Arthur et les Minimoys (Blu-ray)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Arthur et les Minimoys (Blu-ray)
Genre
Pays
France
Date de sortie
30/10/2007
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Luc Besson
Scénaristes
Luc Besson, Céline et Patrick Garcia
Compositeur
Eric Serra
Edition
Standard
DureeFilm
103
Support
Critique de Bruno Orru

Arthur vit seul avec sa grand-mère. Comme tous les enfants de son âge, il écoute avec passion les histoires que lui raconte sa grand-mère avant de s’endormir. Passionné par les écrits de son grand-père, le jeune garçon part à la recherche d’un monde de créatures hautes de quelques millimètres seulement appelées : Les Minimoys.

 

Critique subjective D’Emmanuel Galais

 

Après avoir visionné « Arthur et les minimoys », un seul mot vient à la bouche : ENFIN ! Enfin un nouveau film de ce réalisateur hors du commun qu’est Luc Besson (Léon, Angela), Enfin un film d’animation conçu par une équipe française, Enfin et surtout, un film qui ne prend pas les plus petits pour des bulots, et les plus grands pour des bêtes de sommes. En gros, « Arthur et les Minimoys » est LE film que l’on attendait plus.

 

Si l’on connaissait depuis longtemps le talent et le goût du spectacle de Luc Besson, on ne savait pas à quel point ce réalisateur, si souvent montré du doigt, pouvait avoir le talent de conter une histoire.  Avec « Arthur… », le réalisateur français vient de prouver une nouvelle fois au cinéma français que le spectacle dans toute sa splendeur, n’a pas besoin de naître sous une bannière étoilée et d’être chapeauté par une souris pour être au goût des enfants et des parents.

 

Ce qui est d’ores et déjà payant, dans ce film d’animation, c’est le choix délibéré de rompre avec l’animation traditionnelle. Les équipes de Luc Besson ont fait un réel travail de titan en créant tout un monde et tout un état d’esprit, s’approchant ainsi de l’art celtes. Les graphismes ne sont ni trop agressifs, ni trop enfantins, et le mélange d’images 3D et de prises de vues réelles rendent l’ensemble totalement attachant. Chacun des personnages a bénéficié de soins tout à fait particuliers et cela se voit à l’écran. Le personnage d’Arthur brille de malice et d’intelligence, Sélénia est l’un des personnages les plus séduisants que l’animation ait connue, tant son regard et sa gestuelle transpire la sensualité, et quand à Bétamèche, il est l’un des héros les plus attachants de l’histoire. En ce sens, les animateurs ont déjà réussi un tour de force, car les protagonistes de l’histoire se devaient de casser l’image habituelle des films d’animation traditionnels.

 

Le choix délibéré de Luc Besson, de mêler l’animation à la prise de vue réelle, est certainement, et de loin, l’une des meilleures idées du réalisateur. Car comme il le dit si bien, l’animation reste éloignée de ses capacités, alors que la prise de vue fait entièrement partie de lui. Et il est vrai que dès les premières images, le style Besson s’impose, une image fluide, des plans totalement maîtrisés, une vitesse de montage qui permet au rythme de prendre de l’ampleur, une direction d’acteur imparable à bien des points.  Le réalisateur, s’amuse, prend du plaisir, est dans son élément, et le met au service du film. Ainsi, plutôt que de laisser les graphistes créer une partie de son film, Luc Besson utilise et aménage à sa manière la méthode de Walt Disney, qui tend à dire que pour donner une véritable fluidité aux personnages, les animateurs doivent voir vivre leurs héros via des comédiens.

 

Et Luc Besson, en s’appropriant cette méthode, va carrément filmer pour retranscrire par la suite les mouvements de ces comédiens, qui se doivent de jouer à la perfection le rôle qui leur ait attribué. Ce qui permet, en effet, d’obtenir des résultats particulièrement sensationnels et proches de la réalité, incitant ainsi les spectateurs à plonger sans s’en rendre compte dans les aventures de ce jeune héros. De plus, le duo que forment à l’écran, Freddie Highmore (Charlie et la chocolaterie, Deux-Frères) et Mia Farrow (La rose Pourpre du Caire) est absolument rayonnant à l’écran et le jeune homme suscite autant l’admiration et le respect qu’un jeune Haley Joel Osment (Sixième sens) fut une période. Freddie Highmore donne tout ce qu’il a et rayonne de bonheur à l’écran. Si son talent n’est plus à démontrer espérons qu’il soit toujours mis au service de réalisateurs aussi talentueux que Besson ou Burton.

 

Luc Besson, enfin, nous offre une histoire à la fois simple et complexe, persuadé, à juste titre, que si les parents aiment réfléchir au cinéma, les enfants aiment s’amuser. En utilisant un thème écologique, à peine caché, le réalisateur s’ouvre les portes des esprits de tous âges, et se permet de créer, comme le fit avant lui un  certain Georges Lucas, un monde complet, fait de créatures à la fois terrifiantes et attachantes, familières et inconnues. Un monde où la nature reprend ses droits, où le cœur des hommes doit s’affranchir d’une certaine perversion pour pouvoir se rappeler de ses devoirs envers notre terre.

 

Conclusion

En conclusion, un film réussi à tous les niveaux. Un chef-d’œuvre de plus dans la carrière de Luc Besson. « Arthur et les Minimoys » est non seulement un film mélangant prises de vues réelles et  animation, mais il est surtout un véritable spectacle qui réunit enfin les enfants et les adultes, pour partager un seul et même plaisir, celui d’être ensemble au cinéma, celui de vivre ensemble et à sa manière, un même plaisir dans une même histoire. 

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1

Cette version HD est assez logiquement exemplaire.

Du détail pour commencer ; que ce soit sur les prises de vues réelles ou sur les plans d’animation, le découpage visuel est tout simplement impressionnant. Les gros plans éclatent à l’écran, laissant apprécier chaque micro éléments des visages des Minimoys. Les arrières plans ne sont pas en reste, leur découpage étant sensiblement plus appuyé que sur la version DVD, pourtant déjà de haute qualité.

La colorimétrie générale est sobre. Nous sommes assez loin par exemple de certains films d’animation qui exagèrent sur la saturation. Arthur navigue dans un monde imaginaire qui reste donc sobre et c’est tant mieux.

La compression AVC : MPEG4 est invisible ; de nombreux plans ne sont pourtant pas simples à retranscrire, notamment du fait de nombreux dégradés ou d’importantes différences de contrastes entre certains plans.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Cette version HD offre deux pistes PCM (VF / VO) en PCM 24 bits / 48 Khz. Autant dire que ce qui sort de vos enceintes reflète exactement ce qui est entré sur la table de mixage du monteur son. De fait, l’expérience pourra paraître troublante pour certains habitués aux sonorités compressés. Bien sur, il faut une installation capable de retranscrire la qualité de ces pistes sonores dont le front sonore s’avère souvent puissant mais détaillé et le champs surround souvent sollicité par une myriade de détails sonores qui apparaissent mieux détourés sur les versions DVD. La dynamique reste plutôt sobre et mis à part quelques bourdonnements, les impacts restent mesurés.

Les voix sont étrangement détourés face aux bruits et à la musique. De fait, on ressent sensiblement la provenance studio (VO et VF) et l’intégration des dialogues n’apparaît jamais comme naturelle. C’est sur, on comprend très bien ce qui se dit et permet d’apprécier notamment l’excellence de la VF mais c’est un peu dommage.

A noter la présence de deux pistes DTS HD High Resolution de haute facture et dont je n’ai pas décelé de grandes différences de définition face aux pistes PCM.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 240 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Tous les documents vidéo sont présentés en définitions standard

 

Certains éléments déjà présents sur le DVD sont également présents sur cette version Blu-ray. Il s’agit de la courte interview d’Arthur par Michel Drucker, les deux clips vidéo Snoop Doggy Dog et d’Elijah.

De nouveaux documents vidéo permettent d’apporter un éclairage marketing et technique, l’ensemble étant plutôt intéressant.


 


Débutons par le plus léger… il est ainsi proposé de découvrir quelques images de l’avant première sur les Champs Elysées. Un document plutôt destinés à ceux qui aiment voir des célébrités parader et donner un court avis avant / après projection. C’est également ici que l’on découvre quelques images de présentation du film autour du monde.


 


Le doublage des voix est un autre document léger dans sa présentation mais qui permet néanmoins de comprendre que le doublage en compagnie de Luc Besson n’est pas une mince affaire. Les principaux artistes doubleurs sont montrés dans leur exercice et on peut les écouter donner leur avis de leur travail de doublage… façon Besson !



 

L’univers sonore est un document très intéressant (mais bien trop court !) pour décrire le travail opérer sur la bande son du film. L’occasion de faire comprendre combien l’intérêt général d’une histoire peut être liée à son environnement sonore et comment son fabriqués certains sons.



 

Le making of proposé s’étend sur 60 minutes. Alors que l’on pouvait s’attendre à un exercice marketing décevant, celui-ci s’avère intéressant de bout en bout. Intéressant car le montage est suffisamment rapide pour ne pas lasser tout au long de cette heure mais surtout il aborde l’ensemble des sujets permettant de comprendre pourquoi et comment un tel projet peu prendre forme.



De fait, le documentaire part de la genèse du projet en passant par toutes les étapes permettant de donner vie aux différents personnages et par les différentes étapes de production ou de tournage.






Le propos ne s’approche jamais de l’auto suffisance pour rester le plus souvent dans le factuel, tout en mettant en avant bien évidemment les principaux challenges techniques, financiers ou humains.




Au final, voici une heure qui passe très vite à la découverte de ces cinq années qui ont données vie à l’une des aventures familiale les plus réussie de ces derniers temps.