Critique subjective par Nicolas Polteau / Critique technique par Pierre Dubarry
5 000 ans avant Jésus-Christ, la légendaire cité de Gomorrhe est sous la coupe de l'avide Memnon, un tyran maléfique déterminé à éliminer les peuplades nomades du désert. Menacées d'extinction, celles-ci en oublient leurs querelles séculaires et préparent ensemble une riposte. Sachant que leur adversaire s'inspire des visions et des prophéties d'un sorcier, elles engagent un assassin, Maythayus (The Rock), pour tuer ce dernier.
Après s'être introduit dans le camp ennemi, Mathayus découvre que le sorcier est en fait une magnifique jeune femme se nommant Cassandra (Kelly Hu). Incapable de la tuer, le guerrier s'enfuit avec elle dans le désert, sachant que les soldats du tyran feront tout pour la retrouver. Grièvement blessé dans l’affrontement, Mathayus trouvera-t-il la force de rejoindre ses alliés et de mener l’assaut final contre Gomorrhe ?
La grande star du catch, The Rock, de son vrai nom Dwayne Johnson, est pour la première fois en haut de l’affiche dans Le roi scorpion. Ici, il interprète Mathayus, un Arcadien contacté pour tuer Cassandra ; toutefois, comment souvent dans ce genre d’histoire, les deux camps s’unissent pour sauver les innocents qui risquent un grand danger : les projets de conquête du cruel Memnon (Steven Brand).
La trame n'a rien d'originale, pourtant la réalisation n'aspire pas cela ; le film prétend simplement amuser les spectateurs et les submerger dans une grosse production comme on a pu le voir par le passé avec les Stallone, Schwarzenegger et Van Damme, c'est à dire, le héros qui fait face à mille dangers sans la moindre peur et à la fin termine par vaincre une armée entière rien qu’à la force de ses muscles, et réussit par la même occasion à séduire la femme qui l’accompagnait.
Les producteurs de La momie et du Retour de la momie ont pensé avec ce troisième opus obtenir le même succès que les précédents, cependant, bien que The Rock soit le seul avec Vin Diesel à avoir un avenir dans ce genre cinématographique, il n’a pas le même jeu que Brendan Fraser, ce dernier a un humour beaucoup plus décalé, et donc, le public ne s’est pas complètement retrouvé dans cette pseudo-suite !
Mais tout n’est pas noir. La réalisation, tout d’abord ; Chuck Russell a l’habitude des grands projets, comme il a pu le démontrer avec The Mask et L’effaceur (déjà un gros bras avec Schwarzy). Ensuite, on dispose d’une autre grande pointure, celle de Michael Clarke Duncan (La ligne verte, Armageddon) ; initialement ennemi de Mathayus, il devient par la suite son ami, non sans avoir taquiné l’épée avec lui ! Enfin, il faut reconnaître que certaines chorégraphies sont bluffantes, de part leurs difficultés d’exécution, comme par exemple le duel enflammé entre Mathayus et Memnon.
Si vous aimez les batailles épiques, comme on peut en voir dans Conan le barbare, si vous aimez les "gros durs" qui se battent entre eux, si vous aimez le grand spectacle sans prise de tête, alors ce film est fait pour vous!
Le Roi Scorpion nous offre un bon master 1080p, qui aurait cependant put se montrer encore plus convaincant si les techniciens s’étaient attelés à dépoussiérer un peu plus un master trop généreux sur certaines scènes en fourmillement vidéo. Pour le reste, les contrastes sont de hautes tenues, la palette colorimétrique arbore des tons encore plus chaleureux que sur l’édition DVD de 2004, et le grain artistique se montre particulièrement bien retranscrit. En fin de compte le Roi Scorpion offre une image HD de bonne tenue, mais qui se montre sous certains aspects en deçà de ce à quoi l’on pouvait s’attendre.
Dommage que depuis le début de ses sorties HD-DVD,Universal se contente de pistes Dolby Digital Plus, au lieu de nous proposer des pistes audio HD de types Dolby True HD, DTS HD High Resolution ou Master Audio…Quoiqu’il en soit, les pistes Dolby Digital Plus (1.5Mbps) fait déjà sont petit effet, et se montre plutôt généreuse et aérée en terme d’ornement acoustique. Les basses fréquences se montrent percutantes, bien que parfois un peu brouillonnes, et la scène arrière se montre enfin plus convaincante et présente que sur l’édition DVD. Préférence à la VO comme d’habitude, qui se montre beaucoup plus naturelle que sa consoeur française. Au final, de bonnes pistes DD Plus qui font leur travail d’assez bonne manière, et se montrent suffisamment convaincantes pour ne pas vous laisser sur votre faim de home-cinéphile.
Semblables à la précédente édition DVD… Je vous renvois donc au descriptif des bonus du DVD par Nicolas Polteau :
Commentaires audio séparés du réalisateur Chuck Russell et de The Rock. Malheureusement, ces deux commentaires sont bien inégaux, un grand fossé les sépare ! Chuck Russell aborde le premier commentaire sous différents angles : tout d’abord il évoque les aspects visuels du film, puis les lieux choisis pour le tournage et enfin, la conception du film (tous les points techniques comme par exemple les effets spéciaux). Toutes ces interventions sont pertinentes, c’est très agréable à écouter. Par contre le deuxième commentaire audio, fait par The Rock, est un vrai désastre ! On n’apprend rien d’intéressant (à part s’il a bien aimé une scène en particulier). De plus, de longs moments silencieux ternissent le reste du commentaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas son genre de prédilection !
· Version longue avec mode de visionnage interactif. On aurait pu croire que les scènes rallongées ou inédites auraient été directement incorporées dans la version cinéma comme ce fut le cas sur X-Men avec le seamless branching, ici, ce n’est pas vraiment le cas ! On a le droit à deux visionnages à la suite, une première fois celui des scènes ajoutées, puis une seconde fois, les scènes dans leurs versions cinéma, c’est très désagréable ! En plus de ne pas être compatible 16/9, ces scènes sont pour la plupart de très mauvaises qualités. Il vaut mieux les regarder à part, dans la section : « les différentes versions des scènes-clés ».
· Les différentes versions des scènes-clés (12’07’’). Huit scènes rallongées ou inédites, parfois, seul un ou deux plans changent par rapport à la version cinéma ! Seule la première scène est véritablement inédite (The Rock attaque un nomade dans des conditions climatiques extrêmes).
· Les coulisses du tournage (14’25’’). Toutes les personnes importantes ayant participées au film de près ou de loin, que se soit les acteurs, le réalisateur, les producteurs... interviennent pour parler de leur personnage (acteurs), de l’histoire, du casting (producteurs), de la manière de diriger un film (le réalisateur). Ce making of revient également sur les décors, la difficulté à tourner avec des animaux (serpents, chameaux). Dans l’ensemble, comme d’habitude pour ce genre de film, c’est trop promotionnel ! (par exemple, The Rock : il est génial, ce type est formidable).

· Les décors et les costumes. L’ancien monde, la conception (3’25’’). Petit documentaire sur les magnifiques décors du film. Avec des interviews du chef décorateur (Ed Verreaux) et du réalisateur. Les costumes (2’50’’). Comme son nom l’indique, l’autre documentaire parle des costumes qu’il a fallu confectionner en rapport avec l’époque (5000 Av J.C.).
· Tournage d’une scène de combat. Séquence partagée en deux sections. La première est la préparation du combat (6’35’’), elle revient sur les différentes étapes pour tourner un combat (de la conception, aux répétitions, jusqu’à la mise en scène). La deuxième est la scène musclée des épées (4’), ici, le réalisateur analyse la scène (comment filmer un combat).
· The Rock et Michael Clarke Duncan (6’41’’). Anecdotes de tournage : - l’amitié entre les deux acteurs, c’est grâce à The Rock que Michael Clarke Duncan est venu sur le film. – le coup de coude asséné par The Rock sur Michael lors de leur fameux duel.
· Travailler avec des animaux (6’05’’). Evoque la difficulté à tourner avec des animaux (chevaux, bœufs, chameaux, scorpions…), la plupart sont assez coopérants mais d’autres moins, comme par exemple le chameau.
· Les effets spéciaux. Deux parties pour cette section, avec tout d’abord un reportage sur les cobras (1’45’’) puis un autre sur les fourmis de feu (2’30’’). Le réalisateur voulait des effets spéciaux réalistes, et pense, que le résultat est très satisfaisant. Les explications du réalisateur donnent à ce reportage un intérêt réel. Dommage qu’il soit trop court !
· Le bêtisier (1’). Rubrique très très courte, on n’a pas le temps de rire !
· Le roi scorpion en jeu (1’15’’). Présentation du jeu vidéo tiré du film.
· Clip video de Godsmack « I stand alone » (5’).
· Bandes-annonces du film et de E.T.
· Bonus DVD-ROM avec interview de The Rock, la bande musicale, le story-board complet du film et bien d’autres informations.