127 heures
Date de sortie
14/06/2011
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Danny Boyle, Christian Colson et John Smithson
Scénaristes
Danny Boyle et Simon Beaufoy
Critique de
Emmanuel Galais
Le 26 Avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de 27 ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l'Utah. Il est seul, et n'a prévenu personne dans son excursion. Alpiniste expérimenté, il se retrouve néanmmoins la main coincée sous un rocher de plusieurs centaines de kilos. Après cinq jour de lutte pour survivre, il va devoir prendre la pire décision de son existence.
Après nous avoir plongé dans les aventures d’un jeune homme des bidonvilles de Mumbai et de nous avoir ému au larmes, Danny Boyle revient avec un film plus difficile, avec toujours en toile de fond un destin extraordinaire qui surgit d’un environnement desespéré. Utilisant avec un savoir faire, décidemment imparable, la beauté des images et l’inventivité de sa mise en scène, le réalisateur nous entraine pendant une heure et demi au cœur d’une angoisse difficilement supportable. Avec toujours autant d’inventivité le réalisateur parvient à capter l’attention du spectateur, au point même de lui faire ressentir la douleur du jeune homme. Jouant des codes avec une aisance remarquable, Danny Boyle se tient constamment sur le fil, invente une dynamique crée une énergie, utilise l’histoire pour mieux renforcer l’expérience.
En soignant la qualité de sa lumière, le réalisateur parvient à jouer sur les éléments, sur les sensations, pour mieux envelopper le spectateur et ainsi le faire ressentir avec beaucoup plus de justesse et de force le calvaire du héros sous son fardeau de plusieurs centaines de kilos. Danny Boyle sait comme personne jouer sur les énergies qu’elles soient visuelles, ou non, trouver l’alchimie entre l’image et le son, se reposant de manière permanente sur ce mélange entre chaleur des paysages et musique imposante. Il suffit pour cela de voir la scène d’ouverture qui vaut à elle seule son pesant d’or et l’intelligence de la mise en scèe lors du moment fatidique où le héros s’ampute de l’avant-bras. Une partie du film rendue presque insoutenable par l’utilisation des sons pour renforcer la perception des douleurs.
Et le réalisateur peut se reposer sur la composition résolument éfficace de son acteur principal. James Franco est tout simplement inspiré par son personnage, il confirme si besoin en était, tout le bien que l’on peut penser de lui. Aussi digne et inteligent dans son jeu, que le fut avant lui, Colin Farrell avec un téléphone dans « Phone Game », le comédien sait trouver le ton juste pour capter l’attention du spectateur sans jamais le perdre. Composant sur plusieurs tableaux, il sait se mettre en danger pour mieux servir son personnage et ainsi trouver la bonne intonation pour consolider son jeu.
En conclusion, dans la lignée de : Comment passionner le spetctateur avec une histoire dont on connait la fin, encore plus lorsqu’elle se passe avec un type qui a la main coincé sous un rocher, Danny Boyle révolutionne la mise en scène et fait preuve d’une inventivité remarquable et son comédien James Franco donne la bonne impulsion pour faire de ce film, un véritable chef-d’œuvre.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un réel volume aux ambiances, et offre une plongée remarquable dans l’enfer du personnage. Le piquée est proche de la perfection et les paysages du canyon sont à couper le souffle. Chaleureux, glaciales parfois, le rendu est au service de l’œuvre.
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages particuliers. Le DTS-HD Master Audio fait des merveilles et plonge littéralement le spectateur dans l‘aspect, à la fois grandiose et oppressant. Et surtout pour une fois, il est particulièrement réjouissant de pouvoir avoir une VF aussi prestigieuse que la version originale.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus :
45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Face à un constat aussi positif, on nourrit beaucoup d’espoir dans la composition des bonus, et de ce côté-là nous sommes plutôt bien servit. Les commentaires audios de Danny Boyle, Christian Colson et Simon Beaufoy, qui donnent une première impression réussit de l’approche du film.
Des scènes coupées qui viennent étayer un peu plus la recherche émotionnelle et visuelle du réalisateur et de son acteur.
Mais c’est dans le making of intitulé « 127 heures : une vie extraordinaire », on comprend beaucoup mieux le cheminement du duo. D’abord parce que ce reportage a le bon goût de ne pas nous assener des phrases toutes faites du type : « Le meilleur réalisateur de tous les temps rencontre le plus grand acteur de l’univers », mais il s’intéresse plutôt au travail de l’un comme de l’autre, leurs visions communes, celles qui s’opposaient et tout ce qu’il a fallut d’efforts pour James Franco pour comprendre son personnage, se l’attribuer, et donner tout son sens à son expérience. Au travail d’approche, de patience, d’inventivité au réalisateur pour singulariser son histoire , ne pas faire une biographie trop proche de l’aventure authentique d’Aron Ralston, prendre en compte ses conseils, ses remarques tout en protégeant le travail d’acteur. Tout ce qui a fait la singularité et la réussite du film.
Puis un reportage honorable sur les « Recherches et secours » : toutes les personnes qui ont cherché Aron pendant son calvaire. Une face ignorée dans le film, qui trouve là son hommage appuyé et juste. Avec les interventions de la mère, du meilleur ami et d’Aron lui-même qui trouve une phrase juste et pleine d’humilité : « Je n’aurais pas survécu si tout ces éléments ne s’étaient pas imbriqué avec une justesse déconcertante ! ».
Puis un court-métrage un peu déconcertant de Luke Matheny qui fut primé aux oscars « God Of Love ». Déconcertant, car on ne comprend pas bien sa présence. Et pour finir la conférence de presse d’Aron Ralston en Janvier 2011 qui revient sur son aventure, son livre et le film de Danny Boyle.