Les Choristes (HD DVD)

Critique subjective signée Isabelle Dhérouville (originale ici)

Synopsis

En 1948, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi accepte un poste de surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs ; le système répressif appliqué par le directeur, Rachin, bouleverse Mathieu. En initiant ces enfants difficiles à la musique et au chant choral, Mathieu parviendra à transformer leur quotidien.

Introduction et analyse

« Les Choristes » est une fable moderne, subtile et captivante. Plus de 7 millions de spectateurs ont visionné le film au cinéma. C’est un film de Christophe Barratier avec Gérard Jugnot et Francois Berléand. Il est produit par Jacques Perrin et est sélectionné pour les  oscars 2005 dans la catégorie du meilleur film étranger. « Les Choristes » est le premier long métrage de Christophe Barratier. Il contient deux thèmes principaux : l’enfance et la musique. Le film est inspiré du film « La cage aux rossignols (1945) » et de son enfance. Guitariste de formation classique,  il est engagé en 1991 par Jacques Perrin. Il devient alors le producteur délégué sur « Hmalaya », « Microcosmos » et « Le peuple migrateur ».

Christophe Barratier soumet l’idée du film à son ami Gérard Jugnot (Monsieur Batignole) qui accepte de devenir « Clément Mathieu », surveillant et professeur de musique à l’internat du « Fond de L’étang » ; un nom plutôt évocateur étant donné la réputation d’un internat sévère et odieux pour les enfants en difficultés. Les punitions sont le cachot et les travaux d'intérêts généraux pour les plus teigneux. « Clément Mathieu » est un homme solitaire et altruiste qui a connu plusieurs années de galère. C’est un musicien raté qui décide de ressortir ses partitions pour capter l’attention de ses élèves. La chorale lui permettra t’il d’humaniser cette prison pour enfants ? C’est un rôle qui lui colle à la peau, il joue merveilleusement bien. On ressent une grande complicité entre l’acteur et les enfants à travers le film.

Les élèves de l’internat sont devenus comédiens grâce au film. Ils sont sélectionnés par la production sur les lieux mêmes du tournage, en Auvergne. La production a auditionné plus de 2000 enfants. 40 seront choisis. Le petit « Pépinot », si adorable, est le fils de Jacques Perrin. Jean-Baptiste Maunier  joue « Pierre Morhange. C’est un jeune soliste de la chorale lyonnaise des « Petits chanteurs de Saint-Marc ». Il a une superbe voix de soprano qu’on retrouve dans la bande originale du film dont la musique composée par Bruno Coulais est classée en tête des ventes. Les acteurs ont encadré et aidé les enfants lors du tournage. Ils ont parfois tourné quelques scènes d’improvisation.

Le contexte et les décors
L’histoire se déroule après la guerre. Un choix justifié par le réalisateur, car c’est à ce moment que se sont créés les centres de réinsertion et la protection judiciaire de la jeunesse. Le lieu du tournage est un château du 12e siècle. Le réalisateur voulait un endroit sombre et austère « pour restituer la sensation que peut avoir un enfant pour qui tout est plus grand ». D’ailleurs, l’immense porte de l’internat fait penser à l’entrée d’une prison.  Aujourd’hui, le château accueille de nombreux visiteurs, tous curieux de visiter le principal décor du film. Dans les premières scènes du film, ils ont reconstitué l’hiver alors que celles-ci furent tournées en été. Bravo, les effets spéciaux sont impressionnants. On n’y voit que du feu.

Conclusion

« Les choristes » est un film touchant et émouvant. Les acteurs sont formidables tout comme les chants. C’est une véritable leçon de vie ».

Le rendu sur DVD frôlait la perfection et la HD accentue encore la précision des couleurs, le détail des décors, des vêtements et surtout des visages. Les contrastes sont superbes et chaque plan extérieur est mis en valeur par la précision de l'image. Cependant, comme l'avait déjà constaté mon confrère Bruno Orru sur la news publiée sur le site (ici), l'image souffre d'un bruit vidéo (fourmillements) exagéré qui a le malheur de gâcher le plaisir visuel. Ceux-ci sont surtout visibles sur les arrières plans sombres, vous pourrez par exemple sans souci vous en rendre compte lors de l'arrivée du nouvel instituteur à l'internat. Tout ce qui apparaît est premier plan est très détaillé, mais derrière la grille d'entrée de l'établissement ce défaut est parfaitement visible.

Deux pistes sont sélectionnables, le DTS 2.0 et le DTS Master Audio 5.1. Le choix est vite fait puisque la piste 5.1 bénéficie d'une richesse et d'une dynamique à couper le souffle. Il suffit juste de se focaliser sur la centrale où les dialogues sont ronflants et précis (surtout dans les graves). Le must, c'est lors des champs de la chorale où chaque enceinte est sollicitée et où l'immersion est totale. C'est simple, on se croirait dans une diffusion privée de la bande-son dans un studio pro.