La nuit au musée 2

Après le succès du premier volet délirant, la Century Fox a commandé à la même équipe "La Nuit Au Musée 2" qui vient de sortir en Blu-Ray. Une comédie qui continue d'exploiter de grosses ficelles pour distraire les jeunes et grands enfants et dont le portage en haute définition propose quantité de bonus.

Larry n'est plus gardien du musée. Il est désormais son propre patron et ne voit plus ses anciens amis les attractions qui étaient les personnages animés du musée... qui vont être envoyés aux archives nationales. Elles vont donc disparaitre tout comme la  tablette égyptienne mystérieuse dotée de pouvoirs étranges qui permet, dès que vient la nuit, de donner vie aux personnages exposés dans les galeries.

Dans le sous-sol des archives, KahMunRa (Hank Azaria), un pharaon machiavélique, renait et se fait assister par Napoléon Bonaparte  (Alin Chabat), Al Capone ou encore Ivan le Terrible pour commettre des méfaits. Larry (Ben Stiller) doit alors déployer toute sa ruse pour contrer les agissements de ces revenants. Il se fait aider pour cela de ses anciennes connaissances, le Président Roosevelt (Robin Williams), T-Rex, Jedediah (Owen C. Wilson) et va devoir faire face à nombre de situations...

Si l'on retrouve quelques personnages rencontrés dans le premier épisode de La nuit au musée, on est aussi confronté à une multitude de nouveaux venus que l'on découvre au fil de l'aventure burlesque. Reprenant sans vergogne la recette qui a fait le succès du premier film, le récit est l'occasion de franches rigolades. Quelques trouvailles hilarantes côtoient sans scrupules des gags plus lourds et il faut donc prendre ce film avec toute la légèreté qu'il mérite, même si l'on peut parfois regretter le caractère pesant des parlottes à rallonge. Le casting généreux participe à bon escient à l'intérêt de la comédie mais attention, quelques passages peuvent être effrayants pour les plus petits.

Ben Stiller est toujours aussi attachant et l'on prend beaucoup de plaisir à le regarder se débattre, même si le personnage qu'il interprète connait désormais ce qui se trame la nuit au musée Au final, s'il aurait pu innover davantage au niveau scénaristique, le film demeure varié dans sa distribution et distrayant dans la façon rocambolesque avec laquelle sont amenées les situations. La grande diversité des personnages historiques ou pas, ainsi que le mélange des genres donnent un rythme effréné à ce film qui secoue de rire le spectateur détendu. Le mélange d'humour et de sentiments ainsi que les décors fantastiques participent au spectacle, d'autant que les effets spéciaux très pointus se font adroitement oublier. Un divertissement pour toute la famille, excepté pour les plus petits.

Si au niveau artistique on se réjouit de la luminosité des scènes en extérieur qui est très naturelle et rutilante ainsi que d'une image très équilibrée dans laquelle les effets spéciaux s'intègrent sans exagération, les regrets proviennent du portage. Encodé en AVC, le film bénéficie d'un transfert que l'on peut qualifier de médiocre. Le Blu-ray propose un rendu 1080p situé dans la moyenne inférieure de ce que l'on trouve sur le marché de la haute définition. Le piqué d'image ne bénéficie d'aucune consistance même si la colorimétrie est baignée d'une atmosphère dorée très chaleureuse. On regrette en permanence l'image rugueuse et granuleuse de bout en bout du film. Le grain persistant transforme la photographie du film en une bande vidéo peu flatteuse, pas seulement dans les scènes sous-éclairées. Ce transfert vidéo est donc globalement un échec. Ceci est probablement du au très grand nombre de bonus intégrés à l'édition Blu-ray et l'on voit ici les limites de la compression AVC qui ne digère plus aussi bien autant de vidéo sur ce support.

Restitué en DTS HD Master Audio 5.1 pour la version originale et en DTS 5.1 au débit amputé pour les autres langues, le bande son est limpide et sa clarté n'est pas en deça de nos espérances, même si le mixage demeure peu spacieux et qui privilégie exagérément la voie centrale. Il est aussi victime d'un déséquilibre entre les voies arrières et les surrounds, mais rien de grave. Les canaux latéraux avant sont énergiques et appuyés généreusement par le caisson de basse (sollicité dans la plupart des scènes d'action). Ceci masque généreusement les voies arrières, timidement sollicitées excepté par la partition enjouée mais répétitive d'Alan Silvestri. Une piste musicale qui ne manque heureusement pas de vitalité pour rétablir l'équilibre. Au final, si la VO bénéficie d'une profondeur sans doute plus marquée, les pistes DTS 5.1 sont victimes de leur débit plus faible et accusent un manque de dynamisme qu'on oublie toutefois lorsqu'on est plongé dans le rythme soutenu du film.