Invictus (Blu-ray)

Invictus, l’histoire d’une nation divisée mais rapprochée par le sport, sort en Blu-ray chez Warner. Un titre qui fait honneur tant à la haute définition qu’aux valeurs de sportivité et de patriotisme du rugby. Une leçon à suivre pour la France dans le contexte actuel.

Année 1994, fin de l’Apartheid. Nelson Mandela vient d’être élu président d’une Afrique du Sud encore très divisée tant sur le plan économique sur le plan racial. Alors que la coupe du monde de Rugby approche, Mandela décide de fédérer sa nation en encourageant tous les Sud-Africains à soutenir l’équipe nationale, les Springboks, composée pourtant majoritairement de Blancs. Leur défi : remporter la coupe, pour la nation, pour son avenir, pour ses hommes.

Une histoire vraie, poignante, point de rencontre entre deux hommes que tout sépare et qui ont pu grâce à leur ténacité chacun dans leur domaine, apporter la sérénité, l’union et la réconciliation dans leur pays, contre toute attente. L’histoire d’un challenge improbable, raconté avec tout le talent que sait apporter Clint Eastwood lorsqu’il aborde des événements historiques. Nelson Mandela, incarné à la perfection par Morgan Freeman a su exprimer sa vision de la tâche à accomplir et motiver l’équipe des Springboks avec l'interprétation parfaite de Matt Damon.

La haute définition apporte à ce récit tout la qualité qu’il mérite. Une image soignée, respectant la photographie originale, côtoie une bande sonaux petis oignons, sans excès. Enfin, les bonus généreux exploitant le PIP ainsi que le menu moderne donnent à cette édition tout l'intérêt qu'elle mérite.

Invictus bénéficie d’une très bonne restitution vidéo. Un bon piqué d’image parfois sublimé sur les gros plans, parfois amoindri par les scènes sombres. Haut en couleurs, le film offre une colorimétrie fort bien équilibrée et correctement contrastée. La photographie souhaitée par Tom Stern est ici finement restituée avec les sur-expositions, les couleurs légèrement désaturées et le grain façon « images d’archives » qui donne l’impression que les interviews en PIP semblent plus piquées que le film lui-même. L’encodage MPEG-4  VC-1 est correct mais accuse un certain bruit résiduel qui sur les plans larges. Le menu contemporain est intuitif et agréable, sans plus et certains bonus proposés en HD sont somptueux en terme de qualité d’image.

Place au sport, les muscles se tendent, les membres s’entrechoquent, l’ambiance sonore discrète lors des conversations à huis clos bien restituée sur l’enceinte centrale, se décuple lors des matchs de rugby au rythme sonore soutenu qui titille le caisson et les surround qui diffusent les sons de la foule en délire et des commentaires des matchs. Une dynamique que la piste VO DTS-HD Master Audio 5.1 porte aux nues avec les accents que se sont appropriés Morgan Freeman et Matt Damon tandis que la VF n’est servie qu’en Dolby Digital 5.1 (24-bit). La partition émouvante et orchestrale de Kyle Eastwood souligne les enjeux de cette histoire avec le talent des mélodies, des envolée, mais aussi de la retenue quand cela est nécessaire.