Slumdog Millionaire

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Slumdog Millionaire
Pays
GB
Date de sortie
15/07/2009
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Christian Colson
Scénaristes
Simon Beaufoy
Compositeur
A.R. Rahman
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
120
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête sur un soupçon de tricherie.
Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d'où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu'il a perdue.
Mais comment ce jeune homme est-il parvenu en finale d'une émission de télévision ? La réponse ne fait pas partie du jeu, mais elle est passionnante.

Critique artistique
Après avoir vidé Londres de ses autochtones et fait renaître le soleil, Boyle s’attaque au premier pays producteur de films au Monde à savoir l’Inde et son Bollywood. En choisissant de suivre l’itinéraire de Jamal Malik, un orphelin comme beaucoup dans ce Pays, le réalisateur va nous plonger au plus profond de ce pays atypique qui est en passe de devenir une future grande puissance mondiale. Portée par des acteurs inconnus chez nous, l’histoire dépeint les maux d’un pays touché par la pauvreté, la famine ou encore la dualité des fameuses castes ce qui engendre de la violence. Boyle aurait pu nous montrer les merveilleux paysages ornant le pays mais il a préféré rendre hommage à l’ascension fulgurante de ce pays. Il y met en exergue toutes les facettes extrêmes du pays : des merveilleux monuments comme le Taj Mahal à la violence accrue dans les bidonvilles, en passant par les danses de Bollywood car l’Inde c’est tout cela à la fois.

Du PVD au NPI
Au travers de la jeunesse de Jamal Malik, c’est véritablement l’Histoire contemporaine de l’Inde qui est balayée. Des bidonvilles aux buildings, des organisations criminelles utilisant des enfants à « Qui veut Gagner des millions ? », c’est une véritable modernisation d’un pays vue au travers d’un enfant devenant adolescent. Dans un manichéisme que l’on pourrait décrier, Boyle confronte deux destins : celui de Malik le gentil et de son frère le méchant. Meurtris par les mêmes événements, ils vont pourtant emprunter deux chemins différents : l’un choisira la facilité criminelle pour l’argent, l’autre la vie normale pour l’amour de sa vie car c’est en fait le fil conducteur de son histoire à lui, sa très chère La Tika.

28 minutes plus tard
La touche Boyle est bien là. Sa mise en scène usant d’intelligent s flashback, il sait parfaitement porter son scénario sans nous perdre dans l’évolution de son personnage noyé dans la révolution indienne. Il arrive donc à parfaitement simplifier un scénario au demeurant complexe tout en assurant son désir de nous cultiver et de nous faire découvrir ce grand pays qu’est l’Inde. C’est en fait un véritable hommage qu’il rend à ce monstre géographique asiatique.

Conclusion
Boyle n’a donc pas volé ses oscars. Non content de nous proposer un scénario alliant originalité, intelligence et Histoire, il assure le niveau mise en scène pour dérouler avec empathie sa galerie de  personnages atypiques dans l’évolution moderne de l’Inde. Au diapason de ce qu’il a su arborer auparavant, à savoir un solide survival et un huit-clos psychologique à la sauce science fiction, il vient d’ajouter une nouvelle pierre à son édifice cinématographique. Assurément un grand film signé par un déjà grand réalisateur.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Brandissant une photographie tout bonnement bluffante et d’ailleurs primée aux Oscars, Slumdog Millionnaire se voit être sublimé par une image globalement fort convaincante. Le piqué répond présent même si l’on peut dénicher quelques arrière- plans un peu floutés. La colorimétrie est ahurissante et nous délivre des tons ocre de fort bon aloi. La compression est exceptionnellement maîtrisée même si l’on peut pester sur un peu de bruit vidéo sur certaines scènes. Ceci est dû aux différentes sources utilisées par le réalisateur.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne

Egalement primée aux Oscars, la partie sonore de Slumdog Millionnaire est très bien traitée par les pistes offertes sur le blu-ray. Si le film est un peu avare en effets surround, ceux-ci répondent néanmoins présents quand le besoin s’en fait sentir et viennent dynamiser un rendu alliant spatialisation parfaite et solidité dans les voix et moments plus calmes. La richesse sonore est donc amplement respectée et, alliée à la très belle restitution visuelle, assure un spectacle réussi sur le plan technique.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

• Commentaire audio de Danny Boyle

• Interview de Danny Boyle (25 minutes, SD)
: interview très sympathique qui revient sur le scénario, les personnages ou encore le succès. Il communique toute sa joie et son bonheur d’avoir réalisé ce film.

• 12 scènes coupées (34 minutes, SD)

• Slumdog Dreams - partie 1 (11 minutes, SD/HD)
: cette partie du making-of s’attarde surtout sur les origines du film et sur les personnages, principalement la difficulté à choisir des acteurs chargés de montrer l’évolution de personnages à trois périodes différentes.

 Slumdog Dreams - partie 2 (11 minutes, SD) : la deuxième partie du making-of s’intéresse aux lieux de tournage et à la difficulté de tourner en Inde où tout va vite, où rien n’est figé.

• Jay Ho remix (5 minutes, SD) : le remix de la musique du film se joue sur un défilé d’images du film

• Du script à l’écran (5 minutes, SD) : le réalisateur et le scénariste reviennent sur une scène forte du film à savoir celle des toilettes qui met parfaitement en exergue la personnalité des deux frères.

• Manhja (40 minutes, SD) : un court-métrage indien en N&B

• Bombay Liquid Dance (3 minutes, SD) : un rapide tour de guide sur ce qu’est actuellement la capitale indienne

• La bande annonce en SD

• La galerie photo

Conclusion : le blu-ray assure son rôle de vitrine technologique mais manque un peu d’interactivité pour totalement se démarquer… restent les nombreux bonus malheureusement proposés en SD…