Ils sont cinq frères semblables et pourtant si différents, élevés par une mère devenue veuve trop tôt. L’un d’eux s’était éloigné de la famille, lorsqu’il réapparait, poursuivit par un gang de trafiquants, il se réfugie parmis les siens en leur révelant un terrible secret. Les cinq, ensemble, vont trouver l’énergie de se défendre et venger la mort de leur père.
Il y a des réalisateurs qui, dès la prononciation de leur nom suscite d’ores et déjà l’ennui. Notamment par un manque de renouvellement dans les sujets et une perte évidente d’originalité dans la mise en scène. Alexandre Arcady (Le grand pardon) en est l’exemple le plus flagrant. Inlassablement le réalisateur nous livre des films sans aucune saveur dont les constructrions sont résolument les mêmes et les codes identiques d’une trame à une autre. Accumulant les clichés sans bouger d’un pouce, le réalisateur ennuie dès la lecture des premières lettres du résumé.
Donc pour être clair, ici nous sommes dans une famille juive qui, obligatoirement, a beaucoup d’argent, inévitablement a des liens pas très clairs dans les affaires et lorsqu’il y a un mauvais coup, ils réagissent avec des hommes fidèles et tout, et tout… Ca c’est pour la trame habituelle, ensuite pour les clichés on a : Les juifs ne sont pas clairs dans leurs affaires mais justes et gentils quand même, les arabes sont trafiquants d’armes habillés en djelaba et les gitants sont des monstres sanguinaires. Après avoir pris tout ça, vou mélanger dans un shaker et vous obtenez le nouveau film d’Alexandre Arcady : « Comme les cinq doigts de la main ». Ah j’allais oublier, rajoutez à cela une mise en scène complètement à côté du sujet avec des scènes ridicules, comme le siège de la maison, et vous toucherez au but.
Car il est vrai que le film d’Alexandre Arcady est d’un ennui désarment ! On passe le film sans jamais se passionner pour les personnages, tellement vus et revus et surtout dans les films de ce réalisateur. Il ne manquait plus que Françoise Fabian (Rapt) ne dise : « Tu veux des boulettes mon fils ? » et l’on avait touché le fond du trou artistique. Sans conteste « Comme les cinq doigts de la main » est à coup sur le pire film français de 2010.
Et il ne faut surtout pas compter sur la distribution pour relever le niveau, car Patrick Bruel (La maison assassinée) confirme qu’il est toujours aussi mauvais acteur et qu’il ferait mieux de rester chanteur (heu, quoi que !!!), car la star ne parvient jamais à trouver une tonalité juste au personnage, il bouge les bras fait semblant de…mais n’est jamais en accord avec son rôle. Le pire étant dans les scènes d’affrontements, où Bruel se la joue sans charisme et sans finesse. Quand en plus Pascal Elbé (Tête de Turc) vient y mettre sa touche personnel avec une caricature de frère peureux et noyé dans les problèmes financiers on se dit que l’on touché le fond. Car le comédien nous a déjà offert de meilleur compositions que celle-ci. Ici, l’acteur est toujours à côté de la plaque et ne parvient jamais à nous entrainer dans sa composition.
En conclusion, « Comme les cinq doigts de la main » est certainement le pire film français de l’année. Il audrait qu’Alexandre Arcady s’inspire d’autre chose que de son enfance et s’ouvre à d’autre histoires, plutôt que de tenter inlassablement de nous refaire « Le grand Pardon ». Un vrai drame.