L'histoire
Johnny Marco est un acteur Hollywoodien blasé, qui passe son temps libre entre soirées festives, alcool et les femmes. Un beau jour, son ex femme lui confie leur fille Cleo pour un certain temps.
La critique
Ce qui saute aux yeux en regardant "Somewhere" c'est la ressemblance frappante avec "Lost in translation". En fait, ce film aurait pu être une suite ou un remake et s'appeler "Lost in translation 2".
Les points communs entre les deux films :
- Les personnages principaux, Bob Harris pour "Lost in translation" et Johnny Marco" pour "Somewhere" sont des acteurs relativement célèbres, blasés de la vie.
- Bob et Johnny fréquentent les mêmes endroits et accomplissent les mêmes actions : tous les deux habitent dans une chambre d'hôtel, ils doivent participer à une émission télé, faire des séances photos et donner des interviews dans le cadre de leur contrat, ils fréquentent les bars ou les soirées festives et noient leur déprime dans l'alcool...
- Bob et Johnny retrouvent un peu d'espoir et de joie de vivre grâce à des filles, avec qui ils ont chacun, une relation de père/fille. Dans le cas de Bob cette relation père/fille est symbolique, tandis que pour Johnny c'est du concret.
Les différences :
- La différence principale se situe au niveau de l'âge des personnages, Bob est dans la cinquantaine, alors que Johnny est un peu plus jeune.
- Puis autant "Lost in translation" était plein de fraicheur, poétique, intriguant et passionnant à suivre, autant "Somewhere" est ennuyeux, plat. On a du mal à savoir où le film veut en venir, quelque part (comme son titre l'indique "Somewhere"), mais où ?
Au niveau de la mise en scène, on retrouve la même façon de filmer en caméra épaule, le plus souvent, avec très peu d'éclairage. Le résultat donne une image relativement et volontairement "floue", donnant une impression de rêve éveillé. C'est tout simplement beau.
Au niveau des acteurs, Steven Dorff n'a pas le même charisme et talent que Bill Murray dans "Lost in translation". Son personnage d'acteur dépressif ne convainc pas. Il se fait ainsi voler la vedette par Elle Fanning sa jeune partenaire de jeu, âgée de 13 ans. Tandis que dans "Lost in translation" Bill Murray et Scarlett Johansson sont sur un pied d'égalité.
Conclusion
Après des débuts prometteurs ("Virgin suicides"), un chef d'oeuvre ("Lost in translation"), et un troisième film relativement bon ("Marie Antoinette"), Sofia Coppola serait elle en manque d'inspiration avec ce quatrième long métrage ? Est-ce un simple accident de parcours ? Ou comme Nigh Shyamalan, Sofia Coppola a dit tout ce qu'elle avait à dire avec ses films précédents, et elle commence à tourner en rond, à se répéter ? A suivre...
L'encodage en VC-1 (25Mbps) au format 1.85:1 respecté offre une image solide à "Somewhere".
L'image reste fidèle à la photographie du film et à la photographie des films de Sofia Coppola en général, où l'ensemble n'est pas toujours détaillé et précis comme un "Avatar".
Tourné en 35mm, le grain pellicule est bien présent, plus accentué encore dans les scènes plus sombres. Tout cela est normal et relève du choix esthétique de la réalisatrice et du type de pellicule choisi. Ce n'est en aucun cas un problème de compression.
D'ailleurs, le film ne souffre d'aucun effet indésirable lié à un mauvais encodage, ou d'une quelconque présence de DNR ou Edge Enhancement. Une très belle image qui enchante les rétines.
La VO et la VF se voient accordées du DTS HD MASTER AUDIO 5.1 de la part de Pathé, mais restent assez timides, (c'est le genre qui le veut). Les effets Surrounds sont rares, se limitant aux bruits d'ambiance. Ce sont les enceintes frontales qui sont le plus souvent mises à contribution.
Le caisson de grave se montre également discret. Même quand l'occasion se présente (la scène d'ouverture), il reste peu démonstratif. Mais encore une fois ce n'est en aucun un problème du DTS HD MASTER, c'est le type de film qui se veut ainsi et un choix artistique de la part de la réalisatrice.
Cela n'empêche en rien les dialogues d'être parfaitement audibles et précis.