Rocky Balboa (Blu-Ray)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
U.S.A
Date de sortie
24/10/2007
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Kevin King, Charles Winkler, David Winkler, Billy Chartoff
Scénaristes
Sylvester Stallone
Compositeur
Bill Conti
Edition
Standard
DureeFilm
105
Support
Critique de Pierre Dubarry
Synopsis

Désormais, Rocky est vieux et fatigué… Sa femme est décédée et son fils le néglige… C’est dans ce contexte que vient le défier le champion Mason Dixon, un boxeur sans gloire ni fierté. Notre boxeur va remonter sur le ring le temps d’un dernier round… 

Critique subjective par Arnaud Weil Lancry

Pour qui sonne le glas…


Après un dernier épisode complètement raté, Stallone endosse une dernière fois la tenue de Rocky Balboa, le célèbre boxeur. Sans doute démangé par une envie virulente de rectifier un tir bien mal engagé dans un opus qui empestait le fric ou une réhabilitation quelconque (Rocky V), l’Etalon Italien nous accouche d’un Rocky ultime splendide. Véritable hommage à son rôle mythique, en permanence humble, et constamment métaphorique, Rocky Balboa tire sur la corde nostalgique et constitue un véritable uppercut pour tous ceux qui doutaient encore des capacités de ce boxeur aux gants d’or. Le film illustre parfaitement le souhait du réalisateur d’offrir à la saga une conclusion aussi humble que noble à la vie du sportif. Pratiquement auto biographique et lorgnant sur la fin de carrière d’un boxeur (acteur ?) fatigué et usé par la vie, Rocky Balboa ne peut s’empêcher d’évoquer la noblesse de ce sport de gentlemen, renvoyant ainsi au magnifique Gentleman Jim de Raoul Walsh avec Errol Flynn. On peut trouver largement pire qu’une référence à ce film de 1944, peut-être l’un des plus beaux films de boxe jamais réalisés…

Une ode au passé et aux convictions...

Rocky est désormais vieux et fatigué, Adrian est décédée d’un cancer et son fils le néglige. Alors survient ce boxeur odieux, Mason Dixon, qui va inévitablement apprendre qu’on ne devient un Boxeur qu’avec des larmes, de la sueur et du sang. En permanence confrontés sur leur qualités morales et affectives, les deux boxeurs sont des antithèses complètes : Mason Dixon plein de sa jeune prétention et Rocky Balboa éternellement nostalgique de la période de son éternelle gloire, et cherchant à tout prix à calmer la bête qui est en lui. D’ailleurs, tout le film de Sylvester Stallone insiste sur cette corde douloureuse de la vieillesse et du temps passé, mais surtout des convictions et du rêve, porteur des espoirs de chacun. Par moment un peu trop moralisateur, Rocky Balboa présente pendant presque une heure Rocky déambuler comme un effaré, mi pathétique, mi déchu, à la recherche de sa gloire perdue. Egaré dans son passé (magnifique altercation avec Burt Young), le tombeur d'Apollo Creed force malgré tout le respect par son aptitude à rester fidèle à ses racines (géographiques, sentimentales...) et à ses convictions. 

Une réalisation inégale...

Toutefois, Rocky Balboa souffre d’une trame mal fichue : une première partie traînante liée à sa gloire déchue, une seconde partie destinée à son entraînement bâclée, et un combat final manquant un chouilla d’énergie. De la même manière, la séquence tant attendue d’entraînement sur la musique de Bill Conti est bien trop rapidement expédiée et aurait clairement gagné en efficacité en s’attardant sur les souffrances et douleurs physiques d’un vieil homme sur la fin de sa vie.
Mais Sylvester Stallone n’est pas un réalisateur débutant, son passé le prouve et la splendide réalisation technique de Rocky Balboa l’atteste, mettant en valeur de manière efficace les divers pans du film : aux éclairages très sombres et parfois teintés de lumière de la première partie succèdent les images violentes et éclatantes de couleurs du combat final. Cet ultime combat, véritable perle technique que ne renierait pas un Steven Spielberg, est un joyau artistique : plans, caméra, photographie… Tout est splendidement accentué pour clore cette saga avec superbe : le dernier affrontement est digne des combats antérieurs comme ceux des premiers opus contre Apollo Creed ou Ivan Drago et laisse le spectateur exsangue. Ce qui n’empêche pas le combat de se terminer d’une logique implacable et avec une mélancolie ineffable.

Conclusion

La saga Rocky s’achève avec panache et permet à Sylvester Stallone de clôturer en beauté le rôle de sa vie. Les dernières images, terriblement touchantes, mettent en évidence un individu éternellement habité par la noblesse de son art et pour qui chaque pas est un combat. Adieu Rocky…
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Un direct du gauche en Haute-Définition
Encodé en 1080p avec le bon vieux codec MPEG-2 utilisé sur nos DVD, il n 'y a qu'une seule chose à dire : époustouflant! Commençons d'abord par les côtés négatifs puisqu'il n'y en a qu'un seul, la profondeur des noirs sur certaines scènes d'extérieurs notamment celle de la première moitié du film qui tendent plus vers un gris très foncé (même problème relevé sur Kingdom of Heaven en Blu-Ray) , mais heureusement par la suite les choses redeviennent normales et nous assistons enfin à du grand spectacle. Le master de Rocky Balboa affiche une profondeur, et une gestion de la colorimétrie frisant la folie, notamment sur le combat final qui se révèle une véritable démonstration visuelle; très travaillé par le directeur de la photographie en amont, le résultat se voit aisément sur ce Blu-Ray et l'attention portée à ce moment décisif du film est un véritable régal. Concernant d'ailleurs la palette colorimétrique, on apprécie la restitution parfaite d'un ton très légèrement bleuté, la photographie utilisant surtout cette prédominante de couleur sur les extérieurs de Philadelphie, pour finalement se réchauffer sur la fin du film.
En un seul mot, ce Rocky Balboa en version Blu-Ray est une pure réussite visuelle, bravo.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Une fausse patte sonore
L 'éditeur nous propose ici deux pistes son, une VO DTS HD Master Audio (24.5 Mbps) et une VF DTS Mi-débit (768 Kbps). Les lecteurs haute-définition ne nous permettant toujours pas à l'heure actuelle de lire ce format (ces derniers ne laissent pas transiter le signal sonore HD vers un amplificateur HDMI 1.3) nous nous retrouvons donc comme d'habitude avec une VO reconvertit en piste DTS Plein débit (1.5 Mbps). Rocky Balboa n'est pas un film qui joue essentiellement sur le dynamisme de la bande-son, mais plutôt sur les ambiances et la mise en avant de la partition de Bill Conti et des dialogues, dans ce contexte-là la VO se montre beaucoup plus équilibrée et aérée dans le message multicanale qu'elle délivre. La VF ne démérite pourtant pas et affiche une belle moyenne d'ensemble, même si sur le combat final là ou le mixage fait la part belle à la dynamiqye, la VF se retrouve un cran en retrait par rapport à sa consoeur, les chocs ayant beaucoup moins d'impact sonores. Quoiqu'il en soit, deux pistes son de très bonnes qualités, qu'il nous tarde (pour la VO) de pouvoir profiter de manière complète!


MAJ, avis piste DTS HD Master Audio

La piste DTS HD Master Audio n'est certes pas une véritable démonstration foudroyante, mais relève suffisament le niveau d'ensemble constaté sur les pistes DTS Plein Débit. Ici, la première chose qui surprend, c'est le niveau de séparation de chaque canal, d'où une retranscription du message sonore claire, limpide et suffisament délectable pour pouvoir la qualifier de supérieure à ses consoeurs compressés. Concernant la dynamique d'ensemble, on notera lors de certains passages du film, notamment dès l'ouverture , (générique, et présentation de Dixon quelques secondes plus tard) une descente dans le grave très innatendue, à la fois sèche et insistante...En temps normal la musique de Bill Conti fait son effet, mais là...s'en est magique! On notera aussi le combat final, qui affiche une dynamique d'ensemble de bonne qualité, couplé à une bande-originale qui ici fait des merveilles en terme d'immersion acoustique. Pas un disque de démo, mais un sacré moment tout de même!

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 70 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Commentaire audio

Sylvester Stallone s'essaye à l'exercice du commentaire audio, et le résultat est d'excellente qualité! Très détaillé dans ces explications, incisifs et intelligent dans ses propos (et oui ne vous y méprenez pas, Sly est cultivé) il est véritablement passionnant d'écouter l'acteur/réalisateur durant le film. Petite info supplémentaire au passage, et de grande importance, une version Director's Cut serait sur les rails...

Scènes inédites et fin alternative

7 scènes coupées de très bonnes qualités, quelques-unes sont d'ailleurs tellement réussies que l'on se demande pourquoi elles n'ont pas étés retenues...Cela aurait-il un rapport avec la future director's cut? Concernant la fin alternative, on y voit un Rocky triomphant de Mason Dixon lors du combat final, heureusement que celle-ci n'a finalement pas été retenue, tant celle-ci aurait complètement été déphasée par rapport au reste du film.

Compétence contre volonté (Making of)

Assez sympathique, les différents protagonistes et l'équipe du film reviennent sur la légende du personne de Rocky, même si un tantinet redondant Stallone ne changeant que bien peu ses propos par rapport au commentaire audio, on se délectera avec plaisir de ce making-of tout de même digne d'intérêt.

Réalité sur le ring : Filmer le combat final de Rocky

Cette featurette s'attarde sur l'entraînement intensif des deux acteurs, et démontre un effort physique bien réel; pour l'anecdote d'ailleurs Sly à terminé deux fois à l'hôpital c'est pour dire son engagement! Très intéressant, et surtout honnête dans ses propos, ce bonus vaut le coup d'oeil.