Après l'enlèvement du Père Noël - Nom de code : Rouge - le chef de la sécurité du pôle Nord doit s'associer avec le chasseur de primes le plus célèbre du monde dans une mission pleine d'action à travers le globe pour sauver Noël.
« Red One », est un cas d’école ! D’abord parce que le studio ne se posait pas de question avec son casting en béton : Dwayne Johnson (Jumanji : Bienvenue dans la Jungle), Chris Evans (Captain America), Lucy Liu (Présence) et JK Simmons (Whiplash), le réalisateur de « Jumanji : Bienvenue dans la jungle » et de ses suites : Jake Kasdan. Mais aussi par son sujet calibré pour les fêtes de Noël qui pouvait en assurer le succès. Mais voilà, rien ne s’est passé comme il fallait ! Un tournage Chaotique où Dwayne Johnson fut pointé du doigt pour ses retard, avec une polémique qui ne cessa d’enfler sur ses caprices de stars et surtout un flop au box-office avec seulement 175 Millions de Dollars au Box-Office pour un budget de 200 à 250 Millions. Autant dire que le studio Amazon n’en menait pas large et commençait à remettre en question ses choix. Du coup, comme un plan de sauvetage, les cadres décidèrent de ne pas sortir le film en salle dans le reste du monde mais de l’intégrer directement au catalogue de la plateforme Amazone Prime. Résultat : un record avec 50 Millions de visionnage dans le monde, devenant d’un seul le meilleur lancement de tous les temps ! Le Studio pouvait être rassuré.
Pourtant, le film est très loin d’être une catastrophe ! D’abord parce que le concept est amusant en introduisant la Père Noël, la magie qui va avec et le film d’action pur jus. Sur un scénario signé par Chris Morgan (Fast and Furious X), « Red One » s’amuse des deux codes et nous entraine dans une aventure divertissante, drôle et assez maline en faisant du bonhomme, d’abord un VIP, avec garde du corps, service de sécurité et tout le toutim. Lorsque ce dernier est enlevé, le film va alors basculer dans tous les codes de la fête de Noël en en faisant des personnages liés directement au Père Noël, à commencer par Krampus, (L’équivalent du Père Fouettard aux dans les pays anglosaxons, mais bien plus effrayant) qui devient le frère du Bonhomme en rouge et blanc et bien d’autres surprises encore. Jamais pris au sérieux, le scénario est solide, malin, sans être un chef-d’œuvre (Mais ce n’est pas ce qu’on lui demandait non plus !), et surtout il use de très peu de facilités pour arriver à sa conclusion, sans jamais oublier la morale de Noël.
La mise en scène de Jake Kasdan va d’ailleurs dans ce sens que de dépoussiérer le mythe du Père Noël en le plongeant dans le monde de la modernité. Audacieuse et enveloppante lorsque l’on est au pôle Nord, elle donne sa propre vision de cette grosse machine qu’est le village de Père Noël caché à la vue de tous. Usant de beaucoup de CGI, il parvient tout de même à garder un pied dans les vraies scènes d’actions, chorégraphiées pour être spectaculaire et calibrées pour en mettre plein la vue. C’est le cas, et même si l’on n’est, comme moi, pas fan de ce type de film, nous nous retrouvons à éprouver un plaisir coupable, de se laisser embarquer dans cette folie de Noël à grand coup de Testostérone et de magie. L’ensemble est sympathique, on s’amuse beaucoup, et on en serait presque à trouver le film trop court, alors qu’il dure tout de même un peu plus de deux heures. Un Flop surprenant pour ce film réussit qui aurait mérité plus de spectateurs en salle.