Tiana habite en Louisiane, où elle a des rêves plein la tête. Lorsqu’un jour une grenouille parlante lui explique qu’elle est un prince victime d’une malédiction, et qu’il a besoin d’un baiser pour mettre fin à son calvaire, Tiana ne sait pas encore que sa vie va prendre un autre sens.
Lorsqu’il y a un peu plus de 5 ans Disney avait annoncé l’abandon de l’animation traditionnelle au profit des imageries 3D, la déception se lisait autant que la compréhension, suites aux échecs artistiques et public de films tels que « Le ferme se rebelle » ou encore « Lilo et Stitch », qui malgré une qualité scénaristique évidente, ne parvint pourtant pas à séduire totalement le grand public. Pourtant, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente, notamment par un manque évident de prise de risque, car il faut bien le dire « La princesse et la grenouille », ne vient pas renouveler le genre, mais lui donne plutôt une continuité que l’on aurait préféré éviter. Ainsi, il y a des chansons, une princesse, de la magie, mais malheureusement pas de surprise. Ce dessin animé est une succession de clins d’œils au grandes heures du studio, mais jamais un renouveau. On était pourtant en droit d’espérer un véritable choc, tant l’esprit de John Lassetter (Nouveau directeur de l’animation du studio) semblait présent. Et à notre grand désespoir, alors que Pixar nous régale systématiquement d’une histoire originale, avec une prise de risque constante et une intelligence scénaristique évidente. Ron Clements et John Musker semblent avoir au contraire joué la carte de la prudence.
Pourtant le film en lui-même ne manque pas d’intérêt, et l’on prend toujours autant de plaisir à regarder ce dessin animé en famille, Les studios savent créer du rêve et cela se voit encore une fois. Outre la (très !) bonne surprise de voir enfin une princesse métisse entrer dans la grand cour des studios Disney, les ingrédients habituels font toujours autant « mouche », la jeune fille qui rêve d’un quotidien meilleur, le prince qui passe par là, les animaux qui sont les meilleurs amis de l’héroïne, on notera d’ailleurs une certaine ressemblance entre Baloo du livre de la jungle et Louis l’alligator. Les enfants y trouveront, à coup sûr, leur compte, surtout grâce à la musique d’Alan Menken et de Randy Newman, qui se sont librement inspiré du Jazz Cajun.
En conclusion, si les enfants découvriront avec beaucoup de plaisir et toujours autant d’enthousiasme : « La princesse et la grenouille », les parents regretteront à coup sur, le manque de d’originalité de l’histoire et son absence de prise de risque dans son traitement. Espérons seulement que cette renaissance des studios Disney dans l’animation 2D ne soit qu’un avant-goût et que le prochain long métrage traditionnel du studio sera réellement à la hauteur de nos attentes.