Synopsis
Lycéenne dans une petite ville américaine, Jennifer est une beauté fatale à qui aucun garçon ne résiste. Cette bombe cache pourtant un petit secret : elle est possédée par un effroyable démon. Mangeuse d'hommes à tous les sens du terme, elle se transforme peu à peu en créature pâle, maladive et meurtrière... Needy, sa discrète amie d'enfance, va désespérément tenter de protéger les jeunes hommes de la ville, à commencer par son petit ami Chip...
Critique artistique
Découverte dans Bad Boys 2 et révélée dans Transformers, tous deux des films de Michael Bay, la jolie brune Megan Fox est la nouvelle bimbo provocatrice d’Hollywood. Jusqu’alors, elle n’apparaissait que dans des seconds rôles qui marquaient plus par sa beauté que par son talent intrinsèque (et existant ?) de comédienne. Jennifer’s Body lui offre donc le premier rôle titre, celui qui est censé soit la consacrer, soit la condamner. Le pitch est assez simple. Megan Fox joue de son faciès et de ses formes généreuses pour camper une adolescente adulée des garçons et qui se révèle être une croqueuse d’hommes, au sens strict comme figuré. En ce sens, il y a une forme d’autodérision dans Jennifer’s Body, après de là à dire qu’elle est assumée ou non, il n’y a qu’un pas…
Bad Boys
Dans Jennifer’s Body, les garçons sont vilains. Ils ne s’intéressent aux filles que de manière sexuelle afin d’assouvir leur appétit primal. Bien entendu, teen movie oblige, tous les aspects superficiels y sont dépeints. Il y a la jolie brune qui fait l’unanimité. Sa meilleur amie est blonde et bien entendu moche pour ne pas lui faire de l’ombre. Il y a le gothique poète qui, sans surprise, est mal dans sa peau. Enfin, il y a le beau bad boy ténébreux et l’on vous fera fi du footballeur musclé et écervelé. Et ce n’est pas la musique qui viendra infirmer le genre du film. A base de rock tendance Offspring (Buffy contre les vampires vous le garantira), ce qui s’avère être le seul point positif nous enveloppe très clairement dans l’ambiance universitaire. Le film se permet même quelques éléments satyriques envers sa propre essence de temps à autre lorsque par exemple Wikipédia ou Miley Cirus en prennent pour leur grade. Puis, peu à peu, le film sort ses tripes, et c’est le cas de le dire, pour nous délivrer une bonne dose d’hémoglobine à la limite du slasher. Le problème au final c’est le manque d’identité, de saveur et de développement psychologique. Megan Fox fait du Megan Fox, à savoir celle que l’on pourrait croiser sur Public ou Voici. Le scénario n’amène jamais de vrais enjeux dramatiques, et se faisant, l’ensemble sent un peu trop le téléphoné.
Conclusion
Avec son scénario bateau, Jennifer’s Body navigue entre les eaux du Teen movie ecervelé et celles du Slasher, écervelé lui aussi. En ressort un espèce de clip géant où Megan Fox se pavane, se montre, embrasse une fille pour le plus grand plaisir de tous, tous au sens masculin du terme bien entendu).