I love you Phillip Morris

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
16/06/2010
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Andrew Lazar, Far Shariat et Luc Besson
Scénaristes
Glenn Ficarra et John Requa
Compositeur
Nick Urata
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
98
Support
Critique de Emmanuel Galais

Steven est bon flic, bon mari et père modèle. Mais en frôlant la mort dans un accident de voiture, il prend conscience de son homosexualité et décide de vivre la belle vie… Ses arnaques le propulse en prison où il rencontre Phillip Morris, un Co-détenu timide et naïf dont il tombe éperdument amoureux. Alors lorsque Phillip est relâché, Steven se doit de devenir le roi de l’évasion.

« I Love you Phillip Morris » est un film particulièrement intriguant, car on ne sait pas très bien où il veut nous emmener : Est-ce un film romantique gay ou alors l’histoire d’un escroc de haut vol ? La question se pose tellement que le spectateur se trouve bien vite « largué ». Pourtant tout y est, un jeu d’acteur inspiré, une histoire pleine de promesse et surtout…. Beaucoup d’ennui, de déroute et de perte de temps parfois invraissemblable.

En fait, le premier défaut d’ « I Love you Phillip Morris » se situe dans le rythme de la narration jamais bien matrisé dans l’ensemble. Ainsi ce qui devait être une véritable surprise bourrée d’énergie, devient très rapidement un soufflet râté. L’histoire de Steven Russel avait tout pour être passionnante, mais le traitement des réalisateurs John Requa (Pharm Girl) et Glenn Ficarra (Pharm Girl) passe radicalement à côté du sujet. Car si la mise en scène est particulièrement soignée, le montage a tendance à trainer les pieds, perdant finalement l’attention du spectateur, passant du film d’escroquerie à la bluette gay avec une lourdeur parfois pesante.

Le véritable problème de la mise en scène pourrait d’ailleurs se trouver dans les scènes inutilement trash du film. Les personnages sont gay, mais comme si cela ne suffisait pas les réalisateurs font le choix de pousser le spectateur dans le cadre du voyeurisme passif, au risque le rendre mal à l’aise. A l’image de la scène du sida qui frôle le mauvais goût total. On ne parvient jamais à trouver une excuse où une simple raison à cette scène totalement inutile, dont l'émotion finit par être gâchée par une explication pénible et sans interet à la limite du supportable.

Le scénario n’y est d’ailleurs pas etranger, car le film s’évertue dans la surenchère comme pour permettre à Jim Carrey (The mask) de faire preuve de toute l’étendue de son talent, au mépris d’une crédibilité qu’il finit par perdre au fur et à mesure, à l’image de la scène du Sida. Les scénaristes se prennent les pieds dans le tapis et finissent par perdre toute cohérence avec en prime: Le désinteret du public. John Requa et Glenn Ficarra savent manier le gag et certains sont particulièrement bien pensés, comme l’évasion en bas résille, mais ils ne parviennent pas à tenir la note pour trouver le ton juste. Certains passages manquent d’ailleurs leur objectif par un goût beaucoup trop prononcé pour le trash, au risque d’être hors jeu.

Mais si il y a une bonne chose à tirer de ce film c’est effectivement dans le jeu des acteurs. Jim Carrey s’offre un rôle à la hauteur de son talent alternant l’émotion et le rire, avec une facilité déconcertante, qui aurait pu justifier une nomination aux oscars, tant le jeu est incroyable de justesse et de pertinence. Le duo qu’il forme avec Ewan Mc Gregor (Star Wars : Episode 1) justifie à lui seul le deplacement. Les deux comédiens font preuve d’un talent hors normes, qui les propulse à l’apogée de leur œuvre.

En conclusion, l’interpretation de Jim Carrey et d’Ewan McGregor est à coup sur l’une des plus marquantes de l’histoire du cinéma, dommage que « I Love you Phillip Morris » ne soit un film mal ficelé, servit par un scénario maladroit et un besoin de trash mal placé.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image impeccable, à la résolution soignée. Les noirs sont brillants et les couleurs intenses. Les contrastes offrent une véritable profondeur à l’ensemble. On regrettera tout de même, un grain un peu trop présent sur certaines partie du film, qui gâche un peu la fête.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Un Master audio DTS HD qui manque de subtilité, avec parfois des effets de saturations. Le son se perd dans une dynamique mal définie qui trouve vite ses faiblesses. Les Basses restent grossièrement réparties et la bande originale finit par y perdre en qualité. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui vient expliquer un peu plus dans le détail les choix et les orientations de ce film inspiré d’une histoire vraie. A visionner peut-être avant de voir le film, pour le regarder sous un autre œil. Les interviews plus détaillés de Jim Carrey, d’Ewan McGregor, John Requa et Glen Ficarra. Puis la conférence de presse et l’avant-première. Une bonne édition !