Violent, futuriste et décomplexé, Repo-Men sort en Blu-Ray chez Universal. L'édition HD du long métrage fait vivre au spectateur une boucherie au piqué d'image dégoulinant de précision.Dans un futur proche, la compagnie The Union propose a qui veut bien s'endetter sur plusieurs années de prothèses et organes de rechange à plus de 600 000 dollars afin de prolonger l'existence des bons payeurs. Mais en cas d'impayés, The Union envoie ses troupes d'élite sur le terrain pour aller récupérer les implants directement sur les consommateurs, non sans avoir équipé les repreneurs ou "Repo-Men" de tout l'attirail chirurgical d'urgence nécessaire. Remy (Jude Law) et Jake (Forest Whitaker) sont de ceux qui font respecter les contrats souscrits auprès de The Union. Amis depuis la plus tendre enfance, frères d'armes, les deux amis passent leur journées à récupérer les organes artificiels impayés... jusqu'au jour ou Remy a un accident et se réveille avec un couteux coeur artificiel. Ne pouvant honorer sa dette, il est bientôt la cible de son propre équipier...Votre vie a un prix et vous êtes à découvert, voilà en d'autres termes le thèmes abordé par ce récit mené tambour battant par Jude Law et Forest Whitaker que l'on redécouvre dans ce film d'action violent, sanglant, gore et futuriste. Une histoire très bien rythmée au casting bien calibré, mais qui baigne dans le morbide. Repomen fait la part belle aux perforations à l’arme blanche de toute catégorie. Âmes sensibles s’abstenir.Le scénario original est à saluer et l’histoire a ce piquant particulier qui aurait pu faire de Repo Men un grand film. Hélas, le récit est noyé inutilement dans de nombreuses scènes artisano-chirurgicales redondantes et insistantes, qui classifient plutôt le long métrage dans la catégorie film d’horreur. On ne sort pas indemne de la projection mais ce sont avant tout les images choc qui nous travaillent plutôt que l’intrigue somme toute classique et amenée sans finesse.L'édition haute définition ravira les étudiants en médecine autant que ceux des arts graphiques avec un transfert HD très léché, tant au niveau de la vidéo que du son. Dommage que la section bonus ne comporte pas plus de 19 minutes de secrets de tournages.
Servie en 2.35:1 en 1080p, l'image MPEG-4 AVC offre un magnifique piqué. La précision des plans est chirurgicale et l'on se délecte de la palette de tons modérés très naturels qui constituent la photographie particulière de ce film. Moderne et pessimiste, le monde dépeint est rendu de façon très propre sans artefacts de compression. Les contrastes maitrisés et les noirs bien présents offrent un spectacle précis. Un léger grain cinématographique vient patiner le rendu final dont la photographie très naturelle emploie des tons un peu sales. Une édition HD de qualité avec une image pétillante, des gros plans explicites, tant parfois qu’on détecte dans certaines scènes les images de synthèse qui sont venues enrichir les décors originaux.
Comme la pluaprt du temps, le DTS HD Master Audio 5.1 est de mise en version originale et constitue la piste la plus naturelle. Un peu en deçà au niveau de sa dynamique, la bande son Française est toutefois très bien doublée et servie en DTS Surround 5.1 comme pour l'Allemand, l'Italien, le Russe et l'Espagnol. La bande son se veut énergisante et les sons d’ambiance et effets spéciaux sont cristallins. Les dialogues très présents sur la voie centrale ne masquent en rien les effets surround et le caisson des graves est sollicité avec intelligence lors des scènes d’action. On constate un bon équilibre global. La partition de Marco Beltrami est suffisante et souligne quand il le faut les scènes d'action, mais ne justifie pas qu'on en garde un souvenir inoubliable.
Les bonus sont répartis en trois sections : 5 scènes coupées qui n’apportent que très peu au long métrage en effet (8’38) toutes sous titrées en français mais sans effets spéciaux ; Publicités de The Union : 7 fausses annonces publicitaires de l’entreprise The Union du film (3’30) toutes sous-titrées en Français et parfois hilarantes et très bien vues. Elles abordent les fameuses greffes, mais aussi les boissons gazeuses ou la vente de femmes à distance, jusqu’à une hilarante publicité pour les matelas etc ; « Dans les coulisses des effets spéciaux » (6’08) proposé en HD où Miguel Sapochnik nous parle de certains effets du film et Eric Garcia l’aidant en faisant le candide lui posant des questions sur le tournage sur fond vert, les constructions informatiques, les prothèses virtuelles, etc. Pas de commentaires du réalisateur, pas d’autres bonus.