Synopsis
Longtemps avant la naissance du Christ, pour avoir osé défier le pharaon en lui ravissant sa jeune maîtresse, le grand prêtre de Thèbes, Imhotep, est momifié vivant et enseveli dans une crypte secrète d'Hamunaptra, la cité des morts. Du fond de son sarcophage, le grand prêtre jure de se venger du genre humain. En 1923, un aventurier américain, Rick O'Connell, découvre fortuitement les ruines d'Hamunaptra que des générations d'égyptologues recherchaient en vain. Il met dans le secret une jeune égyptologue et son frère et tous trois partent à la recherche du trésor des pharaons.
Critique artistique
Se parant d’une étiquette « Film d’aventuriers », la Momie en reprend les principaux ingrédients qui font le succès de la recette : combats épiques, héro qui s’ignore, cadence effrénée. Cachet historique faisant foi, le film nous plonge donc dans l’aube des temps pharaoniques avec une histoire complètement fortuite mais teintée d’éléments véridiques efficaces. Le scénario est d’ailleurs la principale force de ce film et donne une bonne base pour des scènes d’actions rythmées. Malheureusement, l’histoire est gâchée par la touche humoristique propre aux films certifiés grand public qui plombe la véracité des faits.
Cela tombe haut
Le film use et abuse de codes si bien que les personnages apparaissent stéréotypés au possible. Seul, le personnage interprété par Brendan Fraser sort des oasis battues en incarnant un héros qui n’en est pas vraiment un et qui surprend par ses réactions aux antipodes de ce genre de film. Encore une fois, les blagues des personnages les ridiculisent plus qu’autre chose et viennent ternir leur charisme déjà peu flamboyant à la base…
Tout en carton
Proposer une mise en scène codifiée, c’est strictement la même chose que de déterrer une momie n’est jamais une très bonne solution. Après presque 10 ans de bons et loyaux services, les scènes d’action ne sont plus aussi flamboyantes qu’avant, la faute à une absence totale de prise de risque, occasionnant une comparaison inhibitrice avec les ténors du genre.
Conclusion
Le divertissement est bel et bien enfoui avec La Momie. L’histoire et la mise en scène n’ont pas tenu le choc de l’âge. Le film est à l’image de son titre, sans âme…
Hormis la fonction U-control, les bonus sont strictement les mêmes que la version HD-DVD sortie auparavant (qui sont eux-mêmes identiques à la version DVD).
• Une fonction U-control qui permet une immersion totale dans le film. En effet durant la projection du film et sans l’interrompre, des petits contenus interactifs s’affichent pour mieux comprendre ce qui se cache derrière le film (nécessite un lecteur de profil 1.1)
• Commentaires audio de Stephen Sommers (Réalisateur), Bob Ducsay (monteur) et des acteurs permettant différents points de vue et plusieurs anecdotes sur le film
• Aperçu de La momie : la tombe de l’Empereur dragon (SD, 3 minutes) : une bande annonce du prochain opus de la série (déjà sorti en salle)
• Création des effets visuels et des effets spéciaux (SD, 30 minutes) : cinq scènes sont passées au crible pour découvrir l’envers du décor de la réalisation du film. Les différentes couches d’effets spéciaux nous sont ainsi dévoilées. (exclusif à la version Blu-ray)
• Une armée pour conquérir le Monde, 1ère partie (SD, 4 minutes) : un module qui revient sur les momies en elles-mêmes. Plusieurs intervenants comparent le recours à l’animation pour certaines momies avec des costumes portés par de vrais acteurs.
• L’héritage de La Momie (SD, 8 minutes) : un court documentaire sur le premier La Momie réalisé en 1932 par Karl Freund qui a inspiré Le film qui nous intéresse ici
• Fabriquer une momie plus crédible (SD, 50 minutes) : derrière cette appellation se trouve en fait le making of
• Story-board comparé au film (SD, 15 minutes) : sept scènes sont comparées à leur story board malheureusement sans aucun commentaire du réalisateur et/ou monteur
• Un montage photos (SD, 4 minutes)
• La bande annonce du film en SD
Conclusion : Une édition qualitativement très riche (mais déjà vue) et qui n’est pas avare en contenus malheureusement tous en SD. La fonction U-control fait maintenant entièrement partie de la marque de fabrique de l’éditeur et creuse le fossé entre l’édition SD et cette édition Blu-ray.
Retrouvez l’ensemble du test HD DVD (dont une critique artistique positive) réalisé par Bruno Orrù ici : http://www.dvdcritiques.com/critiquesHD/hd_visu.aspx?dvd=4749