Derek Thompson, joueur professionnel de Hockey sur glace qui pense que tous les coups sont permis, a la fâcheuse habitude de casser les dents de ses adversaires. Ce qui lui vaut le surnom de «Fée des Dents». Un jour après avoir brisé le rêve d’une enfant, Derek se voit condamné à une semaine de travaux généraux au royaume des fées.
Dwayne Johnson alias «The Rock» aime ne pas se prendre au sérieux et faire de son physique de gros bras un peu balourd un personnage comique au service de comédies déjantées, complices précédemment de valeurs sures tels que Sean William Scott (Bienvenue dans la jungle), ou Steve Carell (Max la menace), l’acteur se retrouve enfin en tête d’affiche d’un film qui d’ores et déjà annonce la couleur d’une véritable comédie espiègle destinée à un public familial.
Réalisé par Michael Lembecq (Hyper Noel), «Fée malgré lui» reprend le concept maintes fois utilisé du gros bras se retrouvant dans l’obligation d’accomplir une tâche qu’il n’aurait même pas osé imaginer. Ce fut le cas déjà d’Arnold Schwarzenegger dans «Un flic à la maternelle» ou encore Vin Diesel dans «Baby Sittor» c’est donc ici au tour de Dwayne Johnson. Avec toutefois une principale originalité : Celle de ne pas avoir recours systématiquement aux fonds verts, pour donner une vision plus proche de ce que recherche le réalisateur. Ce dernier d’ailleurs, même si sa mise en scène reste encore un peu trop en roue libre, n’en demeure pas moins intéressante, avec de bonnes idées et un sens du rythme qui permet au spectateur de ne pas s’ennuyer.
Car le scénario n’est pas le point fort de ce film familial, bien au contraire. Si l’idée de départ était intéressante, elle s’avère vite traitée avec peu de finesse, et manque terriblement de profondeur. En effet, les scénaristes (Et ils sont une flopée) cumule les intrigues déjà maintes fois utilisées, pas suffisamment originale, le scénario reprend la légende de la fée des dents, ce qui correspond chez nous à la petite souris et tente d’amener une leçon de morale sur les nécessités des enfants et parfois même des adultes à croire encore aux fées et à la magie.
Une fois encore, si le film garde un léger intérêt, il le doit à une distribution qui n’hésite pas à jouer la carte de l’autodérision notamment Dwayne Johnson dont la présence en Tutu est d’une drôlerie incroyable. Idem pour la participation de Julie Andrews ( Mary Poppins) et de Billy Crystal (Quand Harry rencontre Sally) qui offrent quelques unes des scènes les plus savoureuses du film. A noter aussi et surtout Stephen Merchant (The invention of Lying) qui parvient à donner au personnage un aspect totalement décalé et jubilatoire. Le véritable contre-poid à l’imposante prestation de Dwayne Johnson.
En conclusion, «Fée malgré lui» reste une divertissement familial honorable, même si l’on peut regretter que le scénario ne fasse pas particulièrement dans la finesse. La mise en scène un peu irrégulière parvient à offrir à sa distribution un spectacle divertissant à la hauteur de ce que les plus jeunes pouvaient attendre.