L'un des films phares de ces 10 dernières années est incontestablement Gladiator de Ridley Scott, véritable renaissance d'un genre tombé en désuétude, le péplum. Universal nous gratifie aujourd'hui, 9 ans après la sortie du DVD qui à fait jusqu'à aujourd'hui figure de véritable référence, découvrons aujourd'hui l'édition Blu-Ray d'un des films les plus marquants de ces dernières années.
Critique subjective
Nous sommes en 2000, Ridley Scott, excellent réalisateur sur des films tels que Blade Runner, Alien ou les Duellistes enchaîne une période de film très moyens avec notamment pour ne citer que lui G.I Jane avec Demi Moore... Puis vient Gladiator, nouveau projet d'un genre en désuétude qui n'intéresse plus personne : le Péplum. Bénéficiant d'un budget colossal, l'inquiétude grandit pourtant avec l'annonce du casting annonçant en vedettes principales Russel Crowe seulement connu à l'époque pour son rôle dans L.A Confidential et Joaquin Phoenix, autant dire que personne ne s'attendait à voir la réussite qu'est devenu Gladiator, le pari était immense et pourtant...remporté magistralement
Lors de la sortie du film, le succès fut immédiat aussi bien du côté des spectateurs que de la critique (sans compter sa victoire aux Oscars avec pas moins de 5 statuettes), Gladiator parvient à réaliser le "miracle" de faire renaître le genre de péplum, grâce notamment à des acteurs au charisme indiscutable Russel Cowe dans le rôle du général Romain déchu, et Joaquin Phoenix en fils redoutable de Marc Aurel. Mais aussi une mise en scène nerveuse faisant la part belle à des chorégraphies et des situations de combats totalement ennivrantes, ne lésinant pourtant pas sur des scènes plus calmes et intimistes se focalisant de fort belle manière sur la psychologie des personnages, sentiment renforcé quelques années plus tard par la Version longue du film, aussi présente sur cette édition Blu-Ray du film.
L'oeuvre prends d'ailleurs pour références des films pour le moins cultes, et essentiellement le fameux Spartacus de Kubrick, avec des scènes le montrant de manière évidente comme celle ou Maximus cherche à rallier les gladiateurs contre le régime Romain succédant à celui de Marc Aurel. Outre le fait d'utiliser intelligemment son statut de héros, aussi bien de manière publique qu'avec les personnages et esclaves qui l'entourent, le leitmotiv de Maximus est de venger sa famille et la mort du précédent Empereur tué des mains de son propre fils. Un scénario qui peut sembler simple, mais qui est plus nuancé que ces quelques propos, notamment sur la psychologie des personndes dont nous parlions plus haut, chaque personnage est ici le pion d'un jeu d'échec dont la pièce centrale est Maximus. Notons donc les performances exceptionnelles de Russel Crowe et de Joaquin Phoenix, mais aussi celles de Connie Nielsen et du défunt Oliver Reed, mort durant le tournage.
Pour l'anecdote, l'acteur est mort avant d'avoir tourné sa dernière scène, et pourtant l'image d'Oliver Reed est bien présente dans cette fameuse scène, Ridley Scott ayant demandé aux spécialistes des effets spéciaux (qui n'étaient autre que ceux qui ont officiés sur Benjamin Button quelques années plus tard...) de recréer l'acteur en image de synthèse, et ce de la manière la plus réaliste possible. Une mini-révolution à l'époque qui aura marqué les souvenirs de nombreux cinéphiles.
Conclusion
Gladiator restera un film marquant, aussi bien au niveau des qualités du film qui restera une réussite incontestable, que du défi invraisemblable qu'a réalisé Ridley Scott gagnant au passage ses derniers galons de grand réalisateur, qui nous régalera quelques années plus tards avec des films aussi magistrals que La Chute du Faucon Noir, Kingdom of Heaven ou American Gangster. Quoiqu'il en soit, Gladiator est le film que votre Blu-Raythèque se doit de posséder absolument.
Gladiator en DVD, notamment le Zone 1 américain dont la partie son avait à l'époque été confié aux mains de DTS directement, possédait une piste DTS ES Discrete qui fait toujours office de disque de démonstration en DVD, puis vient le Zone B très moyen, et une édition Superbit en 2000 du même niveau.
A l'opposé de la partie image, ici le maître mot est tout simplement que nous nous retrouvons face à un Blu-Ray de démonstration, une véritable référence qui pourra sans honte siéger à côté d'un autre disque de référence, celui de Master&Commander.
Proposant une piste DTS-HD Master Audio en VO, et une piste DTS Mi-débit en français, les deux pistes ne jouent pas dans la même cours, de toute manière les VF étant toujours moins fournies en terme d'informations sonores, nous nous focaliserons donc ici sur la piste anglaise. Le mixage prend avec une piste non-compressé tout son essort, alternant superbement nuance sur nuance, les aigus sont parfaits, cristallins à souhait, le tranchant des lames et autres informations nécessitant la présence d'aigus étant un véritable délice là ou d'autres Blu-Ray sous-estiment ces fréquences haut combien importantes pour les home-cinéphiles que nous sommes.
La dynamique d'ensemble se montrent extrêmement généreuse, nous offrant des basses aux rondeurs des plus charnelles, percutantes, très propres et infiniment agressives lors des scènes de combats dans les arènes de gladiateurs.
La scène arrière quand à elle, se montre sous un tout nouveau jour, jamais Gladiator n'avait possédé une ouverture surround aussi généreuse, les effets fusent de manière très intelligentes (passages de flèches, suivi de l'action, cohésion image/son) et montrent un espace quadriphonique extrêmement complet, ne possédant aucun trou sonore ou perte acoustique. La bande-originale signé Hans Zimmer se montre ici également magnifié par le DTS HD MA, l'instrumentation se montre beaucoup plus vivante et vibrante, le thème principal utilisé de manière récurrente durant tout le film se montre ici sous un jour des plus délectables.
La piste DTS mi-débit, n'étant pas catastrophique en soit attention, y perds cependant beaucoup évidemment face à sa consoeur non-compressé, le son semble plus etouffé, l'acoustique manque de nuance, et la scène arrière se montre plus timide; reste simplement une dynamique intéressante mais loin d'être inoubliable.
La partie son de cette édition Blu-Ray de Gladiator est tout simplement "anthologique", nous sommes face à un disque de référence, pour l'un des mixages les plus réussis qui puisse exister. Un top démo assurément!
Cette édition 2 Blu-Ray de Gladiator, comporte pas moins de 12 heures de bonus, une durée colossale pour des bonus que ne le sont pas moins!
Blu-Ray 1
Introduction de la Version longue:
Le réalisateur explique ici, qu'il présente une version longue de son film, mais que ce montage n'est en aucune manière une version director's cut de Gladiator, la version cinéma étant en elle-même déjà une version définitive à ses yeux.
Commentaire audio de Ridley Scott (version cinéma)Ici Ridley Scott se prête à l'exercice du commentaire audio avec son monteur ainsi que son directeur de la photographie. Un commentaire prenant, notamment du côté de Scott qui se ne se montre pas avare en informations liés aux films, ses deux compères quand à eux se montrent également intéressants, mais en retrait face au réalisateur. On regrette juste un manque de cohésion film/commentaire.
Commentaire audio de Ridley Scott avec Russel Crowe (Version Longue)Excellent commentaire, Ridley Scott reprends ici des informations qu'on a pu entendre ci et là dans le précédent commentaire, tout en y apportant de nouvelles heureusement, Russel Crowe la vedette du film, quand à lui se montre beaucoup plus axé sur les anecdotes de tournages, tout en se montrant réactif aux propos du réalisateur, un véritable échange passionnant, ou on ne s'ennuit pas une seule seconde.
Option U-Control, avec images et featurettes, Les manuscrits du savoir et Vision de l'Elysée: portail de thèmes.
Blu-Ray 2:

La force et l'honneur : l'univers de Gladiator (3H15)Un documentaire tout simplement magistral, ironiquement plus long même que la version longue de Gladiator. Ici tout est expliqué pas à pas, de la création du projet très difficile, au financement, en passant par l'écriture difficile d'un scénario qui ne se terminera seulement que pendant le tournage même, on nous présente ici un véritable marathon, on a presque envie de dire en repensant à un précédent très beau documentaire de Kingdom of Heaven de Ridley Scott, comme à chaque fois!
On apprends beaucoup d'anecdotes hors tournage, notamment les rapports difficiles entretenus par le réalisateur et ses producteurs, le tournage relevant chaque jour du véritable défi pour Scott ou certaines conditions de tournages difficiles.
On regrette cependant qu'en s'attardant sur de tels détails, ici le tournage en lui-même est un sujet un peu sous-traité malgré la longueur de ce documentaire,assez paradoxal.
On retiendra cependant la confection des costumes, les effets spéciaux et notamment le regret de ne pas avoir pu intégrer une scène de combat contre un rhinocéros, l'équipe ne pouvant pas prendre le risque de rendre l'animal plus énergique, cela aurait mit en danger tout le staff présent sur place, et la création d'un rhinocéros numérique aurait été beaucoup trop coûteux pour la production.
Le travail des infographistes est ici traité sur la scène ou Oliver Reed apparaît malgré la mort de l'acteur, un module passionnant pour rendre hommage à ce superbe travail. La remise des Oscars et le succès du film sont ici également traités, Scott ne comprenant d'ailleurs pas comment on peut recevoir un Oscar du meilleur film sans recevoir un Oscar du meilleur réalisateur. Le gros regret de ce documentaire est cependant l'absence de Russel Crowe qui aurait pu ici justement dynamiser le point faible de ce documentaire, à savoir les anecdotes de tournage, mais ce dernier semble ne pas juger bon d'intervenir dommage.
L'image et la conception-La conception des décors:Intervention du responsable de la décoration sur le film, on y découvre les influences des décors de Gladiator, avec entre autres des peintures, dessins ou croquis d'époques qui ont servit d'inspiration. Ces illustrations se retrouvent également dans la galerie interactive du disque.

-Le Story-board:Ici la parole est donné au français Sylvain Despretz, dessinateur français ayant officié sur Gladiator ainsi que la Chute du Faucon Noir de Ridley Scott aussi. Il aborde ici ses méthodes de travail, ses inspirations, la symbiose artistique qu'il a eu avec Ridley Scott en partageant ses travaux. Nous retrouvons également ici durant une dizaine de minutes des comparaisons film/story-board, ainsi qu'une galerie de planches. On retrouve ici également deux galeries, les costumes ainsi que les photos de tournage.
Séquences et scènes inédites:
Nous découvrons ici une toute nouvelle version du générique, plus longue que celle présentée (environ 2mn), ce module donne la parole au créateur du générique au sein d'une interview très riche en informations, il revient notamment sur la création du générique en salle de montage en version brut sans aucun effet numérique.
Une vision sanglante
Ici nous est sont présentés des planches de story-board et rushes, nous expliquant ce qu'aurait pu être la scène ou Maximums découvre la mort de sa famille, avec un effet de sang numérique tout autour de lui, le commentaire de Ridley Scott est disponible en option.
Ce module se penche également sur la fameuse scène non tourné avec le combat contre le rhinocéros, et la présentation en option aussi par Sylvain Despretez de ce qu'aurait pu être cette scène si tourné et intégré au montage final.
Choisissez votre arme
Module assez court revenant sur la stratégie de combat adoptée par Maximus au sein des arène nord-africaines.
Pour finir le monteur nous présente un montage de plans et scènes inutilisées.
Archives Auréliennes:Making-of:Un making-of (25mn) de la chaîne américaine HBO nous est ici dévoilé, proposant les principales informations de la création du film, on a cependant du mal à se passionner pour un tel document se montrant un peu trop promotionnel...
Les jeux des gladiateurs: un sport sanguinaire romainFaux bonus dirons-nous, le document provenant d'une chaîne américaine nous informant sur l'univers des gladiateurs pendant une petite cinquantaine de minutes, alternant images du film et images de documentaires tournés avec d'autres acteurs. Le bonus revient principalement sur la place des combats de gladiateurs au sein de l'époque romaine, avec notamment des informations historiques, des interventions d'historiens, mais on a du mal finalement à s'intéresser à un bonus qui n'apporte rien de plus que d'autres modules du film en lui-même, beaucoup plus passionnants et riches en informations d'époque.
Hans Zimmer: la musique de GladiatorModule d'une vingtaine de minute célébrant le compositeur Hans Zimmer pour son travail sur la bande-originale de Gladiator, on parle ici de ses influences, de sa musique, de son travail sur le film, pas forcément indispensable mais un bon bonus pour ceux qui aiment l'excellent travail que nous offre le compositeur depuis quelques années.
Une soirée avec Russel Crowe:30 minutes avec Russel Crowe, se déroulant après la projection du film, allant à la rencontre des fans, répondant aux questions et s'amusant le tout dans une ambiance très bon-enfant. L'acteur se montre également sous un jour très amusant, s'essayant à ennuyer les techniciens durant leur travaux, un petit bêtisier vraiment plaisant.
Mon carnet de Gladiator de Spencer Treat Clark: Le jeune comédien jouant le rôle du films de Lucilla (Connie Nielsen), nous propose un carnet de bord des plus rafraîchissant. Pleins d'anecdotes sur son expérience du film, l'émerveillement
de la rencontre avec les acteurs, le tout entrecoupés d'images de tournage. Très divertissant.
L'exploration des effets spéciaux: la Germaine et RomeLes infographistes prennent la parole, sur la réalisation en numérique de plans impossibles à tourner en conditions réelles. Intéressant point de vue, mais un peu répétitif avec celui du documentaire principal.
Pour clôturer la section bonus, notons la présence de bandes-annonces et spot tv de Gladiator.