The Phoenician Scheme

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/10/2025
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Wes Anderson, Steven M. Rales, Jeremy Dawson et John Peet
Scénaristes
Wes Anderson
Compositeur
Alexandre Desplat
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
101
Support
Critique de Emmanuel Galais

1950. Anatole « Zsa-zsa » Korda, industriel énigmatique parmi les hommes les plus riches d’Europe, survit à une nouvelle tentative d’assassinat (son sixième accident d’avion). Ses activités commerciales aux multiples ramifications, complexes à l’extrême et d’une redoutable brutalité, ont fait de lui la cible non seulement de ses concurrents, mais aussi de gouvernements de toutes tendances idéologiques à travers le monde – et, par conséquent, des tueurs à gages qu’ils emploient. Korda est aujourd’hui engagé dans la phase ultime d’un projet aussi ambitieux que déterminant pour sa carrière : le Projet Korda d’infrastructure maritime et terrestre de Phénicie, vaste opération d’exploitation d’une région depuis longtemps laissée à l’abandon, mais au potentiel immense. Le risque financier personnel est désormais vertigineux. Les menaces contre sa vie, constantes. C’est à ce moment précis qu’il décide de nommer et de former sa successeure : Liesl, sa fille de vingt ans (aujourd’hui nonne), qu’il a perdue de vue depuis plusieurs années.


L’univers de Wes Anderson est toujours très coloré, bourré d’humour et si souvent décalé qu’on en oublierai presque qu’il est aussi un auteur important et que chacun de ses films lui vient d’une inspiration diverse et notamment de la société dans laquelle il évolue. Que ce soit dans des œuvres plus « grand public », comme le « A bord du Darjeeling Limited » (2007) ou « La Vie Aquatique » (2003) ou d’autres plus baroques telle que « Le Grand Budapest Hôtel » (2013à ou « The French Dispatch » (2021), le réalisateur a su insuffler ses questionnements, dans un style qu’il a toujours su conserver et faire évoluer, sans jamais, pourtant se départir d’un regard presque naïf sur ses personnages et les évènements qui les entourent.


Avec « The Phoenician Scheme », nous découvrons un Wes Anderson, plus sérieux, qui porte un regard sur la filiation tout en développant sa vision d’un richissime Industriel qui après une nouvelle tentative d’assassinat, va commencer à penser à l’après et particulièrement avec sa fille qu’il n’a pas vu depuis 6 ans et à qui il a décidé de donner l’intégralité de sa fortune. Inspiré par Onassis, Narchios et de biens d’autres industriels marquant des années 50, Wes Anderson a pensé également au « Citizen Kane » d’Orson Welles qui montre la solitude d’un magnat dans sa tour d’ivoire. Et c’est, ici que le réalisateur se fait plus sérieux. Car si la mise en scène est toujours aussi baroque, avec une scène d’ouverture qui fait penser à De Palma et une chorégraphie millimétrée, Wes Anderson va aborder un sujet plus personnel et son scénario, qu’il a toujours signé et dont il partage le mérite de l’idée avec Roman Coppola, il va, alors, faire se croiser des personnages plus sombres, particulièrement Korda et Liesl.  


Seulement le réalisateur étant ce qu’il est, si son scénario est plus sombre que les précédents, il n’en demeure pas moins un faiseur d’histoire remarquable où le visuel est aussi soigné que les plans. Ainsi, on assite à une succession de chapitres filmé par-au-dessus, ou comme dans une maison de poupées faites avec des boites à chaussures, où chaque boite est un décor dans lequel vont évoluer les personnages. Il y a aussi les moments truculents qui nous emportent dans son univers, comme l’apparition de Tom Hanks (Seul au monde) et Bryan Cranston (Trumbo) qui se lancent dans une partie de basket surréaliste, et puis les scènes de bagarres verbales où chacun de met à hurler avec les autres dans une cacophonie hilarante.
« The Phoenician Scheme » de Wes Anderson, montre un réalisateur plus sérieux, mais qui n’a rien perdu de son talent et encore moins de sa façon burlesque et tendre de raconter des histoires. Le réalisateur tourne vite, mais toujours avec précision, car, comme à chaque le visuel est aussi important que les dialogues ou le jeu des acteurs.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Les décors magnifiques d’intérieurs variés et baroques, les couleurs pastel et vintage, l’édition 4K est un écrin idéal qui offre à l’image une excellente luminosité et une précision de détail impressionnante. Le réalisateur et son directeur de la photographie Bruno Delbonnel (Le Fabuleux Destin d’Amelie Poulain) ont fait un travail d’orfèvre et le support lui fait gagner en luminosité et en précision. Les couleurs sont soignées, elles se laissent porter par un support qui met en valeur toutes les nuances de jaune, de vert ou toutes ces peintures un peu effacées que l’on retrouve dans le style de Wes Anderson. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Un film sobre avec, tout de même un certain nombre d’effets sonores, qui se laisse illustrer par la musique envoutante d’Alexandre Desplats. Et puis il y a les environnements sonores discrets qui viennent habiller le film pour lui donner toute sa cohérence et plonger le spectateur au cœur d’une intrigue drôle et parfois détendre à la fois. On se laisse bercer par un son Atmos qui met en valeur et en profondeur toute la précision du réalisateur dans la mise en place de ses plans, qu’ils soient visuels ou sonores. Tout est magnifiquement réparti et nous nous laissons porter par la qualité du travail.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Comme à chaque fois dans les éditions des films de Wes Anderson, Un making of en plusieurs chapitres qui revient sur les différentes étapes de fabrication de ce film : Les décors, le casting, la réalisation et la musique.