Synopsis: A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.
Les petits mouchoirs est le troisième film de Guillaume Canet en tant que réalisateur / scénariste. Il explore un tout autre genre que les deux très bons « Mon idole » ou « Ne le dis à personne » et se paye le luxe d'être le film qui à cumulé le plus d’entrées dans les salles en 2010, Cela en fait-il le chef d’œuvre absolu que tout le monde attendais ? Pas si sûr…
Ce long métrage est avant tout un film de potes en vacances, une bande de joyeux lurons tous issus du même milieu petit bourgeois ou bobo parisien s’articulant autour de l’accident d’un ami (Jean Dujardin) cloué sur un lit d’hôpital entre la vie et la mort. Les traits de chacun des personnages sont dépeints pour la plupart de manière caricaturale voire grossière : On retrouve l’homo refoulé (Benoit Magimel) , l’excité du bulbe coincé (François Cluzet), le queutard (Gilles Lelouche) , l’amoureux désespéré et chiant (Laurent Lafitte) , et la bab sexuellement débridée (Marion Cotillard) . Les autres personnages sont finalement à peine survolés, et sont là comme faire valoir. Le simplisme des personnages, et leurs tracas nombrilistes du quotidien, participent à la réussite des ressorts comiques du film, mais d’un autre côté le rendent superficiel : On peine à s’y retrouver et à s’attacher réellement à leur sort.
Les situations comiques et les répliques fonctionnent bien entre notamment un Gilles Lellouche et un François Cluzet en pleine forme, mais le running gag touchant a l’homosexualité est très répétitif et assez rapidement lourdingue.
Comme dans tous ses films, la réalisation de Guillaume Canet est inventive et bien pensée, le rythme est bon malgré la durée marathon du film sauf sur la fin qui frôle la catastrophe : Prévisible et interminable, elle s’enfonce dans un pathos larmoyant et moralisateur.
En revanche, un atout remarquable du film est sa bande son exceptionnelle choisie avec soin.
Ce film aurait certainement pu être un film énorme au regard du potentiel des acteurs et du réalisateur, il ne l’est pas, mais en contre partie il fait office d’excellent divertissement et ce n’est déjà pas si mal…