Blood Out

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Blood Out
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/09/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Michaël Arata ; Carsten Lorenz ; Jason Hewitt
Scénaristes
John O’Connell ; Jason Hewitt
Compositeur
Jermaine Stegall
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
89
Support
Critique de Simon Bitanga
Ça y est, c'est décidé : David veut résilier sa carte d’adhérent du gang des Red Stick Assassins pour aller vivre la American Way of Life avec sa copine-qui-plus-est-enceinte Gloria. En guise de pot de départ, ses anciens camarades le battent à mort avant de l’abattre de 2 balles dans le corps.
Michael, le frère de David, est un bon shériff. Affecté par cette nouvelle et déçu du traitement expéditif de cette affaire (officiellement classée sans suite), il mûrit un plan audacieux : sous le pseudo de Snake, il compte intégrer le gang et gagner la confiance des membres pour mieux débusquer le(s) coupable(s) !  

MICHAEL'S VENDETTA

Traiter de la vengeance est aussi classique que les histoires d'amour ou de conflits familiaux comme toile de fond de fiction, qui plus est dans un milieu urbain théâtre de violences et de délits. Une fois accepté le postulat, on attend du rentre-dedans où l'on rend coups pour coups en se posant peu de questions.  
Blood Out essaie de jouer la carte dudit classicisme et, pour se différencier, tente quelques trucs bien à lui : une 1ere partie bien nerveuse dans son montage, clippesque dans son approche visuelle (ralentis, couleurs saturées, … certains effets arracheront bien des yeux) et sa bande son qui secoue le spectateur. On plante alors le décor (les rues de Bâton Rouge), les enjeux (justice privée), on nappe le tout de situations mouvementées et d’une orientation réaliste. Old school mais efficace, on laisse sa chance à ce début qui a quand même ses quelques audaces (la fusillade d'intro, la scène du conflit entre les flics, ...) … Encourageant.  

Une importante chute narrative s'ensuit … La croisade de notre justicier se charge de plus en plus d'incohérences attestant les limites du film (des ruelles vides ; le repaire miteux du Big Boss Elias bourré à craquer de filles en string ; …). On est gratifié d'une mise en scène bien plus consensuelle qui essaie malgré tout de maintenir un certain cap d'agressivité : les affrontements, dialogues, érotismes et violences offertes par Blood Out deviennent alors incroyablement molles et comme il faut que ça continue à se frapper avec un minimum de prétexte, le titre emprunte une direction qui échappe à tout contrôle. On nous fait avaler un lot de révélations qui en fera hurler de rire plus d'un et surtout une course-poursuite finale qui atteint des sommets de bizarreries où votre télécommande sera votre meilleure amie.  

Par contre, ne vous laissez pas avoir par l'attitude clichée «je fume ma clope, le serre les dents, je fronce les sourcils, je me tatoue de partout et j'hésite pas à cogner à tout va pour montrer que je suis un dangereux» qu'adopte l'acteur principal Luke Gross (Nomak dans Blade II ou Le Prince Nuada dans HellBoy II). Il essaie de donner du tonus et du contenu à son personnage tiraillé qui est sans conteste celui qui se sort le mieux de tous. Détail appréciable quand quasiment tout le reste du casting est réduit à de la pure caricature : les bandits sont de gros durs animés par des simples adjectifs (amoureux, dévoués, énervés) ; les caïds de la pègre sont avides de pouvoir et de lux(ur)e ; les femmes n'ont d'autre intérêt que supporter les humeurs ou d'exciter les 2 parties sus-nommées (bien qu'Anya, la «favorite» d'Elias et Gloria, la veuve enceinte/junkie, bénéficient d'un traitement un peu moins réducteur. Mais vraiment un peu moins) ; les flics sont soit des bureaucrates laxistes, soit des meilleurs amis du héros (droits, vertueux, toujours prêt à dépanner si besoin), soit des éléments du décor.

Les rapports entre les protagonistes sont attendus (développer des relations amicales avec l’ennemi infiltré et ne pas oublier ses convictions), traités de manière elliptique et manquent franchement de relief. Mais ça, encore, on a l'habitude.  

Le vrai souci expliquant la chute de température du film est moins cette impression générale de long court-métrage amateur d'action saveur Jason Statham tourné dans une cave avec d'émérites pratiquants d'un quelconque art martial (cette partie est correcte et pas honteuse) mais plus un problème lié à un scénario trop ambitieux par rapport aux moyens déployés (ça veut voler haut dans la dénonce, amusante sur papier, mais tout à du aller dans les poches d'un Val Kilmer et d'un Curtis «50 Cent» Jackson -qui plus est producteur exécutif- qui compilent à eux deux un temps de présence de même pas 20 minutes). Sans trop développer ce point crucial censé faire spectaculairement rebondir l'intrigue, on enchaîne avec de grosses ruptures narratives (tous ces personnages abandonnés en cours de route …), les raccourcis maladroits (comme le monde est petit ...) et autres facilités (comment entrer dans un gang 4 étoiles en 3 mandales) qui finissent par flinguer le peu de crédibilité chèrement acquise depuis le début.  

Conclusion : 

Au-delà des moyens financiers, au-delà de la réalisation générale, au-delà des dialogues ou de l'implication des interprètes, Blood Out est complètement classique, complètement sans surprises et du coup complètement ordinaire. Sous-exploité et moins que moyen à vrai dire, il trouvera de l'interêt le temps d'un visionnage, histoire de rigoler un bon coup avant de reprendre votre sauvegarde de GTA San Andreas.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une compression qui honore les couleurs saturées du film. Un niveau de détail très satisfaisant et la seule anomalie technique décelable malgré l'hystérie visuelle est au niveau des certains arrière-plans flous et colorés.
Ceci dit, c’est quand même une belle réussite.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Moyenne
Portugais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Moyenne
Néérlandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
3 doublages sont proposés (Français, Portugais, Allemand) et leurs qualités techniques sont équivalentes (DTS Digital Surround) : La BO s'exprime avec vigueur, les dialogues se détachent sans peine de l'environnement sonore et les scènes d’actions sont intenses.
L'oreille attentive remarquera toutefois que les bruitages, dans les moments calmes et de discussions, sont à un volume discret, d'où une curieuse impression de vide … Si cela offusque les plus exigeants, un tour du côté de la piste originale et son robuste DTS Master Audio devrait arranger leurs affaires.

Concernant la version française : c’est pro comme il faut mais la traduction fait un peu l'impasse sur certaines subtilités américaines, ce qui joue un peu plus contre le film.

Autrement les différents sous-titrages s'affichent à bonne allure.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 19 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le menu classique des disques HD de chez Universal proposant le chapitrage en 12 parties, le choix des pistes (Anglais, Français, Portugais, Allemand), des sous-titrages (Anglais, Français, Portugais, Allemand, Hollandais) et la possibilité de desactiver les bruits de selection durant la navigation.

En guise de suppléments, vous aurez droit à l’énergique bande annonce du film en HD et une compilation d’interviews (VOST) en SD sur fond d’images du film/images du tournage où quelques acteurs (Luke Goss, Tamer Hassan, AnnaLyne McCord, Ed Quinn), le producteur Carsten Lorenz, le réalisateur Jason Hewitt … apportent leurs sentiments, impressions, compréhensions et ressentis au niveau du projet. 

Assez promotionnel et congratulatoire, quelques informations distillées ça et là renseignent sur les conditions particulières de tournage, les effets spéciaux, les chorégraphies ou les subtilités de jeu de certains acteurs, ce qui valorise le résultat final.