Alien Vs Predator (Blu-Ray)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
18/11/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Scénaristes
Paul W.S. Anderson, Dan O'Bannon, Ronald Shusett
Compositeur
Harald Kloser
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Frédéric Beaufrere
A défaut de voir débarquer en Blu-Ray la quadrilogie Alien ou la trilogie des Predator, il faut se contenter pour le moment de la confrontation entre les deux espèces avec Alien vs Predator, affrontement imaginaire souvent controversé par les fans d’Alien, que la Fox nous délivre dans une version haute définition de très bon aloi.

Comme dans tout bon film de frisson qui doit introduire une ou plusieurs créatures malfaisantes, tout commence par une découverte scientifique en antarctique. 2004 : un satellite détecte une structure gigantesque engloutie sous la glace. Un événement inattendu qui intrigue Charles Bishop Weyland (Lance Henriksen). Ce dernier décide de monter une équipe rassemblant les meilleurs experts de la planète dans différents domaines, dont la ravissante Alexa Woods (Sanaa Lathan). Mais une fois sur place, l’équipe fait une découverte de mauvais augure pour l’espèce humaine. Deux races extra-terrestres se livrent bataille sur terre depuis la nuit des temps et c’est aujourd’hui la date anniversaire…

Le problème lorsque l’on exploite deux monstres parmi les plus populaires du cinéma américain, c’est que chaque spectateur matérialise dans le titre  le fruit de ses fantasmes. Est-ce un péplum sanguinolent, une lutte d’armées des uns contre l’armée des autres, etc … Avec un sujet qui aurait pu donner naissance à mille scénarios aussi originaux que démoniaques, Alien vs Predator choisit pourtant le chemin de la demi mesure en tirant sur des ficelles connues. Le scénario reste fidèle aux principes du genre (montée en puissance de l’intrigue, disparitions, isolement, chasse à l’homme organisée, etc). Il souffre cependant d’une mise en place assez longue qu’on ne retrouve que rarement de nos jours au cinéma, mais ce choc de titans méritait bien cette originalité de part son côté unique nécessitant une explication sur la faisabilité d’une telle rencontre entre les deux espèces.

Quelques ficèles scénaristiques ne manquent donc pas d’être exploitées : la rivalité du personnage qui a tout compris contre celui qui ne veut rien comprendre, le personnage comique qui tente l’inutile pensant s’en sortir, la grosse brute qui n’aurait pas du bouger mais qui croit pouvoir la ramener sans écueil, le sursaut du spectateur organisé par un long silence durant un zoom sur un objet, etc… Mais quoi qu’on en dise, le scénario du film est bien plus réfléchi que nombre de productions récentes telles que « The Crypt » par exemple. On assiste ici à la révélation de toute une histoire sur la vraie origine des Prédators, leurs relations avec les Aliens et l’on assiste à a lutte de la suprématie technologique d’une espèce contre la brutale perfection biologique de l’autre, dans un décor mouvant et angoissant.

Si l’on retrouve avec plaisir le faciès de Bishop Weyland, on reste cependant sur sa faim puisqu’aucun lien avec la quadrilogie Alien n’est abordé. On se réjouit cependant de sa présence ainsi que de celle de l’actrice Sanaa Lathan, mignonne comme tout et très à l’aise dans son personnage de scientifique contrainte à improviser dans l’urgence pour sa survie. Sous les costumes des montres, la production a fait appel à l’acteur « Alien » officiel et a recruté un acteur de 2m20 pour le rôle du Predator principal. Ces deux acteurs, totalement investis de leur personnage, donnent toute la crédibilité gestuelle aux monstres sacrés.

Conclusion

Paul Anderson nous livre ici un pur moment de distraction, filmé avec beaucoup d’adresse. Loin des grosses pantalonnades science fictionesques au scénario appauvri, Alien vs Predator est un film graphiquement majestueux, interprété avec conviction par des acteurs brillamment mis en scène. L’histoire simple mais crédible, mêle combats et confrontations titanesques, sans jamais tomber dans le gore gratuit d’un film d’horreur. A voir pour le plaisir.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La haute définition profite à Alien vs Predator. La justesse des couleurs et le piqué d’image s’en ressentent. La précision est au rendez-vous durant tout le film avec des noirs profonds, un contraste et une luminosité parfaits  donnant aux scènes sombres un éclat tout particulièrement réussi, une performance dans ce domaine. Bien qu’on eut préféré une compression AVC plutôt que MPEG2 dont le seul défaut ici est d’afficher un léger grain, force est de constater que cette édition Blu-Ray est homogène : une image fine et un rendu artistique tant en pleine lumière que dans les scènes à faible éclairage.

Bien loin de l’image « caméra épaule » généralement médiocre des films qui ont tenté de succéder à Alien et loin d’être aussi pauvre visuellement et scénaristiquement d’un film comme « The Crypt », Alien vs Predator dilate les pupilles et chaque plan est un émerveillement de cadrage, d’éclairage et de positionnement. L’édition Blu-Ray permet d’apprécier la précision des seconds plans. Les ralentis sont orchestrés de fort belle manière et l’action prend parfois des allures de ballets tant la photographie soignée du film fait honneur aux personnages, aux décors et au travail des cascadeurs. Ca élague, ça tranche, ça perfore, mais avec une caméra qui fait preuve de beaucoup de retenue, privilégiant la suggestion autorisée par des enchainements visuels bien choisi, plutôt que de détailler les étripements.

Les mécanismes élaborés des temples de pierre en mouvement datant de millénaires, contrastent avec les gadgets technologiques derniers cri utilisés par les humains et les Predators. L’opposition entre les Aliens et les Predators se retrouve dans les décors et les gadgets. L’ancien et le brut sont ici en opposition au moderne et à l’affuté. La majesté des images haute définition, les décors mobiles, complexes et très travaillés, donnent une ambiance toute particulière à l’histoire, introduisant des origines lointaines et faisant référence aux peuples les plus anciens de la planète. Les races extra-terrestres sont criantes de vérité et d’une beauté impénétrable. Seuls un ou deux plans numériques ratés (scènes d’hélicoptère entre autre) sont à déplorer.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Non
Oui
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Non
Oui
Bonne
Moyenne
Bonne
Néérlandais
Oui
Non
Oui
 
 
 
Les cinéphiles les mieux équipés profiteront assurément de la qualité de la bande son originale DTS-HD Master Audio 5.1 probablement la plus dynamique, tandis que les amoureux de la langue de Molière exploiteront de la version française DTS 5.1 moins aboutie, les européens étant toujours la 5ème roue du carrosse en ce domaine. Une compression audio qui n’est malgré tout pas pénalisante pour ce genre de film ou la finesse et le dosage laissent place à une pluie d’effets sonores qui sollicitent généreusement tous les canaux de votre installation. La bande musicale, plutôt timide en début de film, monte en puissance et en énergie lors de la seconde partie de l’histoire.

Le grondement impressionnant des structures en pierre qui se déplacent est mêlé au déluge de munitions des armes automatiques font vibrer le spectateur. La profondeur du son et les multiples effets sonores appuient savamment les images, qu’il s’agisse d’effets de nature électronique, biologique ou pyrotechnique. Les voix arrière sont quant à elle essentiellement sollicitées pour la musique tandis que le caisson des graves n’intervient que dans les scènes les plus explosives. A noter, le doublage français très professionnel.

La partition est composée d’un astucieux mélange de musique symphonique et de rythmes tribaux, qui collent parfaitement à la thématique du film. Un thème musical bien choisi qui sait accompagner le spectateur dans ses hypothèses relatives à l’action à venir. Cuivres, violons et percussions se mêlent pour plonger le spectateur au cœur de l’intrigue dans une piste parcimonieuse et jamais exagérée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 220 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Comme presque de coutume avec la Fox, ce Blu-Ray contient que très peu de bonus. On y trouve la version longue du film, plus longue de 8 minutes environ, ainsi qu’un accès direct à ces fameuses scènes supprimées de la version cinéma. Côté pistes audio supplémentaires, 2 commentaires audio sont proposés. Celui de Paul Anderson, Lance Henriksen et Sanaa Lathan, qui commentent leurs impressions pendant le tournage, les difficultés qu’il a fallut contourner, les choix à faire, la vie en coulisses, le travail avec les cascadeurs, la mise en place des éclairages et l’ambiance sur le plateau.

On trouve ensuite celui de Alec Gillis, Tom Woodruff JR et John Bruno qui expliquent l’élaboration des gadgets, la mise en place des cascades, l’élaboration des effets spéciaux et le tournage des scènes d’action qui y sont décortiquées. Très instructif. Enfin, des données supplémentaires concernant la conception des créatures sont proposées avec l’apparition de temps à autre de post-it à l’écran. Quelques bandes-annonces promotionnelles pour d’autres titres haute définition de la Fox achèvent de remplir le Blu-Ray : Alien vs Predator, Phonegame, La planète des Singes et En Territoire Ennemi.