Paul

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
06/07/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tim Bevan, Eric Fellner et Nira Park
Scénaristes
Simon Pegg et Nick Frost
Compositeur
David Arnold
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
104
Support
Critique de Emmanuel Galais
Depuis 60 ans, Paul, vit sur terre, et collabore avec le gouvernement américain. Il se cache à l’abri des regards dans une base militaire ultra secrète. Paul est à l’origine de tout ce que l’on croit sur les extraterrestres du merchandising aux films et séries du genre. Hélas pour lui le gouvernement a décidé de se débarrasser de lui. En s’échappant, Paul tombe sur des amis aux looks d’adolescents attardés, fans de science-fiction qui parcourent les Etats-Unis en camping car.

Après avoir affronté des morts-vivants dans « Shaun of the dead » et après avoir joué les policiers improbables dans « Hot Fuzz », le tandem Simon Pegg et Nick Frost revient avec un film de science-fiction inspiré des plus grandes références notamment les réalisations de Steven Spielberg, à commencer par la scène d’ouverture qui est un remake particulièrement réussit de « Rencontre du Troisième type ». Sous la direction de Gregg Motolla (Supergrave) un membre de la bande de Judd Appatow, le tandem trouve à nouveau des idées à la hauteur de leurs ambitions. En véritable fans de Spielberg (qui fait une apparition vocale particulièrement réussit), le duo propose un scénario, comme à l’habitude cohérent et véritablement inspiré, qui n’hésite pas le copier coller avec les films de réalisateur de E.T., et le résultat est assez jouissif, même si parfois un peu inégale. Car parfois les gags ont tendance à se répeter sans que cela ne soit forcément très utile.

Mais comme d’habitude, le scénario de Simon Pegg et Nick Frost est suffisamment drôle pour embarquer le public dans leurs mésaventures, et le décalage entre l’accent anglais et l’américain est déjà un gag à lui tout seul. Comme le firent les Monthy Python il y a bien des années, le tandem s’amuse à reproduire des scènes de « X-Files » ou de « E.T. » tout en jouant la carte de la nostalgie. Avec beaucoup de respect et une véritable inspiration assumée pour la série fantastique et les films de Spielberg, le duo s’amuse et se fait plaisir en même temps qu’il emballe le public.

L’autre bonne idée revient à la créature de Paul (Seth Rogen) qui n’hésite pas à prendre à contre pied les acquis du public, pour mieux le faire réagir, au risque parfois de troubler un peu plus l’auditoire, car la caricature est si forte, que lorsqu’il raconte son histoire le spectateur n’y croit finalement pas. Mais Paul fat rire autant qu’il est attachant, un peu comme le fut E.T. il y a quelques années avec des expressions graveleuses en plus. La créature du duo anglais prend son audience à revers et s’amuse à transgresser les règles pour mieux la faire agir.

Et tout cela grâce notamment à l’interprétation des acteurs comme Seth Rogen qui prête sa voix et ses intonations à Paul (Philippe Manoeuvre dans la version française est très loin d'être à la hauteur). L’ensemble fonctionne à merveille et le décalage qui en ressort est totalement cohérent. Les deux acteurs anglais s’amusent avec la différence et le trio qu’il forment avec l’acteur de « En cloque mode d’emploi » est un véritable régal. Une préférence tout de même pour le gag récurrent sur les relations entre les deux héros et sur leur éventuel homosexualité. La scène ou Paul s’interroge, vaut à elle seule le détour !


En conclusion, « Paul » est une parodie intelligente et bien menée, qui s’éloigne littéralement des parodies burlesques du type de celles des frères Wayans (Scary Movie), pour en donner une approche autant respectueuse que « Geek », comme les personnages du film. Et même si le film parfois traine un peu en longueur, il n’en demeure pas moins particulièrement bien réussit et atteint son but premier : Divertir l’audience.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et offre une plongée de qualité au cœur des aventures de ces geeks et de leur encombrant ami.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages particuliers aux personnages. le DTS-HD Master Audio fait des merveilles et plonge littéralement le spectateur dans les aventures en toute subtilité. Mais le plaisir ne s’arrête qu’à la seule version originale, car cette édition offre en VF moins interressante, qui perd en relief et en profondeur.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Très grosse déception du côté des bonus en revanche, car si les commentaires audio de  l’équipe du film restent savoureux, notamment autour des choix narratifs du duo et de sa reformation. L’Intérêt réside surtout dans les petites anecdotes qui sont distillées tout au long du film, comme celle autour du restaurant « Little A Le Inn » que les deux acolytes ont réellement découvert non loin de la zone de Roswell et qui leur donna une partie de leur inspiration. Puis un reportage sur « l’évolution de Paul » (30’), avec une précision dans les détails, honnête mais qui manque un peu d’énergie. On y apprend tout de même que la plus grande évolution du personnage est venue de l’interprétation de Seth Rogen qui lui permit de gagner ce qui lui manquait d’humanité pour le rendre attachant.

Pour les bonnes nouvelles on s’arrête là, car le reste des bonus n’a tout simplement aucun intérêt, à commencer par le bêtisier (10 ') tout ce qu’il y a de plus conventionnel et de pas drôle, au point que l’on s’interroge sur la subtilité de ce programme, mais on plonge définitivement avec une séquence de 5 minutes autour des grimaces de Simon Pegg. Un programme qui n’a strictement aucun intérêt.

En conclusion, du remplissage et rien que du remplissage dans cette édition qui manque terriblement de rigueur et de respect par rapport au film.