Tron l'héritage (Blu-ray 3D)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Tron legacy
Pays
USA
Date de sortie
22/05/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Steven Lisberger, Sean Bailey, Jeff Silver
Scénaristes
Steven Lisberger, Adam Horowitz
Compositeur
Daft Punk
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
126
Support
Critique de Bruno Orru

A noter que cette critique Blu-ray 3D est relative à l'édition 3 disques Blu-ray 3D + Blu-ray 2D + Digital copy.

Il y a certainement deux publics pour voir Tron Legaçy (Tron l’héritage) ; ceux qui, comme moi, on vécu de plein fouet l’irruption de Tron lors de sa sortie en salles (oui, je sais, cela fait un bout) et les autres, sans doute attirés d’une part par les premiers qui auront bien rappelé leur nostalgie et d’autre part par l’aspect cliquant 3D d’un mode virtuel novateur et appuyé par une bande son d’une grande efficacité. 

 

Années 80 contre 21ème siècle

Comme je fais parti des « jeunes » qui ont vécu avec le souvenir de Tron depuis maintenant 20 ans, je vais forcément vous proposer un avis qui associe souvenirs et découverte. La bonne nouvelle pour les croulants c’est que le monde issu de Tron : L’héritage  reste similaire 30 ans plus tard ; on retrouve les mêmes jeux (le disque, Tron), les mêmes tristes et inquiétants véhicules policiers et, bien heureusement, les mêmes motos, magnifiques icones du jeu Tron.

 

Alors oui, tout cela a pris un sacré coup de 21ème siècle grâce aux nouvelles technologies d’effets spéciaux (le rajeunissement de Jeff Bridges est particulièrement réussit), grâce au relooking général et notamment des motos et des pistes de jeu et grâce à une bande sonore mi symphonique, mi électronique qui décape franchement et qui s’avère parfaitement intégrée à l’histoire qui nous est contée. Il faut appuyer en effet que la bande originale proposée par Daft Punk est en totale adéquation avec l’univers propos car c’est le grand point fort de ce film, cette puissante association visuelle et sonore qui font que certains plans éblouissent les rétines tout en percutant les tympans.

 

Disney a redoublé d’effort pour que le film soit la parfaite vitrine technologique du cinéma d’aujourd’hui et il faut bien avouer, par exemple, que l’intégration des personnages réels dans ce monde totalement virtuel est plus que jamais crédible là ou le film original présentant des insertions souvent tremblotantes. Dans cette succession générationnelle on ne se pose pas une seconde de question sur les effets car nous sommes transportés avec conviction dans un autre monde et ça aussi c’est un point fort du film. Le corollaire c’est  malheureusement un visuel qui étouffe une histoire bancale.

 

CPU inside ?

En dehors de cette parfaite harmonie audiovisuelle j’ai en effet un peu (beaucoup) bloqué sur un point, tout simplement crucial : la grille proposée dans Tron : L’héritage  m’a trop souvent rappelée la matrice de Neo avec cette population en transe devant un charismatique leader. Je n’ai pas compris comment l’intérieur d’un jeu (car rappelez-vous c’est bien de cela dont il est question à la base) se transforme en monde souterrain avec ses habitants, ses rues, ses bars et ses discothèques animées par des Dj, certes aux relents numériques, mais qui semblent bien humains par ailleurs. Que penser de cette gigantesque arène ou les jeux semblent une attraction du temps des gladiateurs avec ces milliers de spectateurs… pardon de programmes, qui scandent le nom de leur guerrier préféré ? Et je ne vous parle pas du petit cocon douillé ou s’est réfugié depuis 20 ans notre Kevin Flynn avec ses canapés, sa bibliothèque (mais d’où viennent donc ces vénérables ouvrages en papier ?), sa table de salon et même sa chambre d’amie toute prête pour le retour du fils tant attendu. Sincèrement, j’ai bloqué sur cet univers plus du tout numérique mais si proche d’un univers humain, avec ses personnages bons ou méchants, empreints de zenitude ou totalement traitres (CPU, Castor) ; les arguments du studio pour indiquer que d’éminent spécialistes se sont penchés sur cette question n’y fait rien.

 

Tensions familiales

Evidemment, cela rejaillie sur le scénario global qui mélange les genres et qui, pas toujours habilement, permet de créer une tension entre le père et son fils, ce dernier étant donc venu délivrer une personne qui ne souhaite plus sortir de son monde virtuel, au risque de faire disparaître notre monde. Là aussi, j’ai eu du mal à accrocher à ce père devenu spirituel qui, après 20 ans tout de même, retrouve un fils (Garret Hedlund bien dans son rôle) et ne pense qu’à lui offrir un diner aux chandelles (ét d’où vient ce cochon servi à table ?).

 

Son et lumières

Pour terminer je reviens sur cette sensation omniprésente durant tout le film de cette puissance visuelle d’un univers de toute beauté, dont le charme est appuyé par une 3D toute en finesse (film vu en Digital 3D) qui ne veut jamais trop en faire mais qui offre une profondeur parfois impressionnante à ces grands espaces d’intérieur de puce informatique. A noter toutefois que le début du film, qui se situe donc dans le monde réel, est en 2D.

 

Une 3D également mise au service des séquences matérialisant les jeux (disque ou poursuite motos) qui sont parfaitement filmées, de par leur rythme et leur découpage. Un bon point également pour la destruction des programmes qui est toujours superbement filmée.

 

En conclusion

Disney prétend qu’il n’est pas besoin d’avoir connu le premier Tron pour apprécier celui-ci. C’est vrai, mais je pense que si vous connaissez la première aventure et son monde, vous serez d’autant plus accroché par ce nouvel univers créé par des artifices impressionnants et dont la mise en scène de Joseph Kosinsli est plutôt réussit, même si de nombreuses fois j’ai cru être dans une version alternative d’un épisode de Star Wars.

 

Seul grand bémol donc pour moi, je ne suis pas rentré dans cet univers numérique trop calqué sur un monde humain : au final, Tron : L’héritage matérialise plus une immense séquence de jeu vidéo (réussit !) qu’un film qui marquera par son histoire. Si, comme moi, vous appréciez la partition de Daft Punk (terriblement efficace à d’faut d’être super originale), vous serez alors facilement transporté. Je le répète c’est la grande force de ce film.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1

Signalons pour débuter que Tron l'héritage est proposé (en ED comme en 3D) avec deux formats d'image. En effet, les séquences les plus spectaculaires sont proposées au format Imax, l'image remplit donc totalement l'écran 16ème (ratio 1.78). D'autres séquences sont proposées au format cinéma 2D scope (ration 2.35). Un choix judicieux à mes yeux gourmants.

La 3D proposée sur cette édition 3D apparaît globalement plus stable et précise que celle observée en salle, il faut avouer que l’image HD proposée sur ce Blu-ray est extrêmement détaillée et laisse apparaître par rapport à l’expérience cinéma, à mes yeux, de nouveaux détails. L’immersion dans un monde totalement irréel ne fait pas toujours frémir de sensation nos yeux immergés en 3D ; la course de moto est à ce titre un soupçon décevante mais plus globalement faut avouer que le film se déroule principalement dans un univers sombre ou fort contrasté au niveau des lumières, cela n’aide pas à produire un effet relief sensationnel. Heureusement d’autres séquences éclatent, notamment lors de la « ballade » en vaisseau solaire et les combats de la dernière partie du film et là, il serait vraiment dommage de  se priver de la 3D.

 

Au final, si le film gagne en immersion dans cette version 3D, la vision en 2D est également intéressante car permet de mieux se concentrer sur l’habillage graphique du film, extrêmement riche, notamment pour les nombreux véhicules et décors mais aussi – et c’est ce qui caractérise les deux films Tron - sur les jeux de lumières (décors et vêtements).

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Lors des deux séances cinéma (une séance presse et une séance publique), nombreux sont ceux qui ont ressentit une certaine agression sonore. Il faut bien constater que la bande sonore (effets + musique) a été travaillée au niveau de la dynamique qui, du coup, propulse la musique des Daft Punk et les différents effets sonores avec une force inouïe. Personnellement, je trouve ce travail sonore adaptée à l’esprit du film et, comme mentionnée dans la critique du film, cela découle sur un film dont les images sont devenues totalement indissociables de la partition sonore.

 

Le Blu-ray apporte fort heureusement cette démesure sonore et, si vous avez une installation à la hauteur, la piste 7.1 DTS Master Audio (VF / VO) va – excusez l’expression – vous en mettre plein des oreilles. Outre cette dynamique exacerbée, c’est la balance avant / arrière qui étonne également, les canaux arrière étant particulièrement sollicités. Cela permet une immersion améliorée avec les informations d’ambiance mais, régulièrement, des voix ou des effets sonores ou musicaux « sautent » aux oreilles avec un niveau rare. C’est bien simple, lorsque j’ai fait un test sur mon « petit » système, les enceintes arrière ont littéralement saturées du fait de certains effets musicaux, méfiance donc si votre système l’opère pas de coupure haute pour les canaux d’ambiance.

 

Une sacrée expérience sonore par conséquent, peut-être bien une première sur DVD ou Blu-ray au niveau de la dynamique et de la richesse, notamment dans les canaux arrière.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La galette 3D ne comporte pas de bonus. Veuillez consulter la fiche 2D pour le descriptif des bonus.