The Bikeriders

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/09/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Sarah Green et Arbon Milchan
Scénaristes
Jeff Nichols
Compositeur
David Wingo
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
116
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans un bar de la ville, Kathy, jeune femme au tempérament bien trempé, croise Benny, qui vient d’intégrer la bande de motards des Vandals, et tombe aussitôt sous son charme. À l’image du pays tout entier, le gang, dirigé par l’énigmatique Johnny, évolue peu à peu... Alors que les motards accueillaient tous ceux qui avaient du mal à trouver leur place dans la société, les Vandals deviennent une bande de voyous sans vergogne. Benny devra alors choisir entre Kathy et sa loyauté envers le gang.


« The Bikeriders » est un survivant ! D’abord parce que le réalisateur Jeff Nichols (Midnight Special), travaillait sur le film « Sans un Bruit », qu’il a fini par abandonner pour se consacrer intégralement à ce film de motards. Ensuite parce que le film devait d’abord être distribué par Disney qui avait décidé de le sortir sur sa plateforme et non en salle, avant qu’il ne soit récupéré par Universal, ce qui lui permit d’être vu dans les salles obscures. Avec un budget entre 30 et 40 millions de Dollars, le film en a rapporté au total un peu plus de 35, une déception aux vues des qualités de ce film, dont la base scénaristique repose sur un livre de photos du même nom paru en 1967, et dans lequel le photographe Danny Lyon suivait le quotidien de ces hordes mécaniques qui parfois terrorisaient les citoyens de l’Amérique Profonde et passait leur temps a créer des groupes et à se retrouver pour boire jusqu’à plus soif, se battre et reprendre la route dans un grondement d’enfer.


De ce livre témoin d’un style de vie, le réalisateur Jeff Nichols a signé un scénario dans lequel il va prendre à contre-pied les amateurs de films de motard en installant au centre du récit, la femme d’un des motards et raconter la vie de ces hordes à travers le regard de cette femme partagée entre l’amour de son mari et la difficulté d’une vie de groupe en pleine mutation. Comme un miroir de la société Américaine de l’époque qui évoluait vers des démons qui laisseront des marques. Ici les motards qui n’étaient que des groupes d’amateurs de mécaniques qui intégraient dans leurs groupes tous ceux qui se sentait en marge de cette société ultra calibrée, sont devenus petit à petit des délinquants, dont les plus célèbre furent les très tristement célèbres Hells Angels.


Et dès l’ouverture du film, le réalisateur met en lumière les deux films qui l’ont inspiré pour écrire son histoire : « L’Equipée Sauvage » (1953) de Laszlo Benedek et bien sûr « Easy Rider » (1969) de Dennis Hooper. Le personnage de Benny, interprété avec beaucoup de précision et de subtilité par Austin Butler (Elvis) est d’ailleurs une référence immédiate à celui de Johnny Strabler, interprété par Marlon Brando dans « L’Equipée Sauvage ». Et le réalisateur de nous entrainer dans une aventure où les choix sont toujours fait en fonction du groupe et par un leader charismatique dont l’autorité ne tient que par la force de ses poings et de son charisme. Une règle très masculine, que le point de vue de Kathy, interprétée par la toujours juste et puissante actrice anglaise Jodie Comer (Free Guy), vient modérer en montrant les fêlures de ces groupes, ses dangers et ses doutes. Sur un scénario qu’il a particulièrement soigné en se laissant porter par les photos du livre de Lyon et en s’imprégnant également de l’histoire derrière l’histoire d’« Easy Rider », Jeff Nichols nous plonge au cœur d’un groupe où s’unissent les suiveurs et les leaders mais où tout le monde se retrouve avec la même passion : Celle de la moto et de l’ivresse de ces chevauchées.


« The Bikeriders » c’est un film de motards en constante évolution qui vient nous montrer comment des passionnés ont fini par donner naissance à la culture des gangs avec les codes de fonctionnement et cette violence qui a fini par prendre la plus mauvaise des directions. A l’instar de cette scène où deux chefs de groupes se retrouvent lors d’un rassemblement, s’affrontent d’abord verbalement avant que cela dégénère en bagarre générale. Une bagarre qui une fois achevée, verra tous les protagonistes se retrouver autour d’un verre. Plus tard dans le film, une autre bagarre de domination prendra une tout autre tournure, montrant ainsi ce changement radical que prirent ces groupes qui finirent par être connus sous le nom de « Gang » et dont les luttes rempliront les colonnes des journaux du pays.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Précis dans sa mise en scène, puissant dans son histoire, le film l’est également dans sa photographie. Les couleurs sont magnifiques et les contrastes sont parfaitement dosés pour lui donner une profondeur tout en douceur et en puissance et ainsi rendre un des plus beaux hommages au livre de Danny Lyon. L’ensemble est de qualité pour ressortir toutes les nuances d’un film dont les inspirations semblent imprégner chaque plan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Dolby Atmos fait des merveilles particulièrement lors des scènes où les moteurs vrombissent. L’ensemble des canaux est alors envahi par le son incroyable des Choppers et autres Harley-Davidson et l’on se sent presque sur la selle de l’un de ces engins. Mais la piste Atmos réussit la performance de ne jamais être en défaut, y compris dans les scènes de dialogues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Johnny, Benny et Kathy » est un focus sur ces trois personnages majeurs du film qui forment une sorte de triangle amoureux entre le chef de Gang, joué avec force par Tom Hardy (Venom), l’électron libre, Austin Butler et la femme de ce dernier, Jodi Comer.


« L’Ere de The Bikeriders » est un making of qui revient sur les inspirations et la manière dont l’équipe a travaillé sur ce film.


« L’œil du Réalisateur » est un focus sur la manière dont le réalisateur Jeff Nichols a construit son histoire et dont il s’est laissé inspirer par les photos de Danny Lyon.


Et puis pour finir les commentaires audios du réalisateur.