Conviction
Date de sortie
24/08/2011
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Tony Goldwyn,
Compositeur
Paul Cantelon
Critique de
Emmanuel Galais
Conviction est l’histoire vraie de la lutte d’une femme, pendant 18 ans, pour faire libérer son frère de prison, après avoir été injustement condamné pour un meurtres qu’il n’a pas commis.
Il y a toujours un risque lorsqu’un réalisateur décide de porter à l’écran l’histoire vraie d’un personnage courageux et obstiné, qui se bat pour une cause en faisant avancer involontairement les mentalités. Pour ce qui est de « Conviction », il s’agit du combat de Betty Ann Waters, dont le frère Kenny fut inculpé de meurtre en 1983. Persuadé de l’innocence de ce dernier, elle va se battre, pendant 18 ans, risquant sa propre vie de famille pour faire naitre la justice. Reprenant ses cours à l’université, tout en travaillant dans un bar dont elle assurait la Cogestion, et en éduquant ses enfants, cette femme a tenu une partie de sa vie à la remise en liberté de son frère.
Le problème, c’est que la télévision et le cinéma américain fourmille de ce type d’histoire et que l’on y va forcément à reculon, tant on risque à chaque fois de sombrer dans le pathos d’usage, avec toujours en toile de fond une sorte de propagande lancinante sur les valeurs américaines. Dans le cas de « Conviction », on ne peut pas forcément parler de discours un peu lourd à digérer, mais simplement de longueurs parfois pesantes. Le film s’étire sur pratiquement 2 heures, et ne cesse de marteler l’innocence du frère emprisonné. On comprend l’idée, on adhère même, puis on lâche la bride, par des évidences accumulées tout au long du long métrage.
Et même si Le réalisateur et la scénariste Pamela Gray ont impliqué à chaque étape d’écriture la principale interressée, le passif de ce type d’histoire est tellement lourd qu’ils n’arrivent pas à trouver l’impulsion nécessaire qui fera sortir leur histoire du lot. On suit avec beaucoup de peine le combat de Betty Ann, mais on ne parvient pas à s’impliquer totalement dans le processus du film.
Pourtant les interpretations d’Hilary Swank (Million Dollars Baby) et de Sam Rockwell (La Ligne Verte) sont absolument remarquables et il est difficile de ne pas s’émouvoir devant l’émotion qu’ils peuvent dégager, lors des rencontres dans les parloirs. Les deux acteurs sont habités par leurs personnages, et parviennent à surmonter l’obstacle de leur regard, puisque Betty Ann était présente sur le plateau.
En conclusion, « Conviction » est un film qui tente péniblement de jouer la carte de l’émotion, mais qui ne parvient jamais à se démarquer de l’historique un peu pesant dont fourmille la télévision et le cinéma américain sur ces femmes courageuses qui ont donné leur vie pour que naisse enfin la vérité. Dommage !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée, qui sait se faire brillante avec des noirs présents, des contrastes bien dosés pour mieux habiller l’atmosphère du film, et respecter ainsi les images soignées du directeur de la photo. Les couleurs parviennent à garder une certaine chaleur et les ambiances ressortent avec intelligence, toute l’émotion et parfois la froideur souhaitée par le réalisateur. L’ensemble est soigné, mais ne parvient pas à masquer la déception que suscite le film.
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
La piste DTS-HD Master Audio en VO est minutieuse, elle parvient avec beaucoup de subtilité à envelopper le spectateur et à ainsi créer une ambiance à la hauteur du film. Les basses sont imposantes, puis elles se font plus discrète pour donner plus de relief sans toutefois perdre en ambiance. Encore une fois, les autres versions se contentent d’un 5.1 qui, forcément perdent en subtilité et en finesse.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus :
10 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
En guise de bonus juste un entretient entre le réalisateur et Betty Ann Waters. Emouvant et instructif, certainement le meilleur moyen de s’émouvoir de l’histoire de cette femme courageuse et blessée. Mais insuffisant pour que nous puissions bien noter ces bonus.