Conan le barbare

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/08/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Dino de Laurentiis, Edward R Pressman
Scénaristes
John Milius et Oliver Stone
Compositeur
Basil Polidopuris
Edition
Coffret
DureeFilm
129
Support
Critique de Emmanuel Galais
Encore enfant, Conan assiste, impuissant, au massacre de ses parents, par le cruel Thulsa Doom, et est réduit en esclavage. Enchainé à la roue de douleur, il y acquiert une musculature peu commune qui lui permet, adulte, de gagner sa liberté comme lutteur. Désireux d’assouvir sa soif de vengeance, il part, accompagné de deux voleurs, Valéria et Subotai, à la recherche de Thulsa Doom.

Pour son retour au cinéma sous les traits de Jason Momoa et sous la direction du spécialiste de remakes en tout genre :Marcus Niespel (Vendredi 13), « Conan le Barbare » revient en blu-ray. L’occasion de revenir sur ce film dirigé par John Millius (Apocalypse Now), qui fut surtout l’occasion pour le monde entier de découvrir Arnold Schwarzenegger. Sur un scénario signé John Millius et Oliver Stone, l’histoire de « Conan le Barbare » est avant tout inspiré de l’œuvre de Robert E. Howard qui fut aussi le père de Solomon Kane et qui fut surtout considéré, au même titre que JRR Tolkien, comme l’un des pères fondateurs de l’Héroïc Fantasy. De l’œuvre sombre d’Howard, les deux scénaristes ont gardé des personnages torturés face aux attaques du mal, des femmes qui se retrouvent victimes de ce méchant particulièrement marquant. Pourtant, de cette adaptation cinématographique, ce n’est pas le scénario qui aura été le plus marquant, bien loin de là, car Milius et Stone signent ici une histoire confuse, qui semble destinée à servir de faire valoir à une mise en scène violente et frontale pour l’époque.

Car effectivement, ce qui surprend le plus dans « Conan le Barbare », au-dela du fait d’être l’un des tout premiers films d’Héroïc Fantasy, avec tout ce que cela implique de noirceur, de surnaturel, d‘intemporellement médiéval, le film de John Milius surprend par une mise en scène frontale, avec des effusion d’hémoglobine, des têtes décapitées, et une sensualité charnelle sous-jacente permanente. Milius semble avoir voulu donner une atmosphère très viking au film avec tout ce que cela comporte de violence froide y compris dans les rapports entre les personnages. Empreinte d’une influence seventies très marquée, avec une recherche de réalisme dans certaines scènes comme celle où Conan tue un vautour avec ses dents, ou encore lors du combat final, la mise en scène est éfficace mais parfois maladroite, particulièrement durant la première partie du film, ou comédiens et comédiennes semblent assez mal à l’aise. Dirigés comme des danseurs de ballets, les acteurs ont du mal à être crédibles.

Si Arnold Schwarzenegger est très loin de concourir pour l’oscar du meilleur acteur, il a le mérite d’être le moins mauvais de tous ses compagnons. Caricatural bien sur, son personnage le demande, mais un brin inexpériementé, le comédien s’en tire finalement assez bien avec ce rôle plus physique qu’expressif. La seule véritable prestation impressionnante revient à James Earl Jones que l’on connait plus comme étant la voix de Dark Vador ou de Mufasa dans Le roi lion. L’acteur est glacial, térrifiant à l’excès, d’une maitrise réellement impressionnante. Rarement un méchant ne fut interppretté avec autant de crédibilité, même si la scène finale semble toute droit sortie de « Star Wars ».

En conclusion, « Conan le Barbare » attend une nouvelle jeunesse au cinéma. La version de John Milius manque de corps et le scénario signé du réalisateur et d’Oliver Stone manque de structure. Quand à la distribution, mise à part James Earl Jones, elle sombre trop facilement dans la caricature pour être convaincante..
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Une image qui se met au service du film, avec des couleurs parfaitement restituées et des contrastes brillants, malgré un grain parfois un peu trop pesant. L’ensemble garde une certaine cohérence. Seulement parfois, la qualité met en lumière les faiblesses du film. Ici, impossible de ne pas eclater de rire face à un serpent gigantesque de plastique, maladroitement mise en scène.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Insuffisante
Bon et bien voilà, on en revient à la question qui nous hante tous : Pourquoi editer un film en Blu-Ray pour en arrriver à un résultat aussi pauvre ? Rarement un piste DTS-HD Master Audio en VO et Digital Surround en VF ne fut aussi catastrophique, avec des voix off caverneuse en frontal mal équilibrées, des répartitions maladroites, au point d’en devenir une véritable souffrance. Le son semble ‘avoir bénéficié d’aucun travail de restauration et qu’elle soit en VO ou en VF ne parvient jamais à nous faire frémir de bonheur. A fuir !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Comment soigner la réédition d’un film culte et être original, « Conan le Barbare » en sera assurément l’exemple, d’abord avec les inévitables commentaires audio de John Milius et D’arnold Schwarzenegger qui reviennent avec humour sur le tournage et notamment sur les difficultés de l’acteur à tenir son épée, tant celle-ci était lourde, ou encore certaine des cascades rendues compliquées par le port d’une tenue inaproprée.

Puis les Scènes inédites (6mn) et alors on arrive dans la véritable originalité de l’édition : un petit reportage (14 mn) sur la fabrication des épées intitulé : « Les maitres de l’épée », passionnant et parfaitement résumé pour ne pas être trop redondant. Puis un document exclusif sur la création du film (10 mn), original et bienvenu, même s’il se fait un peu trop répétitif face au making of suivant de (53mn). Enfin la naissance d’une légende (18mn) qui revient avec détail et intelligence sur la création du personnage, tant sur le plan littéraire que sur le plan cinématographique. L’édition se conclue avec un très court reportage sur les effets spéciaux (1mn), Et les Archives du film pour mieux comprendre toute l’histoire du film a travers sa mémoire. Une édition incroyablement juste !