout ne pas se focaliser sur Mathieu, ne pas non plus, trop s’appesantir sur son mal-être, mais le mettre en contradiction, face à une Alice, simple douce, mais rongée par la tristesse de cette rupture d’il y a quinze ans, qu’elle n’a pas compris.


Et la mise en scène de Stéphane Brizé va d’ailleurs dans ce sens, en se concentrant d’abord sur Mathieu, mais en faisant du duo, le cœur de son propos, au point de rendre l’ombre d’Alice, toujours présente même lorsqu’elle n’est pas à l’écran. Le reste du monde n’est qu’accessoire, comme une pensée lointaine, dans ce monde que l’éclairage rend presque irréel. Une lumière très blanche presque saturée que l’on a l’habitude de voir utilisée pour illustrer le songe, le rêve ou la rêverie spirituelle. De cette manière, Stéphane Brizé accentue cette sensation d’isolement de son personnage, dans une bulle où il doit diluer sa mélancolie ans les eaux de la Thalasso.


Guillaume Canet, qui a déjà joué cette sorte de parallèle entre la réalité et la fiction dans son propre film « Rock’n Roll » en 2017, reste ici sur le fil du rasoir et, comme à son habitude, s’amuse des montagnes russes entre les différences palettes d’émotions que nécessite son personnage. Face à lui l’actrice Alba Rohrwacher (Les Fantômes d’Ismaël) reste, quant à elle, dans l’émotion pure, avec une composition toute en douceur, en souffrance contenue et surtout offre l’une des plus belles partitions, de personnage perdu dans un flot de sentiment, depuis un certain temps.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Hors Saison » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance presque intemporelle, avec une lumière très blanche, presque laiteuse qui vient en contraste avec celles plus chaudes, comme lors du mariage. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment quasi-inexistant.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La bande-son se répartie avec justesse dans les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film a été conçu autour des dialogues, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop se laisser déséquilibrer, notamment lors des scènes pus compliquées, comme celle des oiseaux pendant le mariage. Le résultat est saisissant et permet de rester plongé dans le film, et se laisser emporter par cette peinture de sentiments qui naissent doucement tout au long du film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un entretien avec le réalisateur qui revient sur les origines de son sujet et la manière dont il abordé la mise en scène et le travail avec les acteurs.


Puis les commentaires audios de Stéphane Brizé.